Tu n'as pour maître Kowaï. pv

Les lieux constamment régis par une seule et unique saison sont la plupart du temps des lieux maudits. Le lac gelé, la neige au sol, la forêt plus blanche et noire que verte... L'hiver est la saison de toutes les épreuves, celle de la survie des louveteaux, du rationnement pour les voraces. Elle incarne la Mort certaine pour beaucoup, mais les plus optimistes voient en elle celle du renouveau. Comme après la pluie, le beau temps, après l'hiver, le printemps. Belle tournure. Seulement ici, même les plus heureux des imbéciles ne peuvent exprimer un quelconque sourire. L'Hiver du Souvenir est une zone si complexe et inquiétante que trop la fuit. Rencontrer quelqu'un relèvera du miracle.

Une silhouette beige zigzaguait souplement entre les arbres serrés de la forêt. Son trot, léger et souple, était amorti par le tapis de neige. Le regard noir de la Bannie scrutait les alentours. Cette forêt était immense, mais sa curiosité la piquait depuis qu'elle en avait aperçu au loin la lisière, morne et immaculée. Elle voulait en voir le bout. Il était excessivement rare pour Swann de vouloir découvrir quelque chose, autant qu'elle en profite, de plus que ce cher Rizzen n'est pas en train de lui coller au train. Ce qui était aussi excessivement rare.

Soudain, l'horizon se dégage, Swann se fige, stupéfaite. Les troncs noirs encore serrés ne laissaient pas présager l'apparition de cette clairière. En son centre, le lac gelé miroitait, avec faiblesse néanmoins, recouvert d'une fine pellicule de givre. En observant plus loin, la Bannie vit une sorte de monticule de bois sombre. Ses yeux se plissèrent. Jamais elle n'avait vu quelque chose de semblable. Elle fit quelques pas, observant toujours l'endroit avec attention. Mais où s'était-elle fourrée ? Observant pensivement le ciel, la louve beige ne se rendit pas compte que quelqu'un l'observait avec attention. Elle ne vit cette personne qu'en baissant le museau. Elle ne reconnut cette personne qu'en sentant son coeur rater un battement. Car presque truffes contre truffes, narines contre narines, les yeux dans les yeux, c'est bien ce vieux mâle, ce vétéran mort qui lui a valu son bannissement il y a plus d'un an, qui se tient devant elle.

Malgré elle, Swann bondit en arrière en criant d'effroi. Ce vieux fou violent était mort ! Mort !! La Bannie peinait à reprendre son souffle, à calmer les pulsations effrénées de son coeur. Ce n'était pas possible, certainement pas possible... Mais le loup se tenait là, droit comme le militaire qu'il est - ou était ? Son sourire sarcastique en disait long. L'ancienne occidentale ne mit pourtant pas longtemps avant de dégainer les crocs, de crisper ses griffes dans la neige, de bander ses muscles et d'aboyer à la face de son ennemi:

« - Que fais-tu ici, couard ?! Tu es mort, mort !! »

Le vieux Guerrier ne dit rien, toujours son sourire fixé sur ses babines. Swann bondit alors... Et passa au travers du loup comme si elle eut traverser la brume de la Forêt Brumeuse. Un froid inhabituel la prit alors, lui hérissant le corps entier. Un fantôme ?... Lorsque la Bannie fit volte-face, son ennemi avait disparu. Toute tremblante de la tête aux coussinets, ses genoux puis ses jarrets flanchèrent, finir par la lâcher, la laisser choir dans la poudreuse, toute apeurée et perplexe, pleines de questions sans réponses. Ses yeux noirs déjà brillaient de larmes. Jamais elle n'avait été dans un tel état. Ses billes luisantes se fermèrent tandis que son museau échouait dans la neige et que l'adrénaline retombe, la laissant dans un sale état, lattant, à mi-chemin entre l'inconscience et la conscience. Sous les yeux du fantôme qui la surveillait depuis une butte, un loup noir comme les Enfers, tranchant sur la neige qu'il foule, s'approcha de la frêle Bannie effondrée près du lac.

« Tu n'as pour maître Kowaï. »
- Qui c'est encore ? -

Alien parmi les humains, démons parmi les anges. Voilà ce que j'étais sur la neige blanche. Le noir de ma fourrure me tenait chaud, et trouait en même temps le paysage de ma présence malsaine. J'incarnais la peur, la vanité, le danger. J'étais comme le fruit défendu pour ceux adorateurs du noir, du sombre. Bref, je n'étais que pour la plupart un esprit mauvais qui voyager sur les terres pour emportait les rêves mielleux et les remplacer par des cauchemars des plus traumatisants, faisant succomber a force mes victimes de suicide. J'aimais les voir se plaire, cela me faisait toujours sourire, et je repensais a ces âmes dans le fleuve, avec lesquelles je jouais des fois étant petit. Elles se plaignaient toujours, dans d'infâmes brames insensés en choeur. Je n'étais qu'une voix dans votre esprit, qui vous soufflez ce que le dur destin que j'inventais avant votre vraie destiné.

Le lac gelé sous mes coussinets fins, de couleur grises. Je pouvais sentir ce froid m'envahir doucement, comme une glace piquante rentrant dans une chair tendre. Heureusement, cette glace était assez épaisse pour me supporter tout le long de mes pas, et mes coups de griffes pour ne pas tomber. L'ombre des arbres me passait lentement sur le corps, un coup une ombre, puis un fin rayon de soleil qui percé entre les arbres. Mes yeux de démons brillaient dans ce noir, électrisant chaque objet, vie, ou paysage qui croisé mon regard. Quelques fumées sortaient des coins de mes yeux doucement, s'évaporant dans l'air a mon passage. Mes griffes raclaient dans un bruit régulier la glace, et j'approchais de cette étrange chose épuisé au sol, dans la neige proche du lac que je traversais.

Autour de moi, une aura sombre, et c'est comme si l'Hiver du Souvenir, sentant ma présence éveillée, se couvrait d'un voile protecteur. Une brume, mi épaisse apparut assez rapidement autour des deux loups que nous étions. M'arrêtant a quelques centimètres d'elle, je fixais sa tête de mes yeux d'ors, alors qu'une étrange atmosphère pesé maintenant. Qu'allais je faire ? Profiter de sa position pour enfoncer mes crocs dans son cou, ou la faire déguerpir ? je me dis que je ne changerais pas de d'habitude. Quand je vus qu'elle avait un peu repris conscience, je plissais les yeux, la fixant d'un regard soutenu, qui ne laisser rien passer comme sentiment, a part le fait peut - être de la froideur. Mon corps se mêla doucement a la brume, que j'en deviens légèrement gris, mais mon regard restait toujours aussi vif qu'en plein soleil. Je vins m'incruster dans son esprit, vagabondant en la fixant toujours d'un air froid. Elle avait l'air mi éveiller, non consciente a moitié plutôt. Cette simple vue de cette illusion l'avait tant troubler ? Âme sensible, petit nature j'avais envie de dire, mais chacun sa force de caractère. Ma voix, qui se fit légèrement plus grave, résonna dans sa tête.

« Pars, c'est un conseil. Tu n'es pas la bienvenue ici, comme tu viens de si bien le voir.. »

Exécutant un lent retour sur mes pas, je reviens sur la glace du lac, comme j'étais venu, tel un fantôme qui s'effaçait doucement dans la brume s'étant installer dans tout le paysage aux alentours. Je me demandais, au fond, si elle allait faire comme tout les autres, rentrer en courant la queue entre les jambes, ou se redresser, et avoir le cran de venir jusqu'à moi, dans cette brume. Je n'en savais rien, mais malgré mon attitude des plus calmes, silencieuse et mystérieuse, je restais étonné qu'elle est eu le cran de venir jusqu'ici.

Codage (c) Tia

Cela ressemblait plus à une silhouette qu'à un vrai loup. A travers ses yeux mi-clos, Swann n'apercevait qu'une silhouette floue, grisâtre. Ça tanguait. Jamais quoi que ce soit ne lui avait fait un tel effet, c'était surprenant et nouveau pour la louve beige qui finit par se remettre maladroitement sur ses pattes. A cet instant, un sombre grondement se fit entendre, lui fit écarquiller les yeux. Ça résonnait dans sa tête, venait du plus profond de son esprit. Qui pouvait donc... Son regard à présent de nouveau parfaitement clair et droit dévisageait le loup qui après s'être approché d'elle, a fait demi-tour pour s'éloigner sur le lac.

Swann se sentait perdue, frêle et fragile sur ses quatre membres raides et tremblants. Elle voulait fuir. Mais la présence oppressante de son ennemi au-dessus d'elle l'en dissuadait. Elle ne pouvait faire volte-face au risque de croiser de nouveau son regard rieur. La Bannie préféra considérer encore cet étrange personnage. Tantôt gris, tantôt noir, entouré d'une brume singulière... La louve crème crut soudain comprendre. Préférant ne pas se risquer sur la patinoire, la Bannie s'élança au galop sur la rive, sautant dans la poudreuse avec toute son agilité retrouvée. Le fantôme de son passé paru laisser une once de surprise traverser son regard.

« - Sans odeurs ni attaches, tu viens grossir nos rangs. C'était malheureux. Mais inévitable. A-t-il pour crime rendu fou quelques loups en les gavant d'illusions ? D'où viens cette vision ? »

Nul doute qu'elle parlait de la paire d'yeux qui lui vrillait la nuque et qu'elle refusait d'affronter sous peine de devenir folle. La demoiselle ne connaissait pas le principe de l'Hiver du Souvenir et comptait bien sur cet étrange individu pour lui expliquer. Qu'il le veuille ou non.

« Tu n'as pour maître Kowaï. »
- Une bannie ? ... -

Quoi ? Que venait - elle de dire ? Son ombre galopante sur la rive percé a travers les brumes s'étant posé délicatement sur toute la zone. Bien qu'elle soit blanche, le bruit de sa course ne fut pas totalement étouffé par la neige poudreuse, et je pus la localisé assez facilement. A travers les brumes, je m'arrêtais, les griffes se plantant rudement dans la glace pour me tenir bien droit, raide. Mes yeux dorés tournèrent doucement vers la jeune louve que je sentais a quelques pas de là. Une Bannie ? ... C'est ce qu'elle venait de me dire, du moins de laisser filé dans l'air ambiante, froide. Mon regard se tournait ensuite vers la silhouette qui ne détourner pas son regard de la louve blanche. Ce n'était qu'une illusion de plus ici. Mais elle avait du courage ... Ou de l'inconscience. J'aurais penser plutôt a la curiosité, vu la question qu'elle venait de me poser. Voilà un bien vilain défaut ...

Mes griffes se délogèrent de la couche de froideur du lac, pour venir me guider avec lenteur dans les brumes vers la louve. Mon aura traîné derrière moi, comme s'il elle voulait me retenir de m'intéresser a peine quelques secondes a cette étrange créature. M'arrêtant a quelques pas d'elle, je la fixais de mes yeux encore perçants la brume sur des mètres. Quelques fumées vagabondèrent dans l'air, avant de se perdre non loin de la louve. Je me demandais une ultime question. L'observer et partir tel un fantôme, ou lui donner une réponse a sa question perdue maintenant dans les arbres. Mes yeux se tournèrent vers le loup observant, ombre que d'une vision, être non réel, tel que la louve pouvait me voir. Etait - je réel ? Ou non. Mais je la fixais a nouveau, plissant légèrement les yeux avant d'entonner d'une voix neutre une petite réponse.

« Les fantômes du passé ne se révèle que dans cet endroit maudit, mais ils ne sont que brume, illusion. Ignore le, ou pars. Rapidement. »

Clignant des yeux, je créais une illusion a ma droite. Une grande illusion, qui visait directement et offensivement le fantôme du passé, qui disparut en brume a la vue de ce démon loup, au corps de fumée noire avec des yeux rouges brillant comme des néons. Sa gueule se referma sur les brumes de l'ancien emplacement du vieux loup, alors que lui même disparut en fumée balayait par un vent passant. Mon illusion se referma, et tout redevint normal, même si je savais que le fantôme ne tarderait pas a réapparaître si la louve ne trouvait pas le moyen de l'ignorer.

Pivotant sur le côté, je me mis a marcher silencieusement, tel une ombre sur la neige a la frontière entre le monde blanc et celui de glace. Mon aura noire, flottant autour de moi comme une enveloppe diabolique retrouva son calme habituel, comme mon visage, mon attitude. Je me dirigeais vers la maison non loin de là, a moins que la louve me suivent encore, ce que je doute tout de même ... A moins qu'elle soit vraiment inconsciente.

Codage (c) Tia

Cette singulière compagnie semblait flotter sur le lac. Tel un fantôme, un esprit, une illusion. N'y en avait-il pas assez ? Toujours est-il que, de la neige jusqu'aux milieux des jarrets, Swann se tenait là, figée, raide comme un balai au bord du lac gelé. Son regard noir est fixé sur la silhouette sombre et aussi immobile qu'elle, entourée de filets de brumes sur la glace. Soudain, le loup pivota légèrement et se dirigea sur Swann. Derrière son masque d'indifférence, une légère crainte pointait. Qu'allait-il faire ? Des nappes de brouillard s'avancèrent et vinrent entourer la Bannie. Celle-ci était en général à l'aise dans la brume, s'y fondait avec facilité. Mais cette brume-ci avait quelque chose de malfaisant. Ce n'était pas la brume qu'elle avait l'habitude de côtoyer dans la Forêt Brumeuse. Là-bas, elle s'y sent à l'aise. Ici, en terres inconnues, la louve crème n'est pas tranquille.

Soudain, le loup noir - la couleur était enfin distincte, car le mâle s’est fort rapproché - éleva la voix. Swann plissa ses yeux, perplexe. Soudain, un immense loup noir apparu aux côtés de l'étrange individu. La Bannie hérissa le poil mais vit bien vite que la bête n'avait d'yeux que pour un point situé dans son dos. Dans un bond il s'élança, passa à quelques poils de Swann qui fit un bond de côté. Le suivant du regard, elle vit alors l'illusion du vieux loup fuir en se dissipant. L'énorme animal noir fit de même quelques instants plus tard. La Bannie se sentit soudain... Sereine... Certaine que le vétéran ne reviendrait plus avec la menace de ce mastodonte, la louve crème n'en craignait plus la vision. La jeune adulte regarda alors le mâle perdre peu à peu de son enveloppe externe, devenir plus... Lupin. La demoiselle fit quelques modestes pas dans sa direction, mais préféra conserver une distance. Sa voix s'éleva alors. Rauque, sans une seule consonance vivante en arrière-fond:

« - Pourquoi "rapidement" ? Qu'ai-je à craindre ? »

Un mince sourire carnassier se déploya sur les babines de Swann. Ce petit jeu allait certainement l'amuser au plus haut point. Enfin quelque chose pour égayer cet après-midi morne. La louve crème s'avança encore, prête néanmoins à prendre la poudre d'escampette sur la situation dégénérait pour elle.

« Tu n'as pour maître Kowaï. »
- Inconsciente ? ... -

Craindre, avoir peur. Quel était ce sentiment ? Je ne l'avais pas connu depuis maintenant des années. Bien sûr, je ne l'avais pas beaucoup éprouvé, mais surement suffisamment pour ne pas l'avoir oublié. Votre coeur se serre, vous avez l'impression d'étouffé, comme une décharge qui aurait traversé votre corps. Et pourtant, vous ne pouvez plus bougé, votre voix ne répond plus, et ne s'élève que pour pousser des cris qui finalement résonne en échos inutile, car personne ne vous répond, c'est l'étrange sensation de paralysie qui ne fait que s'emparé de vous. Je l'avais tellement vu que je savais comment maintenant cela se passé.

Mais la jeune louve n'avait pas cette sensation encré sur le coeur apparemment, pour me suivre de quelques pas, sans pour autant me coller a l'arrière train. Chose que je n'aurais certainement pas aimé, mais heureusement, elle n'était pas totalement inconsciente, juste un peu. Qui voudrait resté dans cet endroit franchement ? Les brumes n'étaient pas naturel, la maison au bout n'était pas très présentable et les arbres ressemblaient a des âmes torturées, où même les oiseaux ne s'y posaient plus. Mais ce calme était reposant, et l'atmosphère pas au bord de l'apocalypse. Mais ce genre ne convenait peut - être pas a la louve.

Je me glissais dans l'esprit de la jeune louve, avec moi l'illusion que mon corps était planté maintenant devant elle, la fixant de mon regard d'or, froid encore. L'illusion commençait doucement a lui tourné autour. Je ne savais pas si elle allait reculé, ou autre, mais je voulais la faire arrêté quelques instants, le temps de sauter sur la rive, au pied d'un arbre près de la maison. L'illusion de mon autre moi disparut en fumée éclatante, alors que de loin, je le regardais du coin de l'oeil, avançant toujours a pas réguliers, mais lent, la tête légèrement abaissait.

« Les fantômes du passé ne disparaissent pas toujours, et si leur univers bascule, ils peuvent devenir agressifs. »

La mort cérébrale, voilà le deuxième sens de ma phrase. Les illusions ici, n'était que fantôme du passé, autrement dit, ils n'étaient pas réel mais tous le monde présent ici sauf moi croyait surement que ci, et qu'ils essayaient de vous gardé jusqu'à que vous perdiez la limite de réel et de l'irréel de vue. Après quoi, vous sombrez dans la folie, ou vous mourrez a cause de celle ci. Tel le rôle de ces ombres de fumée. Je n'en étais pas une, ou peut - être que si, qui pourrait le savoir ? Je pouvais disparaître d'un moment a un autre, tout ça en créant l'illusion d'un autre moi, qui pouvait disparaître, ou bouger a la place. Mais ma torture favorite restait celle mentale, réveillé cette peur encré dans une partie du coeur de ceux qui avait osé être du mauvais côté du miroir ... Mais elle n'avait pas l'air d'être agressive, ni dangereuse, pourquoi je l'attaquerais ? Pour le moment je n'avais aucune raison, alors je la laissais s'approché, a une distance respective.

Codage (c) Tia

[Il n'y a pas de problèmes ^_^
Si tu n'arrive plus a répondre je vais pas te forcé non plus xD
Donc RP fini ? ^^]