Ren
♣ Arrière Grade.Démon.
Messages : 253 Date d'inscription : 01/08/2012
Votre Loup. ♥ Meute.: Nord. Mémo.: Rang.: Démon
| Sujet: Power • Nazareth Blinking Ven 21 Sep - 10:33 | |
| Dren • Nazareth • Blinking Crow I want to exorcise the demons from your past.Ses yeux violets me fixèrent, et je voyais mon reflet dans leurs rainures dorées et délicates. Ils étincelèrent de la lumière froide de l'indifférence, mais pour moi, c'était comme un feu brûlant qui me décimait avec tout autant d'ardeur qu'un feu qu'un incendie décimait une forêt. Je sentais son parfum doux, envoûtant, s'enrouler autour de moi, se déposer et s'accrocher à ma peau pour ne plus jamais s'en détacher. La jeune louve s'approcha, lentement. Au fur et à mesure qu'elle découvrait qui était la personne en face d'elle, son expression se décomposait. La surprise, puis le dégoût se succédèrent. Jusqu'à ce que la colère les remplacent. Puis la haine déforma ses traits. Elle bondit sur moi, ouvrant la gueule et dévoilant ses crocs immenses et acérés. Ce fut la dernière image que j'eus d'elle avant qu'elle ne referme ses mâchoires sur mon cou.
Je me réveillais d'un coup. La tête posée sur mes pattes avant, je fixais ma litière qui s'était recouverte de givre pendant la nuit. Les brindilles s'étaient cristallisées dans une arabesque gelée somptueuse. Je restais un instant pensif, avec pour seule image à l'esprit que celle de ce givre délicat. Je ne voulais pas repenser à la haine que j'avais vu dans ses yeux. Puis je me levais, secouant mon poil froid et essayant de libérer mon esprit de son regard. J'aurai voulu lui donner tout ce que j'avais en ma possession pour qu'elle ne puisse jamais me regarder comme cela. Secouant la tête pour me vider l'esprit, je sortis de ma tanière de fortune. Le soleil était caché par d'épais nuages gris, qui assombrissaient tous les alentours et plongeait nos Terres dans une semi-obscurité qui me plisser les yeux. Un léger vent soufflait, froid. Tellement froid que même moi j'en frissonnais. Il me fallait la chercher. Avant que je ne fasse une erreur. Je me mis alors en quête de celle qui pouvait régler tous mes soucis et couper court à mes espoirs fous et vains.
Je savais qu'elle allait souvent dans les Contrées Blanches, car peu de loups étaient assez courageux pour venir par ici, surtout par le temps de cette journée. Je savais que j'allais la trouver. Par ici, la neige tombait doucement, en petits flocons qui tourbillonnaient dans le vent. Mais ils tombaient dru, et il m'était pratiquement impossible de voir à plus d'un mètre devant moi. Je battais de la queue, et agitais mon pelage pour faire tomber la neige qui s'amassait sur mon dos. Une sorte d'angoisse sournoise me visait les membres au sol. Cela avait été décidé depuis notre naissance. Aucun de nous deux ne pouvaient y échapper sans connaître la sentence des Dieux. Avaient-ils aussi connaissance de mes pensées traîtresses ? Je frissonnais à nouveau, mais là, ce n'était plus le froid. Je relevai la tête, et hurlai à la mort :
« Nazareth ! » Mon appel solitaire résonna dans le vide des contrées. La neige me sembla s'intensifier et me piquait les yeux. « Nazareth ! »
Ma fiancée. Oui, il fallait que l'Union fut conclue vite pour que j'arrête mes divagations. J'avais mieux à penser qu'à cette femelle d'une Tribu ennemie. Je relançai mon appel, cette fois, un peu plus bas, car je savais qu'elle avait entendu. Elle m'entendait toujours. Elle avait aussi bien d'autres caractéristiques qui n'appartenait qu'à elle seule. C'était une des seules personnes qui savaient tout obtenir de moi. Peut être cela venait-il du fait qu'elle me connaissait depuis tout petit et qu'elle avait toujours su mes points faibles. Je savais qu'elle n'était pas en accord avec l'union, mais elle se pliait à la volonté des anciens comme tout autre loup qui se respecte. J'espérai qu'elle tiendrait tout de même parole, car son caractère impétueux était tout bonnement imprévisible.
« Nazareth ! »Ce fut la dernière fois que je l'appelais. Car devant moi, une silhouette floue s'avançait laborieusement. Je fléchis involontairement l'échine alors que la jeune louve s'arrêta devant moi, ses yeux bleus perçants me sondèrent comme s'ils savaient me déchiffrer entièrement. Même ma force colossale me sembla diminuer. J'inclinai la tête en signe de salutations respectueuses. Et la neige tonitruante sembla se calmer, me laissant apercevoir le visage et l'expression dure de ma fiancée.
| |
|