~Quand les battements du coeur s'arrêtent, Victimes de la Peur~ (PV: Rosalie)

~ Un Cri; Une Plénitude. La Lune; Une Tristesse. Le Monde; Des Inconsients ~

La fatigue trompait mes sens comme elle ne l'avait jamais fait.
Je confondais les arbres avec des élans et les buissons avec des gros lapins. Des gouttes de sueur perlaient et glissaient le long de mes joues. Je respirais vite mais calmement. J'avais passé deux heures à chasser intensivement. Je méritais bien d'une petite sieste!
Il n'y avait plus que moi, mon sabre et les flots de la Rivière de Sang.
J'étais couché, mon museau contre la lame du katana (Épée Japonaise).
Je me sentais si serein lorsque je dormais près de lui! Si je pouvais renouveler cette expérience chaque jour je l'aurais fais, mais souvent je n'arrivais à le faire apparaitre.
Je songeais. Il fallait que je devienne puissant pour que l'on me traite avec respect, que l'on me donne de vraies missions. Je fermai les yeux en bayant et commençais à rêver.
J'étouffais un cri de stupeur. Devant moi se trouvait une vaste étendue de neige. Elle ressemblait à celle que j'avais traverser avec mon frère pour arriver à Roaring Wolf.
Soudain, un gigantesque dragon de glace apparut devant moi. J'avais envie de courir, m'enfuir. Des tempêtes de neiges hurlantes se mirent à me traverser. Ce dragon m'inspirait puissance et respect. En même temps, je mourrais de peur et j'avais l'impression qu'il m'écrasait.
Cependant, je pris mon courage à deux pattes et criai:

"Qui es-tu?! Qui...

-Tu es mon...Petit! Mon nom est..."

Sa voix était coupée par de violentes rafales de neiges. Alerté par un sentiment de désespoir, je commençai à crier de plus belle:

"J'entends rien! Que dis-tu?!"

La tempête fonça vers moi, je me couchai et mis mes pattes sur ma tête. La neige commença à me couvrir, la sensation de froid étais intense. Mes tympans explosaient. Le dragon de glace disparaissait petit à petit.

"Je t'entends pas!" Fis-je avant que ma vue ne soit recouverte de blanc.

Je me réveillais en sursaut. Qui était-il?
Des bruits parvinrent à mon oreille. Je n'eus pas le temps de faire disparaitre mon sabre; une silhouette sombre approchais...

(Dialogue tiré du tome 32 "Howling" de Bleach)

« De mauvaise humeur ? Mais nooooooooon. ~ »

Rosalie. With Toshiro.

Je faisais le tour de mon territoire comme d'habitude. Je n'avais rien de précis en tête si ce n'était de trouver quelque chose d'intéressant à faire. Tout était si calme dans les terres de l'Est. A croire que les meutes nous fuient. D'ailleurs ce n'était pas déplaisant si c'était le cas, que du contraire, cela voudrait signifier que chaque indivis sur cette terre nous respecte. Bien entendu, j'étais loin d'être stupide, je sais ô combien ce genre de chose ne pouvait être possible. Même si ça ne m'empêchait pas de l'imaginer. Quoi qu'il en soit, ma route m'emmenait droit sur la Rivière de Sang. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire là-bas, hum ... Tant de possibilités s'offraient à moi que c'était difficile de choisir. Ho puis zut ! Je verrais bien en temps voulu.

Après quelques minutes, j'arrivai à destination. Je vérifié que personne ne s'y trouvait et avançait toujours en ligne droite. Au fur et à mesure que j'avançais sur mon chemin, une silhouette se dessina. Un loup. Que diable faisait-il ici ? Si c'était un loup d'une autre meute ... Je ne me gênerais pas pour lui faire la fête ! Après tout j'étais sur mon territoire, j'avais tous les droits. Je reniflai l'air pour savoir de quelle meute provenait ce loup. Je fus bien vite surprise en voyant qu'il s'agissait un loup de l'Est. Etrange, pourquoi faisait-il la sieste ici ? Non ... Pourquoi n'était-il pas à son poste ?! Je m’approchai de lui en faisant bien attention. Pour une raison que j'ignorais encore, ce loup avait activé son pouvoir ...

« On se la coule douce ? »

S'était dit sur ton un ton froid et sec. Pourquoi je me montrerais gentille ? Ce loup avait déserté son poste. Pas question de me montrer clémente envers pareil feignant.

La silhouette noire se découpait très bien entre les buissons et les arbres, désormais. Elle me semblait familière, très familière même. Mais j'étais encore sous le choc de ma vision. Avec une expression dure, elle déclara:

« On se la coule douce ? »

Ironique. Sa voix résonnait comme des échos dans mes oreilles. J'en avais presque la nausée.
Mon souffle s'arrêta net. C'était Elle. Je pris une expression d’effroi. Je venais de m'apercevoir que la louve au pelage sombre était Rosalie, la Dominante de l'Est, ma Chef.
Comment avais-je pus ne pas la reconnaitre? Sa démarche, son physique et sa voix dure étaient les plus faciles à mémoriser. Après l'avoir vu et entendu une seule fois, 99 % des loups des autres Meutes et les Guerriers de l'Est savaient la reconnaitre.

Rosalie était là, devant mes yeux.

Je ne lui avais jamais parlé directement; et la voir à quelques mètres de moi avait un effet paralysant. C'était la première fois que je me sentais autant obligé de faire des signes de soumission à un être vivant.
Je m'inclinai, posais mon museau dans la poussière. C'était dur, mais un instinct inconnu me soufflait de lui obéir.
Mais une autre voix dans ma tête hurla de me redresser et de la regarder dans les yeux, de lui répondre. Cette partie de moi fut la plus puissante. Je me relevai et faisais disparaitre mon sabre d'un seul mouvement de queue. Je pris mon courage à deux pattes et posai mon regard dans le sien, éprouvant une drôle de sensation. Je répondis:

"Salutation, Rosalie. Je venais de fermer les yeux. Je suis désolé d'être aussi "paresseux", mais je n'ai fais que chasser intensivement et m'entrainer au combat durant cette semaine. Je m'intimais quelques minutes de repos ici, au lieu de revenir au camp, une perte de temps."

Je repris:

"Comment allez-vous aujourd'hui?"

J'avais parlé, mais j'avais entendu ma pointe de peur dans mes propos.

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