| | | Les balades finissent bien en général /PV Eko*Chaân |  |
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|  Sujet: Les balades finissent bien en général /PV Eko*Chaân  Ven 11 Mai - 6:12 | |
| Chaân n’aimait pas particulièrement ces terres. Elles étaient étranges, contre-nature, avec ce soleil éternel. Comment diable était-ce possible ? Cela allait à l’encontre même des principes de la physique la plus élémentaire ! Enfin, je dis ça, moi, mais je suis nulle en physique. Je déteste ça. En fait, pour être exact, tout ce qui concerne, de près ou de loin, les maths, je n’y arrive pas, et même si j’y arrive, je n’aime pas ça. Ce n’est pas comme ma louve : elle, elle s’intéresse à tout ce qui est nature, scientifique, culturel, bref c’est une intellectuelle au sens le plus ancien du terme, c’est-à-dire « celui qui ne travaille pas avec ses mains (ici, ses crocs) ». Ben Chaân, c’est une druide, pas une chasseresse ou une nourrice, ou tout autre métier lupin demandant de se servir plus de son corps que de son esprit. C’est assez rare, surtout dans la vie sauvage, mais ça existe.
Pourquoi est-ce qu’elle était venue ici ? Pas à cause d’une vision, juste par curiosité. Cet endroit, elle avait bien envie de découvrir son secret. C’est une druide, ce qui touche à la nature, elle aime bien. Les loups de sa meute lui ont parlé de cet endroit, et Chaân, comme à son habitude, les a cru. C’est pas très difficile de mentir à Chaân, parce que même quand elle sent qu’il y a anguille sous roche –et elle le sens à quasi tous les coups-, elle ne dit rien. D’une élégance discrète, elle a la classe sans paraître l’avoir, ma louve. Enfin bref, elle se balade sur ces terres en fouillant à la recherche d’indices lui permettant de découvrir le secret.
[c'est particulièrement nul mais j'étais pas inspirée.]
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| | Sujet: Re: Les balades finissent bien en général /PV Eko*Chaân Sam 12 Mai - 1:56 | |
| [c'est pas grave, le manque d'inspiration, on connait tous ça ^-^]
Eko admira le paysage. Les plaines vertes, ou non, rougeâtres, qui s'étendaient à perte de vue. L'herbe ne semblait pas vouloir s’arrêter, continuant sa course jusqu’à l'infini, jusqu'au soleil. C'est peut être pour ça qu'elle a une étrange couleur crépusculaire.
La louve était assise sur un rocher surplombant de quelques mètres la plaine qui s'étendait à perte de vue. Elle cherchait un point d'eau. Elle avait fait une longue marche depuis plusieurs jours sans s'arrêter, toujours en quête d'explorer les terres inconnues, sans savoir où elle se dirigeait. Elle aimait ce petit parfum d'aventure qui venait la faire frissonner quand elle explorait de nouvelles terres. Eko voudrait se diriger vers les terres du Nord, sans vraiment savoir si elle prenait le bon chemin. Eh oui, l'aventure, c'est aussi un brin d'improvisation et de chance surtout.
Elle scruta donc le territoire pour y discerner le semblant d'une source ou d'une rivière. Elle avait marcher longtemps, et devait à présent se ressourcer.
J'ai besoin de l'eau pour survivre, pour me ressourcer en énergie. Si je ne plonge pas dans une rivière ou une source, dans quelques heures je serais très mal en point.
L'eau était un de ses atouts majeurs, mais aussi une de ses faiblesses... Son étrange pouvoir avec cet élément était aussi dangereux qu'impressionnant.
Soudain, un vent chargé d'humidité lui fouetta le visage. Elle sauta si vite de son rocher qu'elle faillit se briser une patte. Mais trop pressée, elle se hâta vers un point d'eau quelques mètres plus loin, très bien caché par des ronces et des herbes hautes. C'était une marre assez petite, l'eau verdâtre pas franchement accueillante. Mais il fallait qu'elle se ressource, il fallait qu'elle survive. Pas de chichis. Elle plongea dans l'eau vaseuse avec un soupir de soulagement. Si elle aurait eu plus de forces, la louve aurait pu purifier cette marre, mais elle n'avait pas assez d’énergie.
Elle y resta longtemps - des heures, voir même une nuit entière ? - elle n'en savait rien. Elle perdait totalement la notion du temps quand elle était sous l'eau trouble.
Quand Eko remonta à la surface, toutes forces retrouvés, le soleil était haut dans le ciel gris. Elle sortit de l'eau complètement ressourcée, prête à repartir vers l'inconnu.
Un bruit alerta son attention.
A deux mètres au moins. Tout près.
Elle sortit de sa cachette avec calme, son pelage clair trempé.
Un autre loup, - ou plutôt une louve - se tenait en face d'elle.
Elle planta son regard gris dans le sien.
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| | Sujet: Re: Les balades finissent bien en général /PV Eko*Chaân Mer 16 Mai - 23:08 | |
| Chaân observait les environs sans réelle énergie. Voilà deux jours qu’elle était ici, deux longs jours où elle n’avait pas croisé d’autres loups. N’étant pas une excellente chasseuse, les repas s’étaient rapidement faits rares et précieux, bien que la louve n’ai pas de scrupules particuliers à user de son don pour manger. Elle se sentait fatiguée et lasse, pourtant, comme toujours, elle s’obstinait. Lorsque la druide avait une idée en tête, il n’y avait pas cent moyens de la convaincre d’arrêter : un ordre de son Alpha ou bien empiéter sur la vie d’autres loups. Mais tous les discours et les plaidoyers du monde ne pourraient la persuader. Chaân allait trouver le secret de ces terres, un point, c’est tout !
Alors que la soif la prenait une fois de plus, elle décida de ne pas retourner à la source pure où elle s’abreuvait depuis ces deux jours : elle sentait de l’eau à proximité. L’odeur n’était pas très alléchante, mais Chaân n'allait pas faire la fine bouche. Elle se dirigea au petit trot vers la petite marre. Elle s’y abreuva, le nez froncé, dégoûtée par l’odeur. Puis, alors qu’elle relevait la tête, elle vit une louve.
Celle-ci avait un pelage d’un gris clair où se mêlaient des touches de blanc –pas le blanc arctique de Chaân, un blanc cassé-. Sur son poitrail et autour de ses yeux, le marron venait égayer son pelage, comme si la terre elle-même l’avait caressée et y avait apposé ses couleurs. C’était un pelage extraordinaire, rare, magnifique. Chaân aurait pu en rester béate d’admiration, si les yeux de l’inconnue ne l’avaient pas autant fascinée.
Ces yeux l’avaient happée dès le premier regard. Là aussi, la terre avait déposé ses couleurs : ils étaient de ce brun qu’on certaines feuilles en automne, et Chaân eût l’impression d’être transportée dans une forêt, de sentir les odeurs montantes de l’humus après une pluie. Elle voyait les gouttes d’eau accrochées aux feuillages, et les grands arbres la dominaient. C’était une impression d’harmonie si forte qu’une violente nostalgie pour ses terres froides du Nord la prit soudain. Et pourtant, la druide n’avait fait que frôler la surface de ces deux perles de vie.
A l’intérieur de ces yeux bruns, on pouvait presque voir l’Inconnu rôder, tel un fauve guettant sa proie. Chaân le connaissait bien : c’était un vieil ami qu’elle avait rencontré pendant son apprentissage du métier de druide, et qu’elle recroisait à chacune de ses visions. Ils s’entendaient bien, et la louve blanche n’avait pas peur de lui. Elle plongea dans les yeux de son interlocutrice. Aussitôt, une impression d’apaisement se répandit en la druide. Elle s’y sentait bien, elle aurait voulu y rester à jamais. C’était comme un lac, un grand lac calme que seul trouble la surface le souffle timide du vent. Il ne lui restait plus qu’à plonger dans ce lac et ce serait l’apaisement absolu, le calme, la sérénité qu’elle avait toujours recherché. Ce serait la mort.
Au moment même où ce mot fut énoncé dans son esprit divaguant, elle vit les yeux de l’inconnu tels qu’ils étaient réellement : un piège. C’était le plus sophistiqué et le plus merveilleux des pièges que Chaân eût jamais rencontré, et même en sachant qu’elle courrait à sa perte, l’envie pressante de se fondre dans ce lac, de s’unir à cette inconnue, la tenaillait. Alors, prenant tout son courage, elle commença à se débattre, à tenter de s’arracher à ces yeux dangereux. Elle y parvint de justesse, chancela, se reprit, et, la tête droite, le front haut, une lueur de défi autant que de révérence devant une telle puissance mentale, elle dit simplement :
« Chaân, druide du Nord. Enchantée de vous rencontrer. »
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