Une p'tite sortie dans les bois maudits ♪ ( Pv : Frehley ) FINISH.

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Une goutte parfaitement pure se posa sur la joue de Sixtine. Il pleuvait des cordes. La belle louve blanche s'étira avec entrain. Elle avait passé la nuit dans une grotte un peu plus loin du camp. La chef assassin avisa un lapin courant dans la forêt, elle ragea en voyant un aigle emportant la fragile proie. D'un bref coup de patte elle envoya bouler une branche. Une petite promenade ne lui ferait pas de mal. Ces derniers temps elle était nerveuse. Et puis ce loup, Frehley, l'intriguait et l'impressionnait. Oui, elle sait, elle ne le connait pas. Ce serait marrant de la croiser ici. Elle afficha un visage froid et entra au coeur de la forêt.

Elle déboucha sur un grand sapin aux branches basses. Sixtine grimpa dedans avec une grande aisance. Elle adorait se sentir proche du ciel. C'est un lieu inaccessible et convoité. Comme elle quoi. Elle s'endormit, pendant on ne sait combien de temps. Elle rêva de cirque, de chapiteau. Et d'un coup, le néant. Plus rien. Seul un cri la sorti de sa transe. Son côté malsain venait de faire son apparition. Pourtant rien ne l'avait énervée. Peut-être avait-elle sentie un autre loup dans les parages.

La louve s'aventura autour du conifère. L'odeur d'un mâle lui empli le museau. On aurait dit Morphine, ce salop qui avait tué son frère. Elle suivit celui-ci à la trace en n'essayant même pas de se cacher. Et au moment ou elle le rattrapa, elle lui sauta dessus, fit une manœuvre pour se retrouver en position de supériorité. Six' se sentit idiote quand elle remarque que ce n'était que Frehley. Elle lui lança un regard désolé. La femelle le toisa longtemps avant de déclarer.

" Et bien, salutation. Je t'ai pris pour quelqu'un d'autre. "

La cheftaine ne savait pas trop quoi dire de peur que son insolence énerve le beau loup blanc.

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Une belle journée de pluie commença sur mes terres, les terres de ma meute, celles de l'Est. Un beau torrent d'eau relativement froide et pétrifiante par sa basse température me tombait sur le dos et inondait le sol déjà froid et terne du bois de l'Est. Superbe temps pour une superbe forêt... Mais cela ne m'importe peu. Ce temps n'est rien comparé à celui que j'ai dû supporter durant mon escapade nocturne. Lorsque j'ai quitté ce lieu dans lequel j'ai vécu pendant des années. Dans cette cage de fer glacé, dévoré par la rouille. Le bruit de la pluie qui fracasse le toit de fer résonne encore dans ma tête. Un bon nombre de nuits, je devais supporter ce bruit incessant dans ma tête. Ce bruit qui tuait le silence interminable des longues journées entre les répétitions et les spectacles. Enfin bref, tout ça est du passé. Un passé déjà assez lointain maintenant.

Le sol du bois est assez marécageux maintenant que la pluie tombe depuis déjà un bon moment. Je glisse et m'enfonce à plusieurs reprises dans ce sol boueux. J'avance sans rechigner et entends des bruits de pas derrière moi. D'un coup, quelque chose me percute et je me retrouve à terre. Je retrouve mes esprits et découvre Sixtine au-dessus de moi. Je la regarde un peu froidement et me redresse. Je m'assois et la regarde.

- J'ai cru comprendre. En tout cas j'espère.

Je regarde par-terre et écoute le vent siffler dans mes oreilles. Ces dernières clignent et je secoue ma tête pour détruire ce sifflement agaçant de mes oreilles.

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Six' vit Frehley posait sur elle un regard. Ses marques étranges étaient si jolies, si magnifiques. La louve le regardait avec un regard dévorant. Ces yeux reflètent une personne qui a l'air réservée et froide. Son pelage blanc, - moins brillant que celui de Six' -, complète si bien la forêt. Frehley s'ajoute peu à peu dans le monde parallèle de la cheftaine. La pluie devient ondée, puis s'arrête. Elle en tire profit et le laisse se dégager avant de s'ébrouer pour enlever les gouttelettes de sa fourrure. Il s'assoit avant de répondre.

" J'ai cru comprendre. En tout cas j'espère. "

Le vent souffle, il s'amuse à narguer Six'. Elle qui rêve tant pouvoir voler un jour. Le loup blanc remue des oreilles. La louve l'imite avant de réprimer un grognement contre le temps. Il fait si mauvais. De la boue, pas de neige. M'enfin, ça n'empêche pas Sixtine de sa promener sans cesse. Son clan la trouve trop absente. Mais bon faut dire que quand il n'y a pas des assassins à diriger c'est compliqué. Bref, revenons en au sujet de base. La louve se passa quelques coups de langues sur le poitrail avant d'effacer l'image de Morphine de sa pensée. Elle répondit avec un ton curieux.

" ... D'accord. Dis-moi tu es bien Frehley, le garde du corps ? Tes marques sont superbes au fait. "

Quelle pipelette. Elle parlait trop décidément. La cheftaine essayait de décoincer le loup. De donné à ses marques un sens un peu plus heureux à ses jolies tatouages.

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J'ignore quelques instants la louve blanche qui pose son regard sur moi. Mais même si je regarde la forêt, et que ma tête n'est pas orientée dans la direction de Sixtine, je le sens bien qu'elle m'observe. J'ai horreur que l'on m'observe de la sorte, surtout lorsque je ne connais pas bien la personne en question. Mes oreilles se dirigent un peu vers le bas et se retrouvent bientôt à l'horizontale. J'émets un gémissement plaintif à cause de la température plutôt basse. je garde le regard dans le vide, vers ces arbres foncés et peu attrayants. Quand j'y réfléchis, ça ne me correspond pas bien. Je ne suis pas vide et à la fois bourré de dangers et de hostilité. Plus les jours passent au sein de cette meute, plus je me demande si je suis réellement à ma place ici. Cette meute me semble trop sadique et froide à mon goût. Mais si je quitte cette meute, les autres meutes ne seront sûrement pas toutes enchantées d'accueillir un ancien membre de l'Est dans leur meute. Je n'en sais rien. Que de confusion dans mon esprit. Mais je laisse le temps déterminer mes futurs choix. Sixtine me parle. J'ai entendu dire qu'elle a tendance à pas mal parler aux autres. Je pose mon regard doré sur elle et la regarde sans véritable expression sur le visage. Je lui réponds de mon ton grave.

- Oui c'est ça. Je te remercie pour ton compliment.

Beaucoup de personnes me font généralement cette remarque à laquelle je me suis habitué depuis le temps.

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Frehley ignora un instant la louve, qui réfléchissait. Ce loup n'avait pas l'ai si méchant, froid certes mais pas méchant. Six' n'aimait pas tellement sa meute. Pourtant, elle y restait, petite on n'avait fait d'elle ce quo'n voulait. On l'a modelé de manière à ce qu'elle devienne comme ça et comme ci. Son esprit c'était vu rempli de sang, de soit-disant destin. On lui avait appris ce qui était bien ou mal. La cheftaine avait réussi à gérer cette fureur. Le problème était qu'il demeurait dans un coin de sa tête, et dès qu'elle entrait en transe cet ancien sentiment refaisait surface avec violence. Le mâle ne devait pas vraiment apprécier la manière dont elle le déchiffrait. Il était si intriguant. Bien sur beaucoup lui avait dis surement. Sixtine savait qu'elle n'était pas la première à l'admirer comme ça.

Son pelage blanc remontait et retombait à des rythmes réguliers. Il devait être en pleine réflexion. Le loup se retourna et la couva d'un regard ambré. Six' plongea les yeux dans les siens. On peut voir qu'il avait souffert. La chef connaissait le passé du mâle. Loup de Cirque. Celui-ci avait fait preuve de courage pour laisser voguer son ancienne vie au loin. Son ton grave n'avait pas échappé à la jeune louve qui essayait du mieux qu'elle pouvait de le détendre avec quelques sourires en coin et de légers gémissements encourageants. Il répondit par un simple oui et un merci. Elle inclina la tête de côté et répondit en laissant une oreille pendante.

" Ne me remercie pas. Je sais qu'on te le dit souvent. Que fais-tu là ? "

Oui c'est vrai, qu'est-ce qu'il fichait près du sapin de Six'. Elle était d'un naturel très curieux. Un peu trop. Elle se mettait des fois dans des pétrins pas possible.

[ C'est nul, je sais T___T]

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Je regarde cette louve claire essayer de me redonner un peu le moral. Elle semble agréable à vivre, je me demande d'ailleurs ce qu'elle peut bien faire dans une meute pareille. Elle n'a pourtant pas l'air si méchante. Les gestes de gentillesse dont elle fait preuve depuis que nous nous sommes croisés me troublent un peu pour une louve de l'Est. Je ne comprends pas. Peut être a-t-elle était victime d'un lourd passé et qu la meute de l'Est lui a proposée un poste avantageux qui l'arrangeait bien dans sa triste situation ? Un peu comme moi ? Je n'en sais rien. Ou peut être a-t-elle fait ses preuves aux dominants il y a longtemps ? Je ne sais ps non plus. Ou alors, c'est une couverture pour paraître plus douce et gentille ? Non je ne pense pas. C'est rare que les loups agressifs et méchants font semblant d'être gentils. Pour eux, être gentils signifie trahir son honneur. Ouais... Si on part sur ce terrain là, l'honneur m'a quitté depuis bien longtemps maintenant. Un grand coup de vent froid fait trembler le feuillage d'un arbre juste au dessus de moi si bien que je reçois de grosse gouttes d'eau glaciales sur la crâne. Je pousse un gémissement plaintif et regarde la louve avec une grimace.

- Je déteste le vent et l'humidité...

Je soupire et m'ébroue pour faire s'échapper l'eau de mon poil blanc.

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La louve était dans ses pensées, comme d'habitude. Elle se posait des questions idiotes aussi perturbantes que des importantes. Des questions du style : Je penche la tête de quel côté ? Si ça se trouve il ne m’apprécie pas. Je remue la queue ? Vous voyez l'genre, par contre jamais elle ne se posa des questions comme : Je suis belle ou pas ? Et mon pelage il est bien lustré ? Enfin bref, des trucs que toutes les filles disent, et qui ont pour dons de faire très chier. S'cusez de la vulgarité, mais même Six' hait ce genre de louve. Des nunuches qui s’obstinent à être jolie. La cheftaine, elle, sait que l'essentiel est invisible pour les yeux.

La louve regardait fixement le mâle. Il était renfermé. Un lourd passé. Son ton était las. Elle s'écarta de lui un petit peu. Les loups froids mettaient un temps fou à se dévoiler. Il en fallait de la patience et Sixtine, elle, n'en n'avait pas. Le froid commençait à engourdir ses pauvres pattes. Si ça se trouve, une tempête se préparait. En attendant, il valait mieux que les deux connaissances se mettent à l'abri. Près du sapin aux branches basses, il y avait une grotte étroite mais au chaud. Ils n'auraient aucun mal à se glisser là-dedans.

Frehley émit une plainte avant d'exprimer son horreur pour ce temps. Il n'était pas le seul à haïr l'eau et le froid. Six' lui fit une petite moue d'approbation avant de se lécher le poitrail qui était un peu boueux.

" Il voudrait mieux nous mettre à l'abri. Tu me suis ? "

La louve blanche se retourna et attendit Frehley. Elle savait parfaitement où aller.

[ Un peu bâclé à mon goût. ]

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Un long soupire s'échappe de ma gueule blanche (bouche du loup) en sentant la pluie couler sur mon poil blanc, en supportant le vent siffler dans mes oreilles, en écoutant les gouttes d'eau, plus ou moins grosses tomber avec une certaine force sur les branches mais aussi sur les feuilles des arbres. Ce petit bruit répétitif a le don de m'énerver mais je ne laisse pas paraître cette agacement face à Sixtine. Je ne veux pas qu'elle me prenne pour un loup qui n'a rien de mieux à faire que de s'énerver contre la pluie. Cette dernière le mérite pourtant, et pas qu'un peu.

La pluie continue de me tremper, le vent ne cesse de me geler et ce bruit ne fait qu'accentuer l'agacement qui sommeille en moi depuis que ce temps affreux a commencé à prendre place dans le bois de l'Ouest. Je regarde mes pattes qui commencent à s'enfoncer dans la boue. Si je reste sur place trop longtemps, je risque de ne plus pouvoir sortir mes pattes du sol. Puis, Sixtine s'adresse à moi, me proposant de la suivre pour aller nous abriter. J'avoue que ce n'est pas de refus. Je me lève et la suis sans perdre la moindre seconde. Cette forte pluie annonce l'arrivée d'une éventuelle tempête. Comme si ce déluge ne suffit pas... Le froid commence à me piquer légèrement le bout du museau et le vent fait pleurer mes yeux dorés. Son souffle est si froid et si puissant. Mes yeux ont beaucoup de mal à résister à cette averse. J'espère que l'abri n'est pas trop loin car je vais rapidement m'énerver après ce froid glacial ainsi qu'après ce torrent d'eau gelée.

[ Ne t'inquiète pas, c'est très bien. ^^ ]

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Le vent n’arrêtait pas de me siffler dans les oreilles. J'en avais assez. Vivement le printemps. Frehley accepta de ma suivre. Mes yeux se fermaient mécaniquement chaque fois qu'une bourrasque m'ébouriffait. On n'était plus loin de là ou je comptais aller. Je me rêvais déjà de la chaleur de la grotte. Bien blottie contre... Ah... Eh bien. Je demanderai à Frehley si il serait d'accord. Quand on est gelé, on est prêt à tout. Oui, enfin, moi, je considère ce loup comme un ami. Mais bon, ma priorité, c'était de le décoincer. Je veux apprendre à le connaître. En long, en large, et en travers. Il m'intriguait. Mes pattes boueuses étaient enlisées. J'avais un mal fou à les retirer de la terre. Ce coin marécageux n'était pas super. La glace avait recouvert mon pelage avec une fine couche. Quelle horreur.

Je sentais Frehley marchant à côté. Il ne se faisait pas prier. M'enfin, je le comprends. Enfin la grotte fut en vue. Il y avait largement la place pour deux ou trois loups. J'affichai un sourire soulagée en remarquant que l'ont était seuls. Manquerait plus qu'on dérange un ours... Je fis signe à Frehley de me suivre. La tanière abandonnée était sombre, si bien que je ne me servis que de mon odorat et de mon ouïe. Au bout d'une minute de marche je débouchai dans le centre. Une lumière blanche baignait la caverne. Ô joie. Je souris et m'installai dans une litière que je devais avoir fait la dernière fois. Il y en avait une deuxième pour lui. Je lui fis signe de venir s'allonger et déclarai avec une voix soulagée.

" Il fait un peu frisquet... Ca te dérange si je me rapproche de toi ? Les litières ne sont pas très chaude et... Nous sommes amis ? "

Bien sur, j'étais gênée. Je baissai la tête un peu la tête désolée.

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Malgré le vent et la pluie que me freinent, je continue d'avancer près de Sixtine qui me montre le chemin à suivre. Un chemin qui apparemment conduit à un abri qui permet de se protéger de l'humidité ainsi que de la force brutale de la pluie. Je me fiche de l'endroit où elle m'emmène, du moment que je ne prends pas la pluie et le vent dans le visage. Je ne demande qu'un endroit sec où se reposer et où reprendre des forces. Je la suis dans tout le bois maudit. Je ne dis rien, absolument rien. En même temps, je n'ai pas grand chose à dire étant données les circonstances. Donc je marche près d'elle, ne voulant pas la perdre de vue.

Nous finissons par aboutir à une sorte de grande caverne sombre dans les bois. L'endroit est certes sinistre mais en tout cas sec. Je renifle cet abri et je découvre deux couchages à l'intérieur. Sixtine a sûrement dû se reposer ici avant. J'entre lentement dans cette caverne sombre et renifle le " nid " libre qui m'est apparemment destiné. Je m'allonge et pose ma tête par-terre mais tout en gardant mes yeux ouverts. Je regarde la pluie tomber à l'extérieur. L'air de la grotte est frais mais ça me convient tout à fait. Je regarde Sixtine qui veut se rapprocher de moi. Je la regarde dans les yeux et me décale un peu pour lui faire une place. Je ne dis rien et pose à nouveau mon regard doré sur la pluie qui tombe dehors. Amis ? Je n'en ai jamais eu des amis. Juste quelques uns quand j'étais petit mais sinon, je n'ai eu aucun ami pur me tenir compagnie ou pour me réchauffer le cœur certaines fois, quand j'en avait besoin.

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Le grotte laissait paraître l'extérieur. Il pleuvait des cordes. Frehley accepta ma demande. Le voilà déjà plus ouvert. Il est sympa en fait. Je me blottis contre lui et regarde dehors. Des jolies gouttelettes ruissellent le long des branches nues. L'hiver est pénible. Surtout cette année... Le clan doit se demander où nous sommes passés. Je remercierai Shadow et trouverai, encore, une excuse bidon. C'est tellement plus agréable de se balader. Je ferme les yeux. La respiration de Frehley me berce. J'avais oublié à quel point il est agréable de dormir contre quelqu'un. Ce doit être encore plus étrange pour lui.

Je me réveille en sursaut. Combien de temps me suis-je endormie ? La pluie s'est arrêtée. J'en conclue que ma sieste n'a durée qu'une heure environ. A l'extérieur, grand soleil, malgré la boue. On pourrait peut-être sortir chasser. J'ai une faim de loup. Je me lève et fait ma toilette. La terre a séché, il est donc plus facile de l'enlever. Sans vraiment le faire exprès je nettoie un peu le flanc de mon voisin. J'avais oublié qu'il était là. Je recule confuse. Y a des fois où j'entre dans mon monde à moi et puis plus rien ne compte. Frehley en fait parti. C'est un ami, enfin, je pense. Je m'étire et souris l'air de rien avant de déclarer.

" Tu veux pas qu'on aille chasser ? J'ai un peu faim, et en plus, il fait bon. On reviendra après. "

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Elle s'approche, elle s'allonge et se blottit contre mon corps blanc. Je sens sa chaleur corporelle s'enfoncer dans mon épaisse fourrure. Mon poil est en effet épais, depuis toujours. C'est très pratique lors des rudes journées d'hiver ou bien encore durant les jours de forte pluie comme aujourd'hui. Je la regarde se coucher contre moi. Sa silhouette a l'air si fine comparée à la mienne. Normal, c'est une femelle. Il est tut à fait probable qu'une femelle soit plus grande qu'un mâle mais en général le mâle domine la femelle par sa taille. Enfin bref cette histoire de taille me gonfle donc passons à autre chose...

Je l'observe discrètement. Je n'ai que très rarement dormi contre un autre loup, si ce n'est jamais. En général, je fuis le contact physique des autres car je me sens très vite oppressé. Être enfermé des années dans une cage m'a rendu comme ça. Enfin bon, on ne va toujours rabâcher le passé dans chaque nouvelle situation ! Je ne me sens nullement gêné par la présence si proche de la louve blanche Sixtine. Je n'ai juste pas l'habitude c'est tout. Je la regarde s'endormir lentement. Ses yeux se ferment, sa respiration ralentit un peu... La voilà plongée dans un sommeil profond. En ce qui me concerne, le sommeil ne me gagne pas. Je pose ma tête sur le sol et regarde la pluie couler encore et encore.

Environ une heure s'écoule depuis notre entrée dans la grotte. La pluie a cessé de tomber, le sol semble moins meuble et le vent a l'air de s'être calmé. Soudain, Sixtine se réveille dans un sursaut. Je tourne la tête lentement et la regarde dans les yeux. Peut être ne pensait-elle pas s'endormir comme cela ? Je ne sais pas. Je la regarde s'étirer. Sa demande de chasse est tentante je dois l'admettre. Je me lève et regarde en direction de la sortie.

- C'est parti.

Je marche vers la sortie et attends Sixtine devant l'entrée.

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Je souris. Rien que de penser à une chasse en sa compagnie m'égaillait. Mes poils se dressaient d'excitation. J'allai lui prouver que j'étais très maligne ! Je le suivis hors de la grotte pressée. L'air froid était immobile. Plus une brise pour apporter l'odeur de potentielle proie. La boue avait déjà recouvert mes pattes. Eurk. Je pris le devant et le menai droit sur mon conifère préférée. Les oiseaux étaient nombreux par là-bas. Au sol, il y avait des traces fraîches d'autres loups. Surement une patrouille. Je reniflai, ces inconnus étaient de notre clan. Rien à craindre. Je lançai un regard entendu à Frehley.

Je lui fis un signe de tête pour lui souhaiter bonne chance. Je voulais faire un concours. Bien sur j’espérais gagner ! Pas question de me faire battre. Non mais, je suis chef assassine oui ou non ? Il était en plus hors de question de m'humilier. Ce qui me motivais, c'était de savoir que ça décoincerai peut-être Frehley ce combat. Je faisais de petites foulées autour de mon arbre. Les fumets appétissants de petits faisans me narguaient. Une famille à mon avis. Je n'aillai pas tarder à tomber dessus. Ils contournaient un bosquet tranquillement. Je les aperçus bientôt. La mère, trois petits et le père qui fermait la marche. Bizarre. Je m'attendais pas à tomber sur un papa. D'habitude, ils foutent rien.

Je fis un cercle et attrapai d'abord la mère. Histoire de mettre les enfants en panique, donc vulnérable. Je lui tranchai ses trachées et la plaçai dans un buisson à l'abris. Ensuite je retournai près du veuf. Il s'adonnait à rassembler ses petits. Comportement typique de ces volatiles. Je souris et l'achevai avec mes crocs. Puis ce fut le tour des jeunes. La première victime mourut rapidement. Le deuxième de souffrance et le troisième, hé bien. Je n'ai pas pu résister à l'envie de lui arracher les ailes et les plumes de la tête avant de le couvrir de sang. Je n'étais pas fière de tuer. Mais j'avais faim et mon ego me titillait. Vous savez cet ego sadique.

Je retournai la famille entre mes crocs. Je déposai mes proies dans la grotte et attendis le retour du guerrier. Je me demandais combien il en rapporterait.

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Je la suis à travers le bois maudit. Le sol est bien plus sec que plus tôt mais toujours aussi mou et boueux. Mes pattes se salissent assez rapidement mais je n'en tiens pas compte. Je continue d'avancer en suivant la louve blanche. Elle semble à nouveau bien connaître son chemin. Je pense qu'elle doit passer pas mal de temps dans cette forêt, ou bien qu'elle vit ici depuis plus longtemps, bien plus longtemps que moi. Une autre chose que j'ignore. Il faudra que je trouve des réponses à toutes ses questions qui se bousculent dans ma tête.

Je vois devant nous, un immense conifère. Cet arbre semble surpasser ses congénères qui forment la forêt. Sixtine ralentit et renifle le sol. Je remarque alors un certain nombre d'empreintes aux alentours de l'arbre. Mais il s'agit de loups de notre meute à en juger par la réaction de la louve. Un signe de tête de sa part me souhaite bonne chance. Je lui réponds par un regard ayant la même signification. Je la vois partir dans une direction. Je décide donc de partir dans l'autre. Sur mon chemin, j'entends des cris d'oiseaux non loin. Sixtine a sûrement choisi de pister des volatiles. Je ne suis pas fan de volaille. Je renifle le sol et par chance, je détecte l'odeur d'une biche et de faon. Je souris et suis cette piste. Les voici,, tous deux contre un buisson de feuilles humides. Le petit semble s'écarter de sa mère. J'en profite pour lui sauter silencieusement dessus et pour lui ouvrir la gorge grâce à mes crocs. Je le cache dans les buissons en le trainant puis, je remonte la piste de la mère. Je lui saute soudainement dessus en grondant. Elle est plus coriace que son petit mais elle succombe elle aussi, étouffée par la pression qu'exerce ma mâchoire. Le sang recouvre le sol encore un peu humide des bois. Je reviens vers la carcasse du faon et attrape sa patte ainsi que celle de sa mère. Je les traine tous les deux jusqu'à la grotte où Sixtine m'attend avec plusieurs volatiles autour d'elle. Je lâche mes deux proies à l'entrée de la grotte, mes crocs bientôt entièrement rouge.

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Je vis Frehley arriver avec deux cervidés. Pas mal. Les cornues, ça me branchent pas trop... Moi chuis plus volaille. Je lui adressai un regard assez admirative. Le fumet des proies venaient me chatouiller les narines. Mon ventre commençait à me jouer des tours. On n'avait qu'à manger, pour moi, un faisan adulte et un peu de cerf, et lui son cerf. Le reste serait pour le clan. Au moins il n'aurait aucune excuse pour me punir. Hé oui, maligne la louve. Il faut toujours se trouver des excuses ! Enfin de mon point de vue. Vous n'êtes pas d'accord ? Bref.

Il avait quand même réussi à me battre. Niveau masse de proie. Mais comme fait plus haut : Je n'ai pris que ce que j'avais sous la dent. En même temps, j'avais la flemme de salir les pattes. Elles étaient de nouveau pleines de boue. Je proposai à Frehley de me confier les proies en trop pour les mettre à l'abris en attendant qu'on rentre au bercail. En fait, je ne lui laissai pas vraiment le choix. J'empoignai le faon et des faisans. Je débouchai sur la place principale. Là où on avait, enfin, où j'avais dormi. Il y avait une crevasse assez large qui menait sur une chambre profonde, donc froide et préservée. J'entrai dans le tunnel et déposai les animaux morts avant de ressortir aussitôt et de faire ma toilette dans ma litière.

Je souris à ce mâle blanc et admirai encore ses marques. Elles me troublaient. Des formes aussi jolies et gracieuses m'étaient inconnues. Pourtant j'avais l'impression de les connaître depuis longtemps. Ses poils blancs eux aussi me paraissaient familier. Ils étaient sources de protection. Leur odeur se mêlait aux miens. On est amis. Enfin, d'après moi. Je l'invitai à s'installer pour manger ensemble. Je croquai à pleines bouchées dans mon volatile grassouillet. Le sang affluait dans ma bouche. Un délice pour les papilles. Je terminai mon festin et ne pris même pas une part de celui de Frehley. Je me louvai et regardai le loup en attendant qu'il termine.

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Je ne dis rien et la regarde empoigner la nourriture que nous avons traqué chacun de notre côté. La chasse est une activité que j'aime beaucoup. Même si on ne m'a appris que les bases générales, j'aime beaucoup l'idée de pister un animal à chaque instant, sentir l'odeur qui s'accentue de plus en plus au fur et à mesure que tu avances vers ta proie. Puis, la course poursuite, le moment où la destinée du gibier se décide. Enfin, avec un peu de chance, vous arrivez à détenir la vie de l'animal entre vos crocs. Succombera-t-il à vos armes mortelles ou alors réussira-t-il à se délivrer et à remporter ce combat pour la survie. Le sang envahit l'intérieur de votre gorge, vos yeux deviennent d'un coup plus obscur. C'est l'effet naturel que provoque la présence du liquide rouge. Ensuite, vous pouvez vous délecter de la chaire tendre de votre prise. Le délicieux goût de la viande qui baigne dans le sang...

Enfin bon passons. Sixtine emmène les proies dans un lieu sûr, plus loin dans la caverne, derrière le lieux de repos. Je la regarde sans rien dire avec toujours mon expression neutre. Je finis par la quitter du regard, regardant la forêt qui s'étend devant moi. J'ignore durant quelques instants la louve. Des bruits de pas se font entendre derrière moi. J'en déduis que Sixtine a fini de cacher la nourriture. Je regarde encore un peu le bois maudit avant de me mettre à manger ma part de viande. Une délicieuse viande rouge ensanglantée. Je me régale pendant une dizaine de minutes, le temps que je prends pour engloutir mon repas. Je redresse ensuite la tête et me lèche les babines pour nettoyer un peu mon museau. Très peu de viande se trouve encore sur les os du gibier que la vie a quitté lorsque je l'ai achevé. Je regarde devant moi et demande de mon ton grave.

- Que faisons-nous maintenant ?

Je ne regarde pas Sixtine et posant cette question.

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Je regarde Frehley, qui , a côté de moi se délecte de sa proie. Je me lèche les babines, c'était bon. Il termine de manger et d'un ton grave me demande qu'est qu'on fait maintenant. Hé bien... Je ne sais pas vraiment. Je n'ai plus d'idées d'occupation... La chasse, c'est fait, le repos, c'est fait,... Je me vois mal lui parler alors qu'il est renfermé... J'ai pas envie de rentrer au camp. Je préférerai prolonger cette rencontre, il est si sympa et très énigmatique. Je penche la tête rêveuse... On pourrait usé de mon pouvoir pour explorer les environs avant l'arrivée des loups. Les sapins verdoyants, les fleurs et les animaux en abondance. La forêt actuelle est sinistre, comme si son coeur était maudit. Les Terres de Roaring Wolf ne sont plus ce qu'elles étaient, enfin à certains endroits. Je me souviens quand j'étais avec Nicotine entrain d'étudier les plantes, la respiration, la vie plus simplement. Ce philosophe... Je n'aurai jamais du le quitter. Il faut que j'arrête, ce n'est pas de ma faute si mon pouvoir se contrôle pas facilement !

Changeons de sujet avant que je ne m'emporte. Ah, tiens. Pourquoi ne pas lui laisser le choix à Lui ? C'est vrai, pour le moment il n'a fait que me suivre. Qu'est-ce que lui veut faire ? Ça me permettrait d'en savoir plus à son sujet... Bonne idée. Je lui souris d'un air qui faisait se sentir bien les autres. Je sais qu'il a vécu dans un cirque. Il n'a pas d'eu avoir souvent le choix. Pas autant que certaines personnes. Je me rapprochai de Frehley et le regardai, lui préférait observer dehors... Je ne l’intéresse pas. Si ça se trouve il a plein d'amis et se fout de moi ou tout simplement il rejettera à jamais l'amitié ? Ou ni l'un ni l'autre...

" On fait comme tu veux. Je te suivrai sans hésitation. Mais juste, je veux savoir quelque chose. Tu n'as pas d'amis ? "

La réponse que j'attendais été de me dire : " Si, j'ai une amie et c'est toi. "

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J'ignore ce que l'on peut faire ainsi que de l'endroit où nous pouvons aller. Surtout que je n'ai jamais pris le temps de bien explorer le territoire. Du coup, je ne sais pas bien où est-ce que nous pouvons aller. Je ne fais que fixer la forêt à l'extérieur de notre grotte douillette. Une forêt que je ne connais que très peu. En même temps, je n'ai pas envie de vraiment apprendre à la connaître, cette forêt. Car si ça se trouve, la meute de l'Est ne me comptera peut être plus dans ses effectifs d'ici quelques temps. Peut être que je vais mettre plusieurs jours, plusieurs semaines ou encore plusieurs mois avant de décider de partir. Je ne sais pas mais cette meute me convient de moins en moins. Ce rang qui m'a fait entrer dans cette meute, sous la domination de Rosalie et d'Orgonax Titanius. Ces derniers ont été généreux de me proposer ce rang que j'affectionne mais il ne me retiendra pas encore très longtemps chez les loups de l'Est. Mais pour le moment, je réfléchis à ce que je vais faire après mon départ.

Je tourne mon regard vers Sixtine qui me laisse le choix et qui m'annonce qu'elle me suivra où j'irai. Dans mon fort intérieur, je souris même si extérieurement, je reste totalement neutre et fermé. Sa seconde question me fait réagir. Je soupire doucement et lui réponds de ma voix grave.

- A vrai dire je l'ignore.

Ce que j'ignore, c'est si je peux qualifier Sixtine d'amie. Je ne sais pas, j'attends pour voir. Je lui réponds pour notre activité.

- Est-ce que ça te dirait d'aller marcher dans la forêt ? Histoire de discuter et de marcher un peu.

Je la regarde, envie de parler, ça ne me ressemble pas mais bon il faut bien changer des fois. Je me lève et regarde Sixtine.

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Frehley parla encore avec son ton grave. Comme toujours. Au bout d'un moment ça devenait naturel de l'entendre. Mon oreille reconnaîtrait ce son à jamais. Parce que comme dis, on n'oublie pas ses amis. Je ne veux pas qu'il sache que je l’apprécie, il aurait l'impression que je suis une lèche-botte. Mais faut me comprendre, dans la meute de l'Est peu sont amicaux. Et c'est bien dommage. Après ma question, il me regarde, soupire et répond. Qu'il n'en sait rien. D'accord, ok, j'ai compris, je le saoule. Il pourrait me le dire au moins. Pff... Voilà, maintenant mon moral est gâché, je prend une expression froide et rancunière, en faisant genre " Ah d'accord. Mon pauvre chou. ". Mais à mon avis il comprendra, et si ce n'est pas le cas tant pis. Ensuite il propose d'aller se balader. Pas de problème. De toutes manières je m'en fiche. Son visage neutre m'énerve chaque fois qu'il me regarde, j'observe le sol alors. Pourtant ça m'étonne qu'il veuille parler... Ca cache quelque chose à mon avis...

Je lâche un oui et le suis en traînant des pattes. De quoi parions-nous causez... Du beau temps... Ahahah marrant... Non, cette fois-ci je vais encore le refaire galérer en lui demandant qu'est-ce qu'il me veut. C'est vrai quoi, on parle pas à des gens si on n'a pas une bonne raison. Je garde tête baissée et dis.

" Alors ? De quoi veux-tu me parler ?..."

Je marche et observe la feuille bougeant à cause du vent ou autre. Mon souffle se fait visible tant il fait froid. La glace fond cependant. Pas normal. Le bois maudit est vraiment étrange. Quand je pense à avant... Mon ventre repus est lourd ainsi que tout mon corps. La digestion commence, rien de mieux qu'une promenade de santé ? Un oiseau gazouille au loin. Il chante le lointain retour de printemps. Vivement ça. La chaleur, Le vert... Et plain d'autres choses encore, comme la saison des amours. J'ai encore prévu d'aller titiller les mâles en les draguant. Ce printemps sera bien je le sens moi ! Les mâles vont croire qu'ils ont gagner et là, tac, je refuse l'accouplement et le contact physique. Bref je me tais.

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Son visage semble changer d'expression soudainement. Une expression plus froide et hostile. Je la regarde, ne comprenant pas ce changement si soudain. J'ai sûrement fait quelque chose de mal ou quelque chose de vexant. Mince. Ce n'est pourtant pas dans mes intentions de rendre une jolie femelle comme elle de mauvaise humeur comme ça d'un coup. J'ai dit jolie ? Il faut dire qu'elle n'est pas trop mal physiquement parlant. Au niveau de sa personnalité, je ne la connais pas très bien pour me faire une opinion. Mais elle semble se vexer assez rapidement c'est tout ce que je peux dire pour le moment.

Je la regarde et commence à avancer dans le bois maudit. Je sens que la température est basse. Lorsque je respire, un nuage de buée se forme et sort de mon museau. Il faut dire que pour une période hivernale, c'est tout à fait normal. Heureusement que ma fourrure me protège du froid sinon je serais déjà gelé. Je marche avec Sixtine à mes côtés toujours un peu boudeuse. Elle me demande de quoi nous allons parler. Je ne réponds pas. Je marche quand même un peu et m'arrête soudainement.

- Pourquoi est-ce que tu boudes comme ça ?

Je la regarde sans bouger, telle une statue impassible. Je reste debout en attendant sa réponse. C'est très clair, je ne bougerai pas avant de savoir la raison de sa saute d'humeur.

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[ J'essaye de Rpeter avec "Tu"]

La marche s'éternisait et tu traînais des pattes. Tu finiras par trébucher ! Je te met en garde. Frehley pila et te regarda. Tu te retournas brusquement. Il n'avait pas répondu à ta question. Ça voulait dire qu'il en avait une lui. Tu étais énervée et d'après moi, il l'avait remarqué mais n'avait pas compris pourquoi. Les mâles... Ils sont aussi bête que des rongeurs. Il t'avait blessée. Ma pauvre, se faire rejeter ainsi ! Quel culot. Il te demanda pourquoi tu boudais. Comme si t'allais lui dire. Non mais, après ce qu'il t'a fait, non merci. Il ne te restait que l'option suivante : mentir. Tu l'avais souvent fait, mais face à un ami ce n'était plus pareil. On a l'impression de le trahir. Mais que faire alors ? Non, vraiment c'était la seule solution.

Tu relevas la tête grand sourire. Tes yeux formaient l'arc habituel de la satisfaction. Pourtant tout n'était que mensonge. Peut-être le remarquerait-il ? Ou pas. On verra bien. Tu fis genre " Tout va bien. ". Mais il lui fallait une réponse. Et c'est la que tu eus un malin plaisir à dire ce qui suis avec un ton harmonieux et relaxé.

" Ah mais, en fait j'étais dans mes pensées... Je pensais à la saison des amours, mon partenaire est resté dans le passé. J'étais censée avoir des petits cette année. "

C'était faux. Le partenaire en question était Némésis mais tu ne l'aimais pas. T'es méchante de dire ça quand même et comme si ça suffisait pas tu rajoutas un sourire en coin.

" Mais c'est pas grave j'en ai trouvé un autre de pas mal. Je pense que tu le connais... "

Ah quoi joues-tu ? Tu t'es pris un truc sur la tête ? Pourquoi veux-tu rendre jaloux quelqu'un ? Franchement tu me déçois. Il ne le méritait pas. Je sais que tu ne t'attendais pas à sa réponse précédente mais quand même. Tu remarquas le grand conifère de toute à l'heure et grimpas dedans parmi les aiguilles vert foncé.

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Sa voix est fausse. Son attitude est fausse. Son regard, son sourire, tout sent le mensonge. Le mensonge est pour moi une véritable épine qui s'enfonce profondément sous sa patte et qui ne cesse de s'enfoncer d'avantage dans la chaire, à l'intérieur de son âme. Une charge à trainer lourdement derrière soi. Une sorte de boulé qui nous ralentit et qui nous empêche d'avancer. Peut être que cette louve, Sixtine, m'a menti et m'a raconté des bobards depuis notre rencontre ? C'est idiot selon moi. Mais bon si la confiance ne peut pas régner entre deux loups, peut être deux amis, je ne vois pas pourquoi je perds mon temps avec elle. Je la regarde, du coin de l’œil. Son petit sourire rempli de fausseté m'énerve intérieurement. J'ai envie de grogner, de gronder sauvagement tel un anima enragé, pour lui dire de ranger ce sourire absurde. Mais je n'en fais rien. Je la regarde, le visage vidé d'expression.

Puis elle saute dans le conifère de notre chasse. Un moment où tout semblait aller pour le mieux. Proies à chasser, temps amélioré, bonne humeur dans l'air... Enfin, je devrais plutôt utiliser le passé pour parler de ces choses là. Le temps est redevenu gris et cette tension s'est installée entre nous. Qu'elle me dise ce que j'ai pu faire ! Comme ça je pourrais m'excuser et nous pourrons passer à autre chose. Je lui tourne le dos, près à m'en aller.

- Le mensonge est pour moi un signe qui me conseille de partir. Je ne supporte pas le mensonge. Je pensais que nous aurions pu parler franchement. Tu aurais pu me dire ce qui n'allait pas, je me serais excuser car m'excuser sans savoir pourquoi, je ne le conçois pas. Mais bon tu en as décidé autrement.

Sur ce, je commence à marcher pour quitter le bois maudit et pour quitter Sixtine. Pour m'éloigner de ces mensonges que je ne supporte pas. Pas entre amis ni même entre loups d'une même meute. C'est sûrement un trait qui colle très bien à la meute de l'Est : le mensonge et la fausseté ? Seul l'avenir me répondra.

[ Tu te débrouilles très bien ^^ ]

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[ Merci. Mais, je préfère avec " Je " en fait x) ]

Je n'étais pas fière de moi. En plus j'étais sure qu'il m'avait découvert. Je ne suis pas douée pour cacher mes sentiments décidément... Mon sourire s’effaça et mon regard s'assombrit. Et si je lui disais la vérité. Deux solutions, mentir ou révéler. Je suis certaine qu'il m’apprécier plus. Un vide, un creux s'était reformé. Mais quelle idiote ! Pourquoi ai-je menti ?! Je me décevais énormément, en plus de cela, j'avais l'impression que touts mes efforts pour qu'il soit moins froid se soient envolés. J'en ai marre. Et puis d'abord, pourquoi il m'avait énervé ? C'est quoi son problème ? Si il est frustré j'y peux rien... Le voilà qui me tourne le dos. Je vais quand même pas le laissé partir. Il s'en ira si je ne lui dis pas la vrai raison. Il a compris que tout ça n'est que foutaise. Je le sens. Sa réponse me choque.

Je toussote et me lève. Mes yeux sont noirs. Je l'énerve... Je ne veux pas que ça se passe ainsi entre nous ! C'est le seul de sympa. Je vais m'ennuyer sans lui... Je me rapproche de lui et m'assoit en regardant le vent qui siffle dans les branches. Le soleil se cache derrière des nuages... Je le suis. Après tout j'ai dis que je le suivrais où qu'il aille. Je souris, mais plus tranquille en voyant le soleil revenir. La vérité ne le blessera pas, enfin, on verra. Je me met en travers de sa route et affronte son regard dénoué d'expression durant quelques secondes. Je m'assois, baisse la tête et prend un ton fautif.

" Je suis désolé. Je pensais que tu me détestais... Tu as dis que tu n'avais pas d'amis... Je pensais qu'on était amis et que tu allais me dire que c'était moi ton amie... Désolé, vraiment... Je comprendrais si tu t'en vas... "

Je fais demi-tour et repars une petite larme à l'oeil. Mes pas sont toujours aussi traînant. Je finis par accélérer et courir loin. Je ne regarde même pas où je vais. La pluie recommence en fine ondée. Mais quelle merde. Je veux plus jamais voir personne de ma vie, si c'est pour blesser chaque personne à chaque fois que je le rencontre...

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Je marche sur le sol toujours un peu boueux de la forêt assez sombre. Même si les nuages gris menacent de déverser à nouveau la pluie sur nos têtes, rien ne tombe du ciel. Mes pattes font un peu de bruit lorsqu'elles s'enfoncent dans la boue du sol. Un vieux bruit visqueux et assez dégoûtant. Mais bon je m'en fiche car le sol ne changera pas d'ici peu. Mes pattes blanches sont bientôt recouvertes à nouveau de bout. En plus de cela, s'ajoute la couche précédente de boue qui a un peu séché depuis le temps. Mais maintenant, deux couches de crasse ornent mes pattes sales. De la crasse qui se retrouve un peu projetée sur mon flanc lorsque mes pas sont trop chargés de boue et que mes mouvements sont trop grands et brusques.

J'entends derrière moi, ce bruit de pas dans la boue qui se reproche de plus en plus derrière moi. La curiosité ne m'attire pas car je me doute bien qu'il s'agit de Sixtine. Nous n'avons croisé personne depuis que nous sommes dans le bois maudit. Ni loups de l'Est, ni d'autre meute, ni solitaires ni encore moins bannis. Puis, sa silhouette pâle se poste devant moi. Je m'arrête net et la regarde. La détester ? Pourquoi devrais-je la détester ? Je n'ai aucune raison de faire une chose pareille. Amis ? Nous sommes... amis... Quelque chose se passe en moi. Une onde de bien être m'envahit. Je suis très content qu'elle me traite comme son ami. Mais la voilà déjà repartie. Sans perdre de temps, je me mets à la poursuivre, pour m'expliquer avec elle. Je cours déjà depuis quelques minutes, elle est vraiment rapide cette louve. En même temps, je suis plus lourd qu'elle et plus massif. Je finis par la rattraper. Je me place devant elle comme elle a pu le faire précédemment. Je la regarde dans les yeux.

- J'ai dit que j'ignorais si jamais des amis. En fait, ce que j'ignorais, c'est si je pouvais me qualifier d'ami pour toi. Je n'étais pas sûr de ce que tu pouvais éprouver.

Mon souffle est court et rapide. Je suis un peu essoufflé par cette course effrénée à travers la forêt, à travers les arbres, pour pouvoir espérer la stopper dans sa course folle.

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[On pourrait bientôt terminer ? Genre, je te réponds et m'en vais, et toi pareil ? Bon c'est ma dernière réponse sur ce Rp. Ok ? ]

Je grognai contre moi-même. Je n'en revenais toujours pas. Pourquoi fallait-il que mon ego sois aussi chiant. Et puis pourquoi je mentais. Nico' m'avait une fois dit " Tu mens comme tu respires. Apprend à te contrôler ". Pas si facile que ça en fait. Le soleil déclinait vite, au loin on voyait déjà le coucher de soleil. L'énorme astre orangée plongeait derrière les montagnes laissant aux ombres le pouvoir de se balader une dernière fois. Les oiseaux chantaient, et des animaux différents se préparaient à dormir. Le bois maudit se couchait. Moi aussi je ne devrais pas tarder à rentrer. La meute n'avait surement pas remarquer mon absence, après tout je suis inutile. Argh... Mince ! Ma mission ! J'avais perdu mon temps à discuter ! J'avais un loup à tuer, il ne devait pas voir l'aube de demain. Vite, il fallait que je me dépêche.

Ma facilité à courir m'avantager beaucoup. Des bruits de course folle se faisaient entendre. Frehley me suivait. Pourquoi ? Pour me dire que j'ai vu juste ? Laissons tomber. Je suis bonne à rien. Il se posta juste devant moi, comme je l'avais fait tout à l'heure. Ses pattes étaient couvertes de boues. Les miennes, juste un peu, je faisais attention à où poser les pattes moi. Il me regarda dans les yeux. Son regard profond me fascinait. Je me balançais d'une patte sur l'autre nerveuse et pressée. Le mâle répondit à bout de souffle. Quoi ? Il ne savait pas. Mais quelle idiote encore ! Quelle sale manie de tout prendre au second degré... Je souris. Me voilà rassurée !

" Ah... Je l'ai mal pris... Excuse-moi. J'ai été idiote. Mais bon, c'est pas vraiment ma faute, tu es mon premier ami depuis... Très longtemps. Je pense que j'ai du oublier pas mal de choses... On en reparlera une prochaine fois. Je dois faire quelque chose ! Salut Frehley ! "

Je m'approchai et lui léchai la joue, comme deux amis pour se dire au revoir. Je souris encore et continuai de courir pour aller accomplir ma tache. Oh, c'que j'avais envie de lui parler encore... On se verra une prochaine fois. Vivement ce jour ! La nuit s'était installée. Les nuits d'hiver étaient froides et meurtrières pour certains. J'espérais pour lui qu'il soit déjà rentrer. Les oiseaux s'était tu, et moi je continuai, mon ballet de tueuse à peine entamé. Mon ego allait être satisfait.

» « A qui plongera ses pattes dans le sang les lavera dans les larmes. | Terminée.
» Frehley, Le Loup de l'Espace.
» Une sortie nocturne [ Privé Ewoky ]
» La faim chasse le loup du bois. [PV Chaân]
» Traces de pas dans la neige [libre]