Je connais toute ta vie... ||Pv Rizzen||

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Le jour se levait, je venais a peine de me réveiller que je voulus sortir, je n’avais pas prévu de voir qui que ce soit mais bon, je ne savais pas ce que l’avenir me réservait…

La plaine rougeoyante, si intéressante… Son secret n’étant pas découvert, j’espère bien le découvrir moi-même, l’herbe étant rouge, le soleil tapant si fort sur le sol… Mon pelage si froid normalement, devint brulant. Ces terres étaient étrange, mais intéressante… Mes pas étaient léger et sourd…
Je me promenais, toujours discrète comme a mon habitude, ce n’était pas pour rien que j’étais chef voleuse… Pour sa il fallait de la discrétion et du savoir faire… J’étais dans la meute de l’Est depuis un an maintenant, je ne connaissais personne et personne ne me connaissais… Peut-être que dans un sens j’étais un peu trop discrète ? Je devrais peut-être m’ouvrir ? Non… Mauvaise idée, après je perdrais mon titre…

Je ne voulais pas perdre ce titre, c’était un véritable honneur que d’être chef des voleurs de la meute de l’Est, mais ai-je bien choisi ma meute ? Je n’en sais rien, je connais la vie de tout le monde, mais je n’arrive pas a faire mes propres choix… Suis-je normale ? Non, car , qui est normal dans ce monde.
Je m’allongea en plein milieu de cette plaine, attendant quelque chose, mais quoi…

La nuit, le jour. Le soleil puis la lune. Tout ça, ainsi de suite. C'était d'une routine horriblement répétitive, mais cela faisait partit de la vie. Et aussi énervant et ennuyeux soit-il. Rizzen ouvrit ses yeux bleus encore embrumés par le sommeil. Ses muscles étaient endoloris, son estomac criait famine, son pelage était emmêlé, de la terre était bloquée entre ses griffes et incrustée sur ces dernières. Il avait la mémoire qui lui jouait des tours. Qu'avait il fait la veille pour être dans cet état pitoyable...? Il ne s'en rappelait pas le moindre du monde. Il démêla son pelage à grands coups de langue vigoureux en attendant que ses yeux se fassent à la luminosité ambiante du jour. Il s'attaqua ensuite à ses griffes tout en affichant une expression de dégoût sur son visage à cause du goût terreux. Une horreur. Ensuite il se leva en grimaçant devant la forte résistance que ses muscles lui offraient. Jamais il n'avait été aussi rouillé.

Il s'étira et échauffa ses muscles avant de retrouver une marche à peu près correcte et normale. Puis le Bêta se dirigea vers le tas de gibier, prit une grive et s'en alla du camp le gibier à la gueule. Il trottait à la recherche d'un coin tranquille où dévorer son gibier en paix. Et ses pattes le menèrent en terres neutres. La Plaine Rougeoyante. Il marcha quelques moments parmi les herbes rouge-orangé puis lâcha sa grive avant d'y mordre à pleine dent ne se souciant pas de l'odeur inconnue qui lui titillait le museau depuis son entrée à la Plaine.

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Je sentis quelqu'un non loin de là, vu l'odeur c'était le Bêta de la meute Ouest.. Que faisait-il par ici ? Pourquoi n'était-il pas sur ses terres? Tant de questions, mais les réponses n'étaient pas là. Je tourna ma tête sans pour autant me lever et de loin je le vis, je ne m'étais pas tromper, après tout je ne me trompe jamais... Mais dommage, je ne peux savoir sa vie, s'il est si loin... Je resta quand même sur place et le fixa, en gardant mon apparence douce et gentille pour tromper le monde.

Bizarrement il faisait de plus en plus chaud, et je ne pus m’empêcher de me lever, cela faisait après tout plusieurs heures que j'étais allonger au soleil. Je sentais mon pelage brûlant mais cela ne me dérangeait pas. Je finis par m'asseoir, mes yeux étaient habituer au soleil alors je ne les fermait pas et je continuais de regarder le loup ouest. En y refléchissant bien, je pense qu'il s'appelle Rizzen, car il n'y a qu'un bêta chez l'Ouest et il se nomme Rizzen, donc sa doit être lui... j'en suis certaine en fait, maintenant il faut voir s'il vient me voir ou s'il reste là bas, tout seul...

La chair filandreuse se déchirait sous ses crocs puissants. Le sang imprégnait sa langue lui offrant ce goût métallique et amer qui le caractérisait et qui ne gênait pas le moindre du monde notre canidé gris. Cette grive n'était pas la meilleure qu'il n'ait jamais mangé mais autant faire avec, tant que ça remplit l'estomac.. Rizzen avait l'impression d'être transit par le froid alors que l'air n'était pas si froid, le soleil commençait tout juste à baigner la plaine de ses rayons mordorés. Son pelage se réchaufferait bientôt. Le Bêta finit de manger son gibier et le nettoya à longs coups de langues râpeux avant de ne laisser de ce qui était autre fois une grive un simple squelette pâle. Légèrement ensommeillé par son estomac remplit il s'autorisa de somnoler quelques instants avant de remarquer pour de bon cette odeur inconnue qui semblait être là depuis un moment.

Ses pupilles se rétrécirent dans ses iris bleus, cette odeur n'était celle de sa meute, ni celle du Sud ou du Nord... Elle ne ressemble pas beaucoup à celle des bannis ni à celle de l'Est. Il ne restait donc plus qu'une seule option. Un solitaire. Il leva la tête vers le ciel ses oreilles aux aguets. Il sentait bien un regard perçant sur lui, un regard qui l'observait depuis un moment maintenant. Il détourna la tête vers son côté droit et ses yeux bleus tombèrent sur une louve d'un blanc délicat aux yeux azurés. Il la regarda dans les yeux pendant un long moment sans rien dire. Elle semblait douce et gentille. Mais il savait très bien que les apparences sont trompeuses. Il ne s'approcha pas mais ne s'éloigna pas non plus. Il se contentait de la regarder.

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Je le regardais finir son gibier et ne laisser qu'un squelette, il avait l'air d'avoir faim... Pourquoi avait-il si faim? Ils ne mangent pas dans sa meute? Quoi que en fait je m'en fichais un peu, tiens il m'avait remarqué... Je le vis tourner la tête vers moi et me regarder dans les yeux. Il devait se demander de quelle meute étais-je, et qui suis-je... N'ayant pas d'odeur et une apparence trompeuse, sa devait être compliqué... Après tout en tant que voleuse, si j'avais l'odeur de ma meute, ils me trouveraient tout de suite....

Mon regard resta longtemps dans le sien car je l'analysais, je vis toute sa vie, ses souffrances... Pas beaucoup de joie... Et cette question décisive qui a condamner sa famille a la mort... D'un coter je le plains, d'un autre coter j'ai vu de pires histoires. Peu de personnes savaient cette histoire... Et sa soeur disparue, il ne savait même pas où elle était.

Tant de souffrance pour une vie, mais sans cette histoire, il ne serait pas ce qu'il est maintenant, c'est un dire un loup brave, qui plus est bêta de la meute Ouest. Je décida de m'approcher doucement et je m'asseyais a quelques pas devant lui sans le quitter des yeux...

Il avait l'impression que le regard de la louve l'espionnait. Le mettait à nu. Il détestait ça. Il ne savait pas s'il y avait des canidés au courant de son histoire mais si un jour il en croisait un qui était responsable de la mort de sa famille ou un qui lançait des rumeurs sur son passé... Il le tuerait. Et surtout si c'était un de ces cinq loups... Mais il vaudrait mieux pour eux qu'ils soient morts, car le sort que le Bêta leur réservait n'était en rien agréable. Mais il ne voyait pas pourquoi la vue de cette louve qui semblait si calme lui rappelait ces souvenirs. Il ne regarda même pas le cadavre avant l'envoyer au loin comme pour déverser sa colère dans quelque chose. Elle se rapprochait d'une démarche gracieuse et silencieuse.

Elle s'assit à quelques pas de lui ne le lâchant plus de son regard azuré. Rizzen se redressa, s'assit en face d'elle son regard bleu dans celui de la louve blanche. Elle avait une odeur étrange et elle l'intriguait.

« - Qui es-tu Louve Inconnue ? »

Il s'améliorait mine de rien au niveau politesse. Il ne savait pas s'il devait prendre le regard insistant de la louve comme une invitation en défi et préféra attendre.

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Je l'avais fais penser a son passé, je sentais sa colère au plus profond de moi, il détestait les cinq loups qui ont commis ce meurtre... Sans le faire exprès j'eu le regard de sa mère pendant quelques minutes puis je repris mon regard doux et tendre. Il était intrigué, peut être a cause de mon odeur ? Oui ça devait être cela, mon odeur intriguait tous les loups qui ne me connaissaient pas. Il prononça enfin des mots, me demandant qui j'étais. Combien de fois m'a-t-on appeler louve inconnue? Je ne sais pas, je ne compte plus trop depuis le temps.

Que puis-je lui répondre? Je ne savais pas trop si j'avais envie qu'il sache qui j'étais, de quelle meute, quel rang... Et si je lui disais juste mon nom? Il découvrirait le reste seul, avec sa seule intelligence. M'oui pourquoi pas, mon regard ne quitta pas le sien. Il était intéressant a observer et a connaître. Après tout, tous les loups sont intéressant, a connaître mais aussi a tuer ou a torturer... Tout dépend de la personne...

-Je me nomme Sohalia, bêta Rizzen de la meute Ouest.

Je voulais qu'il sache que je savais qui il était, même si il allait se demander comment je pouvais savoir sa, je ne lui dirais rien... Je suis assez silencieuse sur mon pouvoir.

Le regard bleu de la louve prit pendant quelques instants le regard de la défunte mère de notre Bêta. Il réprima un grondement rauque. Elle était mystérieuse et semblait insaisissable. Et puis elle avait surtout prit le regard que sa mère utilisait lorsqu'elle lui avait parlé avant qu'il aille à la clairière. Elle avait reprit un regard doux et tendre entre deux, ce qui lui donnait la désagréable impression qu'elle avait pitié de lui. Le museau du lupin de l'Ouest se fronça révélant la pointe de ses crocs nacrés. Son regard s'était fait glaçant tandis qu'il commandait à ses babines de reprendre leurs places sur ses crocs. La louve sembla réfléchir quelques instants avant de se présenter.

Elle le connaissait. Cette fameuse Sohalia, elle le connaissait. Et il ne pensait pas que ce soit du fait qu'elle ait entendu parler de lui. Donc, il ne savait pas. Peut-être était-ce son pouvoir ? C'était plausible. Sohalia. Son nom lui disait quelque chose mais quoi. Impossible de s'en souvenir. Il passa vaguement sa langue sur son museau et répondit.

« - Je n'ai pas besoin de me présenter à ce que je vois, Sohalia. »

C'était son choix de se vexer ou non. Même si cette louve l'intriguait, non seulement à cause de son odeur mais pour d'autres choses aussi.

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La pitié, je ne connaissais pas ce mot, je n'ai et je n'aurais jamais pitié de personne. La pitié c'est pour les faibles, hors je ne suis pas une faible. Pourquoi retroussait-il son museau ? Serait-ce une invitation au combat ? Mais je ne me battrais pas contre lui, il est d'une meute alliée a la mienne... Mon regard ne quitta pas le sien. Ce que je trouvais était toujours interessant et pourrait toujours servir. Qui sait... Je sentais bien que je l'intriguais, mais pour quelle raison...

-En effet, je te connais déjà Rizzen.

Que dire d'autre a un loup comme lui, car c'était vraiment pas simple.... Connaître la vie d'une personne ne facilitait pas beaucoup les choses, le contact avec les personnes et tout... Mais en fait je m'en fichais un peu, tant que j'avais ma solitude, sa m'allait... J'étais pas vraiment une sociable. Mon regard ne quitta pas le sien, mais j'avais arreter de regarder en lui, cela ne se faisait pas après tout.

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J'eus un sourire en coin de babines, il réflechissait longtemps comme tout ceux qui me rencontrait et j'adorais sa. C'était jouissif pour moi. Plusieurs minutes plus tard il trouva la bonne réponse a l'enigme. Son regard lacha le mien en un instant et s'était dirigé vers le ciel. Moi aussi je m'étais mise a le regarder, de nombreux nuages approchaient comme si les éclairs savaient où j'étais... Ils étaient mon point faible et je les détestais. J'en avais si peur depuis mon enfance...

-Félicitation...

Mes pattes ne fléchissaient pas, je ne voulais pas lui montrer ma peur de l'orage. Je commençais a m'éloigné des nuages qui s'approchaient rapidement mais aussi de Rizzen... Je ne m'en étais pas rendu compte, je rentrai dans une grotte et allai m'allonger au fond de celle ci. Je tremblais un peu mais inconsciemment. Ma tête se posa sur mes pattes lourdement et machinalement.

J'avais si honte de cette peur mais bon, qui n'a pas de point faible? Personne, toujours le monde en avait au moins un. Je ne bougeais plus attendant que l'orage passe...

» Je te connais toi... Mais toi non par-contre ! [ Prio : Tidaro Darcksoul et Sixtine ]
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