Nan mais oh. [PV Lidelse]

Qu'est que tu fais là toi ?!



La rivière de sang s’écoulait lentement entre des grand arbres dépourvues de feuilles. Aucun oiseaux n’osaient chanter, aucun bruit ne ce fessait entendre. Seul un silence lourd, pesant planait sur le cours d’eau sanglant.

Près de cette eau rougeâtre, une belle louve noire était allongée sur le dos, regardant la cime des arbres décharnés. Elle, elle apreciait ce pesant silence. Il était rare que cette louve soit calme, mais le silence de ce lieu imposait le respect et le calme. Elle n’aurait, pour rien au monde gâchée cet instant de solitude.

Mais quelqu’un le fit a sa place. Un grand loup blanc, plus vieux qu’elle d’au moins cinq ans, surement un solitaire, vu son odeur, surgit un petit faon dans la gueule. Et cela énerva Layka. Déjà, il volait sur son territoire, mais en plus, il osait gâcher le seul moment de répit de la belle louve ?!

Lay’ bondit sur ces pattes et sauta devant le grand canidé blanc. Elle lui lança d’un tons colérique :

- Eh mec, tu fais quoi là ?!

Notre Lay’ était vraiment très énervée ; cette inconnu devrait avoir de très bonnes raisons d’être ici si il ne voulait pas finir en chair à corbeaux.

Tu me provoques ?



Alors ce loup voulait être tranquille... Comme il l’avait si bien dit, sa n’allait pas être possible. Car la belle louve noire ferait tout pour qu’il ne puise pas se reposer en paix. Après tout, il avait bien gâcher le moment de répit de la louve, pourquoi ne gâcherait-elle pas le sien ? La logique de notre Lay’ pouvait paraître " méchante ", mais elle était ainsi. Oui, elle était un peu sadique sur les bords.
Le loup montra les crocs, ses oreilles blanches se plaquèrent sur sa nuque et son pelage doubla de volume. Il paraissait bien plus impressionnant comme sa, mais cela ne gêna pas la louve noire. Elle n’a peur de presque rien, en tout cas pas des gros mâles baraqués. Elle lui répliqua du tact au tact, de sa voix mielleuse à souhait :

- Ouaip, t’a raison ça ne va pas être possible.

La belle louve, loin d’être aussi énervée que le mâle blanc, ne donna aucun signe d’agressivité. Bien qu’elle aimait combattre, elle n’était pas comme les mâles, elle ne passait pas son temps à rechercher des adversaires. Même si, à son goût, ce canidé pourrait faire un adversaire de taille. Elle s’assit simplement dans l’herbe recouverte de neige et attendit la réponse du mâle blanc.

Tu m'ignore ? Je vais faire de même.


Le loup parti se coucher dans un coin et commença à se nourrir. Si lui décidait d'ignorer la louve ébène, celle-ci allait entrer dans son jeu et faire de même. Elle ne dit rien; se laissa tomber en arrière pour se retrouver sur le dos. Elle regardait simplement la cime des arbres et les quelques nuages qu’elle pouvait apercevoir a travers les branches. Certaines boules cotonneuses prenaient des formes diverses ; l’un ressemblait étrangement à un lièvre, tendis qu’un autre ressemblait à un grand loup allongé.
•Layka décida de s’arrêter de rêvasser, se leva et s’ébroua pour enlever les bouts de neige sur son pelage. Après sa, elle s’approcha du cours d’eau -ou plutôt de sang-, baissa la tête et but quelques gorgées du liquide poisseux. Elle ne s’abreuvait que de sang, comme la plupart des canidés de sa puissante meute.
• Après s’être abreuver, Lay' s'assit dans la neige froide et écouta calmement les sons autour d'elle. Elle entendait seulement les bruits de mastication du loup blanc et les clapotis reposants de la rivière pourpre.