Kvasir
Messages : 13 Date d'inscription : 30/06/2012
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| Sujet: Fixing a Hole [libre] Dim 1 Juil - 4:25 | |
| - Spoiler:
Je précise que ce post est l'arrivée de Kvasir sur ces terres... Elle sait le clan auquel elle veut appartenir mais elle n'en fait pas encore partie et elle ne connait absolument pas les terres. Elle ne sait donc pas où elle se trouve.
I'm fixing a hole where the rain gets in And stops my mind from wandering Where it will go L'hiver s'était définitivement installé. Dans la forêt, dont une brume opaque et pesante cachait les détails les plus inquiétants, le froid prenant renforçait ce brouillard qui pénétrait dans les feuilles, les arbres, le sol et la chair de la louve qui marchait doucement, dans ce lieu qu'elle ne voyait pas. Kvasir n'essayait même plus de discerner ce qui se trouvait deux mètres devant son museau. Il était inutile d'insister, elle se laissait désormais guider par son instinct. Cela faisait des semaines, des mois, qu’elle marchait, qu’elle se dirigeait vers un endroit dont elle ne se souvenait plus, qu’elle connaissait mais qui lui était méconnu. Depuis la mort de ses frères, dont le simple souvenir des noms faisait frémir son cœur, la petite louve tentait désespérément de retrouver sa terre natale, celle de ses parents et ses ancêtres. Elle n’était pas sûr de la route à prendre, elle n’en savait que selon ce que ses parents avaient pu leur dire, à elle et ses frérots, lorsqu’ils étaient en vie. Elle avait sûrement fait des détours, des cercles, avait pris des chemins inutiles… Mais qu’importait ? L’urgence brillait par son absence. Elle pouvait arriver au bout d’une semaine, d’un mois ou de plusieurs années. Marcher… Elle y était tellement habituée que cela ne la dérangeait plus. Bien entendu, Kvasir voulait arriver le plus tôt possible, mais l’attente ne l’effrayait pas. Elle était patiente. Résistante. Elle pouvait endurer le passage du temps et le sol dur sous ses pattes minces.
De son pas habituellement calme, elle avançait telle une âme errante dans cet air gelé où on n’apercevait rien. Elle se demandait où elle se trouvait, mais ça ne la perturbait pas plus que ça. Son nez fin percevait les odeurs diffuses de la forêt : les senteurs des arbres, de la terre ; les effluves des petits rongeurs… Mais aussi des loups qui avaient foulé ces terres. Elle les sentait, était consciente qu’ils étaient passés par là. Certaines odeurs étaient plus fraîches, d’autres bien ancienne. Mais Kvasir pu comprendre qu’il n’y avait aucun loup qui vivait de façon permanente aux alentours de là où elle se trouvait, à ce moment précis. Il était bien sûr possible que son odorat ne perçoive pas un possible habitant, mais elle le doutait. Il lui semblait qu’il s’agissait d’un bien triste endroit pour passer ses jours et ses nuits. La louve avançait donc sans peur, tranquillement. Son petit corps se mouvait gracieusement et son pas pausé accompagnait son air paisible, son allure calme. Si quelqu’un l’avait vu, il aurait pu observer la sérénité se marchant lentement mais sûrement dans une forêt embrumée.
Elle aurait tout de même voulut savoir où elle était. Son esprit vagabondait, tout aussi calmement que son corps, allant de ses souvenirs d’enfance aux attentes qu’elle se faisait de ces terres qu’elle découvrait, en passant par le lapin qu’elle avait dîné le soir antérieur, quand un son sec fit frémir ses oreilles. Kvasir s’arrêta, au ralenti, et leva le nez, à la recherche de quelque chose ou de quelqu’un qui pourrait bien perturber le silence apaisant de la forêt.
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Odwaga
Messages : 10 Date d'inscription : 10/07/2012
Votre Loup. ♥ Meute.: Mémo.: Rang.:
| Sujet: Re: Fixing a Hole [libre] Mer 11 Juil - 23:49 | |
| Le froid était inhabituel dans cette forêt à la température habituellement douce et humide. Mais qu'importe, Odwaga s'en fichait, elle était habituée à dormir dans la neige, à nager dans l'eau glacée, à creuser la neige en quête de nourriture. Oui, elle était habituée aussi à repérer ses semblables ou même ses amuses bouches à travers les tempêtes. Ses yeux perçants y voyaient presque comme à travers de l'eau claire, le brouillard était certes plus épais que d'habitude, mais il ne barrait forcément pas la vue d'Odwaga.
Heureuse d'avoir trouvé un lièvre bien imprudent, elle pensait le partager avec l'alpha ou l'offrir aux louveteaux de la meute. Cela l'importunait bien, car elle avait déjà le ventre bien rempli, avec tous ces rongeurs qui ne prenaient même pas la peine de s'enfuir ou de se réfugier ! On ne pouvait certainement pas laisser passer de tels occasions, car au Nord, la nourriture se défend bien.
Un léger bruit, une odeur particulière et une tache mouvante au loin, tiens tiens, encore du gibier à rapporter, mais c'est ton jour de chance ma belle ! Elle commença à faire de grands bonds, ses pattes étaient si puissantes qu'elle était déjà à moins de 100 mètres de l'animal. Mais ... L'odeur a changé, c'est une odeur déjà plus familière ... Un loup ! Et bien, laissons tomber l'idée d'une nourriture encore une fois facile d'accès.
Un loup ? Par une journée d'hiver si rude ? Cela était bien bizarre ... Ce n'était sûrement pas un loup de la meute d'Odwaga, elle l'aurait senti. Non, c'était bel et bien loup, une louve pour être plus précis, qui semblait frigorifié "Évidemment ! Quand on n'est pas habitué !" Odwaga se dirigea alors vers l'âme en peine qui semblait à bout de forces, mais bien décidée à continuer son chemin.
Cette pauvre louve devait être ici depuis déjà bien des jours, à en juger par la saleté sur son pelage. Une crampe à la patte avant droite et une tendinite à la patte arrière gauche, la pauvre ! N'obéissant qu'à son instinct de guérisseuse, Odwaga se lança vers la louve et ne prit même pas le temps de lui adresser un regard; elle renifla son pelage et lança une onde d'énergie vers les blessures. Elle lui adressa également une vague de chaleur. La louve semblait tout de même apeurée malgré sa guérison.
"Tu ne devrais pas traîner ici par un temps pareil, lui fit remarquer Odwaga. Viens je t'emmène dans un endroit plus chaleureux. La forêt brumeuse n'est pas un endroit où il faut traîner quand c'est l'hiver. Tiens, prend ça avant qu'on ne reparte."
Elle lui balança sous la truffe le lièvre et attendit qu'elle finisse d'avaler son déjeuner avant de repartir et de lui poser des questions qui se bousculaient dans sa tête. | |
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