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| La faim chasse le loup du bois. [PV Chaân] | |
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Leviathan
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| Sujet: La faim chasse le loup du bois. [PV Chaân] Dim 6 Mai - 0:20 | |
| Une traque silencieuse. Mortelle. Et le plaisir intense de la course. C’était ce que lui promettait sa journée s’il parvenait à débusquer sa proie. La forêt de sapins enneigés lui apportait de nombreux effluves, agréables pour la plupart. Le parfum des aiguilles emporté par le vent, la fragrance de quelques rares mottes de terres encore exposées au ciel limpide… L’arôme alléchant d’un lapin tapi derrière un fourré. Le majestueux loup blanc tourna la tête avec précision, fixant de son regard d’acier le buisson qui lui dissimulait sa proie. Le temps sembla se figer. Pendant un cours laps de temps, aucun bruit ne parvint aux oreilles de Leviathan, lui permettant de se concentrer complètement sur son but. Tous les muscles de son corps se tendirent ; il était prêt à bondir. Puis un frémissement titilla son ouïe. Sa proie l’avait peut-être senti, ou entendu ; elle allait partir. En une fraction de seconde, tout son corps de détendit dans un bond puissant et il atterrit juste derrière le fourré.
Plus rien. Au moment où il s’élançait vers le lapin, ce dernier détalait dans la direction opposée. Leviathan comprit aussitôt qu’il n’avait plus qu’à courir et compter sur sa vitesse pour espérer manger. Et la course débuta. L’un voulait sauver sa vie, l’autre la lui ôter. L’un n’avait pas le choix, l’autre était tenaillé par la faim. La lutte pour la survie. La loi du plus fort prenait tout son sens lors de la chasse. Il fallait être le plus rapide, le plus agile. Si le lapin se faufilait sous un tronc d’arbre, le loup sautait par-dessus. Si la proie bondissait de cachette en cachette, le prédateur galopait juste derrière, près à l’attraper au moindre faux-pas. Le lièvre comptait sur ses pattes, le loup sur ses crocs. Jusqu’à ce que la forêt prenne fin.
Poursuivit jusque dans ses derniers retranchements, l’animal était sorti en trombe d’entre les hauts arbres épineux. Le grand mâle blanc qui le suivait à la trace s’arrêta juste à l’orée des bois pour le voir courir jusqu’à un lac gelé, glisser sur la rive, faire de même sur le lac et filer se blottir dans un terrier dont l’entrée donnait juste sur la grande étendue de glace. Il n’avait pas envie de repartir dans la forêt pour débusquer un nouveau gibier, alors il n’avait plus qu’à s’installer près du terrier, face au vent pour ne pas se faire repérer, et attendre. Sans trop réfléchir, il s’aventura à son tour sur la glace, ne prêtant pas attention aux craquements sourds qui s’élevaient dans les airs à chaque fois que son poids était transféré sur une de ses pattes. Arrivé près de la cachette, il s’installa à côté, prenant garde à ce que le vent vienne dans sa direction. La brise s’engouffrait dans son épais pelage blanc qui se fondait dans le décor, rafraichissant ainsi son corps échauffé par la course. Son souffle était redevenu calme, patient. Il écoutait attentivement tout ce qui se passait autour de lui. Les plaintes de la glace s’étaient étouffées, il était seul dans le silence. Seuls quelques chants d’oiseaux s’élevaient de la forêt qu’il avait quitté juste avant, mais il n’y faisait déjà plus attention.
Il espérait simplement que le lapin sortirait avant que la nuit ne tombe…
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| Sujet: Re: La faim chasse le loup du bois. [PV Chaân] Dim 6 Mai - 0:52 | |
| Chaân était une louve. Certes, c’était une adulte mature –la plupart du temps-, et elle pouvait passer des heures sans bouger, sereine, sage, mais même les loups adultes apprécient un jeu de temps à autre ! Et justement, la belle louve blanche avait envie de jouer. Mais elle ne voulait pas gêner les chasseurs sur la banquise sérénité, et les contrées blanches n’étaient pas tout à fait un endroit propice à l’amusement. Mieux vaut ne pas évoquer le mont aux murmures : c’était bien trop dangereux, et puis Chaân ne voulait pas déranger les esprits qui parlaient là-haut. Elle aurait pu rester à sa tanière et jouer avec les louveteaux, mais les nourrices les avaient emmenés sur la banquise pour les premières leçons de chasse. Bref, la louve était seule – ce qui ne la dérangeait pas- et s’était rabattue sur le dernier endroit du Nord disponible : le lac glacé !
Chaân aimait bien cet endroit. On aurait pu croire qu’il était paisible, mais c’était sans compter tous les poissons qui gambadaient sous la surface de l’eau, et qu’on pouvait apercevoir malgré l’épaisse couche de glace. Quand on est pas initié à la marche sur la glace, ça fait peur et mal. Peur, parce que ça craque beaucoup, et les loups craignent de se retrouver congeler dans le lac sous la glace. Des fois, lorsque les louveteaux ne sont pas sages, on les menace en leur disant : « si tu ne te calme pas, on va t’abandonner sur le lac ! ». Mais en fait, c’est trop épais pour craquer sous le poids d’un loup, alors un louveteau, vous pensez bien qu’il peut y gambader ! Mal, parce que marcher sur de la glace, même pour un loup, c’est pas hyper-pratique et surtout c’est assez dur. Il y en a qui maîtrisent les dérapages et dont des figures de fou. Ce n’a pas été le cas de Chaân, du moins pas au début.
Quand des amis louveteaux l’ont initiée au patinage, elle y a perdu quelques poils. Vous voyez la scène de Bambi où lui et Panpan sont sur un lac gelé ? Vous remplacez le faon par une jeune louve blanche, le lapin par quelques loups adolescents pas très doués non plus, et vous avez la première fois que Chaân a patiné. C’était totalement ridicule et assez amusant malgré les quantités incroyables de neige que la louve a mangé ce jour-là !
Chaân mit prudemment une patte sur la glace, puis une autre, une troisième, et fit passer la dernière. Puis elle se mit à glisser. On est loin de sa première fois : la druide réussit un demi-tour, puis un petit saut. Au fur et à mesure qu’elle glissait gracieusement, elle s’enhardissait, prenait confiance en elle, et enfin Chaân se lança à pleine vitesse sur la lac. La sensation de vitesse, le vent jouant dans ses poils… le bonheur, c’est simple comme un jeu d’enfant !
Quel tableau ce devait être pour qui la regardait ! Imaginez-vous une étendue blanche où brillent des milliers de cristaux, et au milieu, un diamant brillant : la glace du lac. C’est déjà splendide au naturel. Mais avec une louve d’un blanc immaculé qui sautait, jouait, cabriolait gracieusement, telle une ballerine, c’était… au-delà des mots. Magique, incroyable, unique. Et au-dessus, un ciel immense, infini, et un coucher de soleil rougeoyant, empourprant tous le ciel, le brûlant d’un feu merveilleux ! Quelques étoiles, les plus brillantes, et la lune qui commençait à se faire reine du ciel, timidement… Chaân s’arrêta devant le soleil. Pour qui avait le soleil en arrière-plan, on ne voyait que la silhouette de la louve, noire, pour la première fois de sa vie.
Pourquoi la druide s’était-elle arrêté ? Je ne répondrais pas à cette question tant qu’on ne m’aura pas dit qui est ce loup couché dans la neige que Chaân venait d’apercevoir !
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| | | Leviathan
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| Sujet: Re: La faim chasse le loup du bois. [PV Chaân] Dim 6 Mai - 22:18 | |
| Les secondes s’égrenaient incroyablement lentement. Un nuage vint occulter la lumière du soleil avant de continuer son petit bonhomme de chemin, poussé dans le ciel par un vent joueur, voire capricieux. Un rapace survola le lac, faisant danser son ombre comme s’il s’était agi d’une danse sur glace. Il aimait bien ces moments de paix, durant lesquels le temps semblait suspendu. Il avait alors l’impression que le bonheur était possible pour lui. Mais ce n’était qu’une impression… Enfin, cela ne l’empêchait pas de pouvoir en profiter. Oubliant peu à peu la raison de sa présence ici, Leviathan se laissa rouler sur le flanc, goûtant la fraîcheur du sol. Les minutes passèrent tandis que le soleil continuait sa course ardente dans le ciel. Peu à peu, la voûte céleste se para de ses plus beaux atours ; mille et une couleurs chatoyaient à l’horizon, l’enflammant tel un brasier naissant. Un spectacle merveilleux. Le loup arctique devait être perdu dans ses pensées car son attention s’était totalement détournée de son but initial. Il fixait le ciel avec intensité, comme s’il voulait voler et rejoindre les nuages au loin. Mais il fut bien vite rappelé à la réalité lorsqu’une nouvelle ombre passa devant lui. Il n’en croyait pas ses yeux. Un loup… Non, une louve, elle paraissait plus gracieuse qu’un mâle, virevoltait avec harmonie sur le lac scintillant. C’est à ce moment qu’il remarqua qu’il n’avait pas eu de problème pour traverser le lac. Il regarda en direction du chemin qu’il avait emprunté et constata qu’au bord du lac la glace, bien qu’un peu plus fragile, était recouverte de neige, ce qui empêchait de glisser. Il avait donc eu de la chance. En effet, il avait pleinement conscience que s’il s’aventurait en plein milieu du lac, il ne pourrait pas tenir debout une minute. Alors que cette louve, en plus de rester sur ses quatre pattes, tournoyait et sautait comme si elle avait fait cela toute sa vie. C’était magnifique. Leviathan ne l’avait pas entendu arriver à force de se perdre dans ses pensées, alors elle était apparue comme par magie. A chacun de ses sauts, des gerbes de glaces s’envolaient, miroitant dans l’air en même temps qu’elle avant de retomber. Il était impressionné. Puis elle s’arrêta. Le grand loup blanc la vit se tourner vers lui, sa silhouette sombre se découpant dans le paysage. Il ne pouvait pas distinguer ses yeux à cause du contre-jour, mais il était certain qu’elle le fixait avec attention. Ce fut à ce moment-là qu’il se rappela chasser sur les terres d’une meute alors qu’il n’était qu’un solitaire sans famille. Avec un peu de chance, elle ne faisait pas non plus partie d’une meute… Et si c’était le cas contraire, il n’avait plus qu’à espérer qu’elle n’ait pas compris ses intentions. Se sentant oppressé à force d’être observé ainsi, le mâle se leva et se tourna à son tour vers sa semblable. Il pencha la tête, comme pour essayer de mieux la distinguer, mais en vain. L’ombre mystérieuse qui lui faisait face ne bougeait toujours pas ; il se décida alors à faire le premier pas de courtoisie. Son geste se révéla être parfaitement stupide car il posa la patte avant devant lui. Sur la glace. Qui était glissante. Oui, c’était bien cela, parfaitement stupide. Comme le poids de son corps se balançait sur cette patte, cette dernière ne trouva rien de mieux que de glisser vers l’avant, entrainant son propriétaire du même coup. Heureusement, le loup reprit assez rapidement le contrôle de la situation en sautant légèrement en arrière. Voilà, maintenant il avait la preuve qu’il était incapable de progresser correctement sur la glace. « Hum. Bonsoir… Ne m’en voulez pas si je ne me joins pas à vous… » S’il s’était écouté, il lui aurait même proposé de continuer sans faire attention à lui, mais il avait comme l’impression qu’il valait mieux éviter cette dernière remarque. Après tout, la louve n’avait peut-être pas envie d’avoir un spectateur inconnu… Pourtant, Leviathan était du genre discret.
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| Sujet: Re: La faim chasse le loup du bois. [PV Chaân] Lun 7 Mai - 5:47 | |
| La louve bougea enfin. Elle avait savouré l’air froid du Nord rentrant dans sa poitrine, ravivant ses sens, puis repartant en une buée chaude. Sa patte arrière se tendit, elle mit son poids dans ses pattes avant, et les griffes laissèrent une fine trace dans la glace alors que la louve blanche avançait tranquillement vers l’inconnu. Pas besoin d’être truffe au vent pour s’apercevoir qu’il n’était pas du Nord. Les loups polaires sont d’un blanc immaculé, et lui était gris. Ce n’était pas une couleur très répandue dans la meute, Chaân était bien placée pour le savoir, elle la demi-Nordienne dont le frère était né gris. La druide connaissait tous ses frères et sœurs de meute, même de loin, et elle n’oubliait pas un visage. Or cette trombine-là ne lui disait rien. Le temps de son court voyage vers le loup, elle eût le temps de sentir l’air se faire plus frais, plus vif aussi. Les derniers rayons du soleil jouèrent sur ses poils, puis l’amant de feu plongea vers sa compagne terrestre qui lui tendait les bras, et ils s’unirent jusqu’à ce que la Lune, petite sœur du Soleil, règne en maître absolue sur l’infini du ciel. Une bise glacée fouetta les loups, et Chaân sentit un imperceptible frissonnement la parcourir. Ainsi, la nuit était tombée. Les chasseurs devaient être rentrés depuis longtemps, avec leur lot de viande fraîche. Quoi de plus simple que le bonheur de savoir qu’un repas vous attends à la fin d’une journée paisible et joyeuse ? Enfin Chaân arriva près du loup. Elle lui sourit tout d’abord afin de le rassurer. C’était une druide, pas une garde, et elle n’avait pas la prétention de leur ravir leur travail, aussi ne comptais-t-elle pas chasser l’intrus de ces terres. La louve avait un peu de mal avec le concept des territoires : comment un simple être vivant, mortel qui plus est, pouvait se prétendre maître d’un lieu ? Tant de vies qu’il ne connaissait pas, et qui ne lui avaient pas prêté allégeance… si Chaân n’allait pas sur les « terres » des autres meutes, c’étaient par respect pour ces meutes. Tuer un loup n’est jamais anodin et peut être traumatisant. Elle ne souhaitait pas ce mal aux gardes, même ceux des autres meutes. « Bonsoir. N’ayez crainte, ou du moins pas crainte de moi. Je ne garantis pas la réaction des gardes à votre présence, mais, s’il ne tenait qu’à moi, je vous laisserais vagabonder à votre guise. Je serais bien incapable de vous priver de la beauté de ces terres. » Pourquoi donc un solitaire était-il venu ici ? Sûrement sans s’en rendre compte, car il aurait soit fui soit attaqué, verbalement ou physiquement, tout loup du Nord lorsque ledit loup l’aurait repéré. Et qu’est-ce qui avait poussé un prédateur rusé et habitué à la dure vie sauvage à foncer tête baissée près d’aussi froides régions ? Voyons voir… il sentait l’herbe fraîche, l’humus, toutes ces odeurs de forêt. Il n’y en a pas dans les terres froides du Nord, et parfois, cela manquait vraiment à Chaân. Elle aimait bien aller de temps à autre se balader dans une forêt, mais c’était si loin de sa tanière ! Oh, mais voilà qu’une odeur dépassait les autres ! Une petite proie. Une chasse ? Oui, cela correspondrait bien à la situation. Mais alors, ce loup étranger devait être affamé ! Et puis soudain, en une gerbe de neige fine, un lapin sortit d’une tanière non loin et se mit à courir avec l’énergie du désespoir. Par instinct plus que par faim –après tout, les chasseurs de Nord faisaient bien leur travail- la druide se mit à le pourchasser. Elle n’était pas très bonne à la chasse, ni extrêmement rapide, mais les terrains enneigés étaient ses lieux de prédilection. La proie ne fit pas l’erreur de s’engager sur la glace, où Chaân aurait pu la rattraper sans trop d’efforts, et la druide en pesta presque. Presque. Ce n’était pas son genre de regretter ce qui aurait pu arriver. Aimer ce qui arrivait vraiment était tellement plus jouissif ! La louve se concentra, tout en courant, et lança son ordre au petit animal. « Vas vers le loup gris ! ». Cet ordre tiendrait jusqu’à ce que la proie soit à environ cinq mètres du loup, jusqu’à ce que son instinct de survie reprenne le dessus sur la puissance mentale de Chaân. Son ordre frappa contre la peur du lapin qui barricadait l’esprit du petit être. Elle frappa contre ce rempart une fois, deux fois, trois fois… Chaân s’arrêta, rassembla ses forces, et, combinant pensée et parole, elle hurla : « J’AI DIT : « VAS VERS LE LOUP GRIS ! » » Le lapin obéit.
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| | | Leviathan
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| Sujet: Re: La faim chasse le loup du bois. [PV Chaân] Mar 8 Mai - 10:18 | |
| La louve s’approchait. Il pouvait entendre ses griffes cliqueter sur la glace ; c’était donc ainsi qu’elle assurait une partie de sa stabilité. Mais il devait y avoir autre chose, sûrement l’habitude de la pratique, car elle ne paraissait pas du tout peiner à progresser sur cette surface bien trop glissante à son goût. Alors elle devait sûrement venir ici souvent. Vivre ici… Elle appartenait à la meute du Nord. Chaque meute avait une odeur bien particulière, en plus de celle, plus personnelle, de l’individu lui-même. Et celle-ci, il lui semblait bien l’avoir déjà humée quelque part. Oui… Il se souvenait de cette louve sombre – Gitz – qui l’avait aidé dans le désert brûlant. Les deux louves faisaient très probablement partie de la même meute. Et plus l’inconnue s’approchait, plus le parfum se confirmait. Enfin, elle s’arrêta près de lui, qui s’était rassis pour témoigner de son caractère pacifiste. Leviathan hocha la tête pour la saluer. Il ne s’était donc pas trompé, elle faisait bien partie d’une meute. Mais elle ne chercherait pas à le faire partir. Il ne put s’empêcher de penser que même si elle l’avait voulu, elle n’aurait peut-être pas pu faire grand-chose, puis se morigéna intérieurement de penser ainsi. Elle était sur son territoire, elle avait tous les droits de le chasser si elle voulait, d’autant plus qu’il essayait de se nourrir sur les terres du Nord. Si elle l’avait souhaité, il serait parti, il devait bien se l’avouer. Mais elle semblait compréhensive. « Je vous remercie de me laisser… vagabonder à ma guise. Vous avez raison, le paysage est tout simplement superbe lorsque l’on sait l’observer. Et, si je puis me permettre, vous contribuiez grandement à la dimension spectaculaire de la vie lorsque vous dansiez tout à l’heure. » Ce n’était pas de la pure politesse, ni du charme creux. Il le pensait réellement ; cette louve l’avait impressionné par sa maîtrise. Mais avant que l’un des deux loups puisse reprendre la parole, le lièvre surgissait de son terrier pour tenter de leur échapper. Le mâle fut d’ailleurs surpris, il ne s’attendait même plus à ce que sa proie sorte, et encore moins à un tel moment. Toujours est-il qu’il n’eut pas le temps de réagir que déjà la louve blanche s’élançait à la poursuite de la pauvre petite bête qui ne leur avait rien demandé. On pouvait voir qu’elle n’était pas spécialisée dans la chasse, mais elle se débrouillait tout de même. En tant que solitaire, c’était une des premières choses que Leviathan avait dû maîtriser pour survivre, même s’il lui arrivait encore de louper sa proie, comme ce lapin juste avant. A un moment, alors qu’elle était en pleine course, la louve s’arrêta. Se demandant ce qu’il se passait, le mâle commença à s’avancer vers elle, mais il se stoppa très vite à son tour. Le lapin avait fait demi-tour. Il ne fuyait plus. Il… Il venait vers lui ! Trop surpris par cette réaction plus qu’étrange, Leviathan fit un pas en arrière, et un deuxième. Puis il comprit. C’était cette femelle qui l’avait ensorcelé, c’était sûrement pour cela qu’elle avait arrêté de courir après le gibier. Durant l’espace de quelques instants, la curiosité envahit l’esprit du loup qui s’approcha à son tour de cette proie à sa merci. Sept mètres les séparaient. Six. Cinq… A partir de cette distance, l’animal sembla recouvrir légèrement ses esprits, son avancée se faisait plus hésitante. Le loup avança le cou, releva ses babines pour découvrir ses crocs pointus et, sans prévenir, se mit à gronder le plus fort possible. L’instinct de survie dû prendre le dessus sur l’enchantement car le lapin fit un bond et détala dans la direction opposée. « A moins de n’avoir toi-même faim, je te conseille de ne pas le pourchasser. » Sa position était restée la même, légèrement sur la défensive. Il la fixait, essayant de comprendre ce qui lui était passé par la tête. « Je ne t’ai pas demandé ton aide pour me nourrir, que je sache. Ton geste part peut-être de bons sentiments mais ta façon de faire n’est pas la mienne, je n’aime pas que l’on me serve la vie sur un plateau d’argent. » Sans même s’en rendre compte, il s’était mis à la tutoyer, sûrement à cause de l’agacement. Il avait du mal à expliquer cela, mais si elle tenait tant que ça à l’aider, il aurait préféré qu’elle tue la proie pour la lui offrir après. Voir le rongeur se diriger timidement vers lui n’était pas naturel, il n’aimait pas cela. Oh, bien sûr, il avait déjà croisé de nombreux loups dont les pouvoirs surprenaient la première fois, mais aucun d’entre eux ne lui avait fait ce coup-là. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La faim chasse le loup du bois. [PV Chaân] Mer 9 Mai - 0:40 | |
| La louve observa tranquillement le solitaire s’énerver, sans trop comprendre pourquoi. Peut-être le prenait-il mal de voir qu’une inconnue l’aidait ? Peut-être pensait-il que c’était une marque d’irrespect de la part de Chaân, qu’elle croyait le loup incapable de se nourrir de lui-même ? Ou peut-être n’aimait-il tout simplement pas les pouvoirs contre-nature de la louve blanche. C’était assez compréhensible : elle-même avait au début eu beaucoup de scrupules à forcer ces animaux ainsi. Et puis un jour, son mentor druide l’avait observée longuement, puis avait tranquillement dit : « rien n’est là par hasard. Si ce n’est pas toi qui les mangeras, ce sera d’autres loups. Crois-tu vraiment pouvoir faire comme si ce don n’existait pas ? Tu ne les force pas. Ils acceptent ton ordre. Ne sous-estime pas ces bêtes, car leur instinct est souvent plus puissant que le nôtre, et lorsque nous seront une race ensevelie par le temps, eux vivront encore ». Depuis, Chaân s’en servait du moins que possible, mais elle l’utilisait tout de même.
La louve observa le lapin s’enfuir. Il soulevait des gerbes de neige en se carapatant. L’estomac vide de la druide se mit à gronder. Pourtant, c’est avec son calme habituel qu’elle regardait les flocons virevolter dans l’air, milles petites étoiles dissimulant les vraies un instant avant de replonger parmi les leurs, sur la surface de la Terre, en fragile équilibre. Au loin, les loups du Nord se mirent à entonner un chant. Ils appelaient leurs loups pour le repas. Chaân était trop loin, elle aurait dû rentrer plus tôt, ne pas poursuivre cette proie : à présent, il ne resterait que des os à son retour. Et ce n’est pas avec son niveau pitoyable qu’elle allait chasser quelque chose ! Par respect pour cet inconnu, la druide avait décidé de ne pas utiliser à nouveau son pouvoir devant lui. Que manger, alors ? Rien. Il n’y avait rien qu’elle aurait pu attraper, et elle n’osait plus compter sur l’aide de l’inconnu à présent. Cette nuit, sa seule nourriture serait spirituelle.
« Quel dommage, nous aurions pu le pourchasser. Bah, un autre loup l’aura. Je suis désolée si mon pouvoir vous a effrayé, froissé ou parut contre-nature, j’avoue m’y être tellement habituée que je ne vois plus son côté révulsant. C’était une erreur de ma part, veuillez m’en excuser. Belle nuit, non ? »
Chaân s’assit dans la neige poudreuse, et aussitôt le froid lui fit comme une onde froidement délicieuse qui la parcourut des pattes à la tête et s’enfuit en se mêlant à la buée de sa respiration. Elle inspirait avec délices, sans se soucier des odeurs, toute son attention focalisée sur ce souffle glacé. La bise se faufilait dans ses poils blancs, et elle se mit à songer aux beautés de ce monde. Peut-être un jour le parcourrait-elle en entier. Mais quel besoin de se déplacer, au fond ? Il lui suffisait de fermer les yeux, et toutes les chimères de son esprit prenaient vie, se transformaient en vallons ensoleillés, en montagnes escarpées, en plaines infinies, en forêts bruissantes de vie, en falaises vertigineuses d’où l’on voyait les vagues blanches d’écumes frapper les rochers noirs et les attaquer à l’infinie, jusqu’à éroder la roche sombre. Et elle, qu’était-elle, dans ce monde ? Un grain de sable, même pas, une poussière, une petite bougie blanche qui s’était allumée sur l’autel du monde pendant un dixième de seconde, s’était éteinte, et la fumée de sa flamme avait flotté un instant entre vie et mort, entre souvenirs et oublis, puis avait été balayée par le vent puissant de l’univers. Fin de la bougie, poubelle, recyclage peut-être, puis nouveau cierge éphémère posé sur le monde.
« Qu’est-ce que la vie ? Qu’est-on, au final ? »
C’est dans cet état d’esprit qu’elle eût une vision. La louve sentit un frémissement en elle, alors que ses beaux yeux noirs étaient clos et son corps d’albâtre immobile. Ce fut comme si un souvenir lointain s’éveillait en elle. La louve entendit un rire de louveteau à côté de son oreille, puis un gloussement lui répondit. C’était loin, et pourtant si proche… Chaân sentit le froid de la glace sous ses pattes. Elle sentait ses griffes crisser contre le liquide gelé. Des voix l’encourageaient. Petit à petit, un vent lui parcourait le poil, de plus en plus fort. Il sifflait à ses oreilles, semblait lui murmurer : « plus vite, petite, plus vite ! ». Et puis ce rire, ce rire joyeux, ce rire allègre, ce rire comparable à nul autre ! Un éclair blanc, un petit corps glissant maladroitement sur la glace, et Chaân se heurtait à l’autre louveteau. Et voilà que ce rire merveilleux reprenait de plus belle ! « Oh, pardon, Chaân ! Hi hi, c’est dur ! ». A des kilomètres de là, dans le froid de la nuit, loin de l’innocence dorée de l’enfance, le corps adulte de Chaân versa une larme. Et la Chaân enfant gloussa : « bah, c’est rien, Menka Luna ! ». Alors, dans le présent, l’adulte se mit à murmurer : « oh, Menka Luna ! Si tu savais comme je suis désolée ! Si seulement j’avais vu la folie jalouse qui te rongeait à temps ! ».
Et puis, brusquement, plus rien. Les rires, le froid de la glace, le crissement léger des griffes, le soleil encore haut et chaud, le vent dans les poils, tout cela cessa. Chaân se retrouva seule, coupée du monde, en tête à tête avec elle-même. Elle était chamboulée. Tous ces souvenirs joyeux auraient dû la faire rire, mais ils se mettaient à la ronger de l’intérieur. Cette époque si douce où tout n’était que jeux et complicité fraternelle avec sa chère sœur, Menka Luna… et c’est dans cet enfer de vide qu’elle vit l’endroit où son corps reposait, assis dans la neige, et loin, si loin d’elle… mais il n’était plus assis. Il virevoltait sur le lac glacé. Etait-ce une nuit pareille à celle du présent ? Comment savoir ! C’était une belle nuit, une nuit étoilée, une nuit douce, sereine, tranquille. Ce paysage l’apaisa. Il y avait aussi un autre loup, mais elle ne le voyait pas bien, et ne sentais pas son odeur. Aucune sensation, juste une vue trouble et la certitude qu’un des deux loups était elle. Puis Chaân se réveilla. Elle se rendit compte qu’elle avait versé une larme, mais quand ? La druide se leva. Ses muscles ne la firent pas souffrir. Elle en conclut qu’elle n’était restée très longtemps dans cet état second. Puis elle se tourna vers l’inconnu, et lui sourit paisiblement.
« Oh, au fait, mon nom est Chaân, druide du nord. Ça vous dirait d’apprendre à patiner ? »
[j'ai laissé exprès la vision dans le vague, comme ça tu est libre de tes choix ;) ] |
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| Sujet: Re: La faim chasse le loup du bois. [PV Chaân] Sam 12 Mai - 9:23 | |
| Leviathan n’était pas du genre orgueilleux, il avait d’ailleurs appris à s’asseoir sur sa fierté par moments, mais il y avait certaines choses qui lui tenaient à cœur. Comme le fait de chasser sans une aide extraordinaire venant d’une inconnue. Au moment où elle l’avait aidé, il avait eu l’impression d’être traité comme un louveteau. C’était stupide. Il en avait bien conscience à présent. Et le grondement du ventre de la louve ne fit que le rendre plus hésitant. Ils avaient tous les deux faims et à cause de lui ils se retrouvaient sans rien pour dîner. Mais le pire, ce fut presque le fait qu’elle s’excusa sans paraître lui en vouloir. Il s’était montré rustre et elle ne s’en offusquait pas. Elle aurait dû lui tourner le dos et l’envoyer balader, lui qui n’avait pas voulu de son aide… Mais non, elle restait là pour lui faire un commentaire sur le temps. Oui, la nuit était belle. Magnifique, même. Il le lui dit. Sans faire de commentaire sur le reste. Son ton était légèrement plus conciliant, il avait compris qu’elle n’avait pas voulu mal agir. Mais ce n’était pas vraiment de sa faute, le mâle laissait simplement un peu trop ses premières impressions s’exprimer. Pourtant, le fait de se sentir légèrement honteux par rapport à cette situation ne lui enlevait pas de l’idée qu’une véritable chasse était bien plus préférable à un ensorcellement. Puis la voix de la louve vint le sortir de ses pensées. Ses paroles lui donnèrent l’impression qu’elle voulait lui faire passer un message, mais peut-être n’était-ce justement qu’une impression. Rien, ils n’étaient rien. Rien d’autre que l’instrument des Dieux ; leurs jouets pour quand ils s’ennuyaient. Ils devaient bien rire d’eux Là-Haut, à force de les voir se débattre pour survivre dans un monde cruel. Des fourmis plongées dans de l’eau ne seraient pas plus distrayantes.« La vie, c’est cette nuit si belle et le jour qui viendra. C’est ce lapin qui s’est enfui à cause de moi. C’est la nature qui nous offre ses parures les plus surprenantes. La vie, c’est nous. Et nous sommes ceux qui donneront la vie à nos enfants. » Oui, riez donc, ô Dieux tout puissants. Car les loups ne veulent pas survivre. Ils veulent vivre. Mais déjà elle semblait ne plus l’écouter. Il ne pouvait pas lui en vouloir alors qu’il s’était comporté en mufle avec elle. Cependant, le regard absent de la femelle alerta Leviathan. Elle n’était plus ici, avec lui ; elle était partie ailleurs, plus loin encore que les premiers retranchements de son esprit. Qu’avait-elle ? Allait-elle bien ? Le loup se mit à tourner anxieusement autour de sa semblable, cherchant à comprendre son état. Immobile, elle paraissait presque fragile. Il avait l’impression que si elle était toute seule et qu’un ennemi arrivait par surprise, il pourrait s’en débarrasser sans aucun problème. Alors il se rassit et la surveilla anxieusement. Cela ne lui ressemblait pas de s’inquiéter pour une inconnue, mais le mystère de sa dernière interrogation avait avivé sa curiosité. Il avait l’impression qu’elle partait à la découverte du monde dans ses pensées. Au bout de quelques minutes, Leviathan vit quelque chose briller sur le museau de la louve. La perle scintillante n’était autre qu’une larme. Pourquoi pleurait-elle ? Qu’est-ce qui pouvait donc la rendre triste, ainsi ? Etait-ce Menka Luna, le nom qu’elle venait de murmurer, qui était à l’origine de son tourment ? Leviathan gémit doucement. Ce n’était pas de la compassion, car il ignorait tout du malheur de sa congénère, mais simplement qu’il était mal à l’aise. Elle ne bougeait toujours pas et lui attendait seul, dans le vent et l’ombre. Des nuages malicieux étaient venus occulter la pâle lueur de la lune, privant les êtres vivants du peu de lumière qu’ils avaient jusque-là. Mais le vent les chassa de nouveau et l’aura argentée de l’astre de la Nuit les recouvra alors que la louve revenait à elle. C’était comme si rien ne s’était passé, elle semblait s’adresser à lui comme si juste quelques secondes s’étaient déroulées. Désormais, Chaân lui souriait. « Enchanté, Chaân. Veuillez me pardonner mon comportement déplacé… Je me nomme Leviathan. » Il se releva, lui adressant un regard curieux, puis fit quelques pas en direction du lac. « Si vous le voulez bien, j’accepte que vous soyez mon instructeur. Et je vous aiderais à vous améliorer à la chasse en échange. » Il ne disait pas cela pour être désagréable ou pour se moquer. Chacun avait son domaine de prédilection ; elle avait la glisse et lui la traque. Ils échangeraient leur savoir, cela leur serait profitable à tous les deux.
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| Sujet: Re: La faim chasse le loup du bois. [PV Chaân] Mar 15 Mai - 6:43 | |
| Chaân lui sourit. C’était un sourire simple, sans arrières-pensées, un de ces sourires qui viennent du fond de l’âme et que l’on voit si peu. C’était la reconnaissance d’un être pour un autre, comme l’oiseau est reconnaissant à l’arbre de lui fournir les fruits pour survivre. Ce simple geste irradiait de sagesse, mais une sagesse de grand philosophe ; il suffit parfois de faire les choses justement pour être considéré comme un sage. Et la druide s’efforçait d’être la plus juste possible, pour honorer le présent que les Dieux lui avaient fait en lui prêtant la vie –ils la lui avait confiée un certain nombre d’années, et lorsque son temps serait passé, elle espérait trouver une bonne place chez les esprits-, mais aussi par respect pour celle des autres. Parfois, c’était douloureux ; parfois, c’était dur ; parfois, c’était plus facile ; la plupart du temps, c’était naturel. Quel drôle de don, la vie. Il y a tant de personnes qui s’en plaignent s’en toutefois la rendre. C’est hypocrite. Chaân n’aimait pas l’hypocrisie. « J’ai souvent souffert de la vie, pourtant il m’est impossible de la détester, et je doute qu’il me le soit un jour permis ; et ce jour-là, je la rendrais aux Dieux, je ne m’accrocherais pas sur terre en la maudissant. » Elle leva la tête vers la lune blanche devant laquelle passait un nuage. Les goutelettes d’eau condensées rayonnèrent un instant d’une lueur blanchâtre. Il pleuvait de l’ombre sur le lac. Les grandes flaques d’un gris tantôt pâle tantôt foncé selon l’épaisseur du nuage couraient en une fuite sans fin. De quoi avaient-donc t’ils si peur ? De leur destin ou de leur passé ? La buée de la louve joua un instant dans les airs, s’accrochant comme elle pouvait, se tendait désespérément vers ses frères géants qui dansaient dans le ciel avant de disparaître, lasse de son combat. « A dire le vrai, je préfèrerais rendre la vie aux Dieux plutôt que ce soit eux qui me la prennent. Ce n’est pas une question de dignité, mais de respect envers ceux qui me supporteront quand je serais vieille et plus bonne à rien. Quand mon heure sera passée, je m’en irais. »
Ses yeux noirs balayèrent l’endroit. « Et j’aimerais partir ici. » Puis elle se leva. Ses silences entre ses paroles n’étaient pas très longs, et il devait s’être écoulé à peine une minute entre les dernières paroles du solitaire et ce mouvement, mais c’était comme si une éternité s’était écoulée. Chaân était restée suspendue entre deux moments, comme une goutte de rosée matinale lorsqu’elle est assez pesante pour tomber de sa feuille. Cette toute petite seconde qui fait basculer une vie n’est-elle pas la plus précieuse de toutes ? « Venez, je vais vous montrer. Oh, et merci pour tout à l’heure, lorsque vous avez refusé le lapin. »
Elle se tourna, plantant ses yeux d’ombre dans ceux de Leviathan. « C’était le fond de votre pensée. J’ai apprécié. » Puis ses griffes entrèrent en contact avec la glace et elle arracha ses yeux de ceux du solitaire pour les fixer sur la surface polie du lac. Une petite pression des pattes arrières pour créer un mouvement, tout son poids sur les pattes avant afin de l’entretenir, et la louve blanche glissa sur un bon mètre. Puis elle fit le cheval à bascule, ses pattes arrières reçurent son poids, et cela la freina. Il lui suffit de remettre du poids dans la patte avant gauche, de balayer la surface de la glace avec la patte arrière droite et de pousser avec l’arrière gauche pour faire un demi-tour. « Le poids dans les pattes avant, la tête dans l’alignement du corps –surtout pas baissée !- et une petite –petite !- poussée des pattes arrières. Ne vous inquiétez pas, je suis là en cas de chute –j’ai moi-même eu ma dose étant jeune. Personne ne se fichera de vous –à part, peut-être, vous-même, mais je doute que vous soyez ce genre de loups-. »
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| | | Zack
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| Sujet: Re: La faim chasse le loup du bois. [PV Chaân] Ven 15 Juin - 10:16 | |
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| Sujet: Re: La faim chasse le loup du bois. [PV Chaân] | |
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| | | | La faim chasse le loup du bois. [PV Chaân] | |
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