In Darkness, we find us ♦ Toshiro

Pandémonium se confondait parfaitement dans l'obscurité de ces Bois soi-disants Maudits, la Lune éclairant avec peine - voir pas du tout - le sol devant lui. Heureusement, il était habitué comme tout autre Assassin a travailler de nuit comme de jour, même s'il y avait Neige, Grêle ou violente Tempête de Vent. Autant dire que c'était sa tasse de thé, bien que ces derniers temps, les Demandes de Meurtres se faisaient de moins en moins captivantes, jusqu'a ce qu'il n'y en ait plus du tout. Sous ses coussinets, les feuilles bruissaient légèrement, mais il faisait bien moins de bruit qu'un loup normal, car malgré sa corpulence, il n'était pas Assassin pour rien. Il aurait tout aussi bien être Mercenaire, on aurait pas vu la différence.
Enfin, autant dire qu'il commençait sérieusement a s'emmerder. Il en avait l'habitude, bien sûr, mais là, il sentait que s'il restait une minute de plus immobile, il allait prendre racine. Restait a voir, maintenant. Bon, pari engagé, la prochaine personne qu'il croiserait se verrait sous l'influence de son Pouvoir. On avait bien le droit de s'amuser un peu, non? Et puis, cet endroit était désert, alors ça ne risquait pas d'arriver. A moins que...

• En nulle autre situation je ne m'aurais laissé pareillement dupé. Les choses ont bien une fin et Kaname était parti...depuis longtemps déjà. Jamais je ne m'aurais aperçus qu'un loup noir de jais provoquait une illusion avec son pouvoir...
  

Alors que le Noir commençait a sentir ses paupières s'alourdir, un bruissement lui parvint de loin, mais il l'entendit tout de même. Silencieux, il se tassa un peu plus au sol, bien que son pelage le cachait déjà parfaitement, et plissa les yeux. Il savait très bien que ses yeux étaient sa pire faiblesse étant donné de leur couleur Ecarlate si vive. Les bruits de pas se rapprochèrent, et il ralentit sa respiration, priant presque pour que personne ne l'entende. Soudain, avant même qu'il n'ait eu le temps d'aperçevoir l'inconnu, d'étranges hurlements sinistres éclatèrent dans le Bois, et lui-même sentit son coeur s'accélérer sous l'effet de la Peur. Ainsi, ça avait déjà commencé.

Soudain, un loup blanc sortit brusquement des fourrés, et allait continuer sa route lorsqu'une mystique brume dense commença a se former juste devant lui, le contraignant ainsi a s'arrêter. Peu a peu, le nuage prit forme, et un loup fit son apparition. Un grand loup blanc, aux yeux rouges. Apparemment, l'inconnu semblait le reconnaitre, puisqu'il trembla légèrement, et un nom sortit de sa bouche d'une voix toute tremblotante.

Kanamé. Ainsi, il le conaissait. Ce n'était pas illogique, puisque son pouvoir était de ramener les Morts a la vie. Des larmes coulèrent sur les joues de l'autre, qui commençait a avancer vers le Spectre de pas hésitants.

* Mauvaise idée, je ne ferai pas cela a ta place.*

Le spectre n'eut aucune réaction, puis finalement, un sourire malsain prit place sur son visage.Ses yeuxs rouges brillèrent d'une satisfaction sans égale, et il commença une longue ronde autour du Blanc.

• Alors frêrot..ça va, tu profites bien de la vie a ma place? T'as bien de la chance...moi, je suis mort, donc je ne sais plus ce que c'est. Tss..dire que c'est toi, le pauvre Raté de la famille qui est encore en vie...ça me dégoûtes.

(Aha, secret de Codeurs. Non, je plaisante, je te file l'astuce par mp. ♥ Sinon, j'ai oubliée de préciser dans ma fiche de Pouvoir, mais one ne peut faire disparaitre les Spectres de Pandé soi-même. C'est l'âme du Mort qui doit se rebeller contre cette Posession, et si jamais il n'y arrive pas, eh bien, le combat continue, ou alors Pandé peut les faire disparaitre par lui-même.. ^^)

Ouille, des paroles bien cinglantes. Le Noir souffrait déjà de voir le Blanc dans une si terrible situation. Quelque part, lui aussi s'était déjà retrouvé victime de son propre Pouvoir, alors il était le premier a pouvoir assuré que ce n'était pas une simple partie de Plaisir. Oui, un beau jour, alors qu'il n'était qu'un Gosse, un des fantômes, ne supportant guère d'être ainsi manipulé par delà la Mort, s'était monté contre lui, et n'avait pas hésité a l'attaquer. Il avait dû le faire disparaitre de sa propre volonté, en souhaitant très fort que cette Abomination ratée se détruise.

Mais, alors que le fantôme commençait une lente et longue ronde autour de celui qui s'avérait être son propre frère, ce dernier laissa de nouvelles larmes couler sur son visage, de la détermination brillant dans ses yeux. Puis, un sabre apparut dans sa bouche, et d'un agile bond, il déchira la forme voluteuse devant lui, laissant ainsi le blanc nuage se disperser dans les airs. Mouais..apparemment, ce Spectre-là tenait quand même plus a son frère que quiconque autre. Pour une fois qu'il pouvait user tranquillement de son Pouvoir, voilà que quelqu'un parvenait a le contrer avec de vrais sentiments.

- Je ne suis pas un Lâche, crois-moi.

Les dernières paroles du loup Blanc le vexèrent profondément, puisqu'il sortit calmement de sa cachette, ses yeux Rouges brillant d'un éclat dense, comme lorsqu'il utilisait le fantôme. Autant ne pas lui avouer sa faiblesse immédiatemment, ce ne serait que pure folie. Ou simple Bêtise. Et depuis sa dernière rencontre avec Amentia, il s'ouvrait plus aux autres et cette perspective le dégoûtait profondément. Comment avait-il pu sombrer si bas??!!

(Désolé je savais pas pour ton pouvoir ToT...)

"Je ne suis pas un Lâche, crois-moi."

La voix sortait des ténèbres. Je fis un demi-tour avant d'apercevoir le loup. Un Noir. Après un bref coup d’œil je m’aperçus qu'il aurait pu être le frère d'Orgonax Titanius. Pourquoi cette pensée? Aucune idée.
Bref, c'était un loup noir, grand aux yeux rouges. Il ne m'inspirait pas confiance mais après un petit vérificatif je m'aperçus que ce n'était pas un ennemi; il était de l'Est. Entre autre, un "camarade".
Mais tout le monde savait que certains loups de l'Est étaient si renfermés et cruels qu'ils ne s'entendaient avec personne, même leurs coéquipiers. Et surtout...Ils n'hésitaient pas à tuer. Même leurs alliés.
Je réfléchis quelques secondes avant d'opter la manière amicale pour ne pas provoquer de bain de sang.

"Désolé, je ne savais pas que tu étais de l'Est. D'ailleurs, je ne savais même pas si quelqu'un était là... Bon pouvoir, celui de faire apparaitre les spectres des défunts."

Je stoppai net et fis un sourire forcé. Je repris:

"Enfin, pour déséquilibrer l'ennemi. Je m'appelle Toshiro, je suis Mercenaire, et toi?"

Je fis disparaitre mon sabre et m'approchai de lui en essayant de ne pas trop ébouriffer mon pelage.

Son odeur, si semblable a la sienne, avec cependant quelques traces d'autre chose. Chaque être est unique, c'est vrai, mais lui, il était exclusif. Le Noir détailla calmement le Blanc du regard, sans même prendre la peine de lui répondre. Il était plutôt bien baraqué, avec beaucoup de muscles, quelques cicatrices qui trônaient encore ci et là sur son poitrail. Il avait également l'allure forte et assurée, presque comme un Alpha. Mouais, non en fait. Il ne devait être qu'un simple Guerrier, Mercenaire, ou un idiot lâche d'Assassin comme lui. L'autre commença a parler, et Pandé' écouta d'une oreille distraite, déjà déçu de cette rencontre. Il savait d'ores et déjà que ce loup et lui étaient trop opposés, lui et son pelage Blanc, lui et son pelage Noir. C'était flagrant.
Son sourire forcé ne lui échappa pas, mais il ne fit aucun commentaire là-dessus. Après tout, libre a lui de l'aimer ou pas, il s'en fichait complétement de ce que l'on pourrait penser de lui. Mercenaire, voilà. Il le savait. Il l'avait deviné, un peu comme Sherlock.

- Pandémonium. Assassin.

Allez savoir pourquoi, mais a ce loup, il sentait qu'il pouvait juste parle, parler et parler, que rien n'arriverait derrière. Pas d'amitié, donc pas de trahison. Génial.

"Pandémonium. Assassin."

Un Assassin. Bien. Je ne les avais jamais aimés avec leurs caractères bizarres et agressifs. Mais ce loup...Me faisait ressentir autre chose. Il avait répondu courtement comme pour mettre fin à la conversation. *C'était pour ça, patate ><* Mais il y avait autre chose, une chose hargneuse et admirable à la fois. Comme s'il attendait quelque chose.
Je ne savais que faire et je commençais à balayer les moustiques_ils étaient en grand nombre_ avec ma queue.
Ce silence-là était impressionnant.
Comme si nous nous connaissions déjà, avec ce vide autour de nous.
J'ouvris la bouche comme pour dire quelque chose, mais rien n'en sorti. Seul le silence présent.
J'avais maintenant l'impression que les bois étaient irréels, que j'aurais dû rencontrer le Noir dans un autre endroit.
Je le regardai de travers, gêné, un peu rougeaud. Il avait l'air impassible.
Mais qui était-il vraiment?
La lune fut plus pure et éclaira l'Assassin. Rouges. Il avait les yeux rouges.
Alors je m'approchai tellement de lui que nos pelage se touchèrent formant une sorte de Ying et de Yang. Je ne savais pourquoi je m'étais rapproché de ce loup, si froid.

Nous étions opposés et pourtant si proches...

(Désolé du temps de réponse, j'avais vraiment plus d'inspi..^^')

C'était étrange. Le silence devenait de plomb, et même lui commençait a se demander ce qu'il faisait encore ici. D'habitude, ceux qui avaient le malheur de le croiser s'enfuyaient sans demander leur reste, et pourtant, lui, ce fameux Toshiro, restait. Il paraissait tranquille, et nullement effrayé par lui. Avait-il cependant entendu parler de lui, par le Passé? De celui qui avait tué sans état d'âme? De celui qui aujourd'hui recherchait une forme de Pardon inexistante, et qui s'abîmait dans le Péché du Meurtre? Il ouvrit bien la bouche pour dire quelque chose, mais la referma par la suite. Les mots semblaient bien inutiles dans cette situation-là, et même l'endroit devenait irréel. Mais que leur arrivait-ils donc?
Soudain, sans prévenir, le Blanc se rapprocha de lui. Leurs pelages ne formaient désormais plus qu'un ensemble, et il sentit quelque chose d'affreux nouer son ventre. Il ne devait pas faire cela..il l'avait auparavant infligé a tant d'autres gens qui avaient soufferts par la suite..et il comptait bien recommencé.
- Tu ne devrais pas..rester si près. Il risque de revenir.

Je sentais le cœur de Pandémonium battre, et il me fit sortir de mon songe. C'était bien réel. Cet Assassin, était bien un loup de l'Est, vivant. Sentant son regard anxieux sur moi, je m'écarta un peu, n'étant plus qu'à un mètre. Cette forêt par contre, qui ne m'avait jamais apeurée arrivait à faire trembler mes pattes. Je commençais à trouver le temps long quand il dit:

"Tu ne devrais pas..rester si près. Il risque de revenir."

La voix du loup Noir me fit un effet flash. Tout était clair. J'étais dans les Bois Maudits, la nuit, près d'un Assassin de ma Meute. D'une voix rauque, comme si elle n'avait retentit depuis des années, je prononçais:

"Je n'ai plus peur. Cette expérience m'a surprise et m'a paralysé mentalement, rapidement. Je n'aurai plus peur. Comme un vrai Mercenaire le doit. J'ai vécu avec Kaname, il est mort, et même si il revenait à la vie, je n'y croirais plus. Ce spectre pourrait bien me tuer, mais je combattrais jusqu'au bout...sans remords."

Pourtant, je m'éloigna à une distance respectable. Je m'assis.

"Que fais tu par ici, Pandémonium? Tu chasses, ou tu attends une victime pour la terroriser?"

Le Blanc eut un temps d'hésitation avant de lui répondre, puis sembla revenir a la réalité grâce a ses paroles. Sa réponse fut positive malgré la souffrance qu'il avait dû endurer il y a de cela quelques minutes a peine, et le Noir ne put que respecter son Courage. C'était indéniablement un bon Guerrier. Malheureusement, Toshiro savait bien que revoir ce spectre ne le ferait que plus souffrir, et il décida donc de s'éloigner un peu.

* Sage décision.*

Il s'assit, malgré son envie de partir immédiatement de l'endroit. Peu de choses arrivaient a l'effrayer, mais cette forêt lui laissait un étrange sentiment de malaise, qui lui donnait envie de vomir. Ce qu'il faisait ici? Eh bien, bonne question. Comme d'habitude, il essayait de trouver de nouveaux Territoires, ou trouver de nouveaux lupins pour s'opposer a eux, et tester la Malédiction, histoire de voir si elle opérait toujours..et oui. Kowai le surveillait toujours e très près.

- Je me promenais, je suppose. Et, toi, ne devrais-tu pas être en train de... t’entraîner?