Nos destins se croisent PV Fleck

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Le soleil brillait haut dans les cieux, une fine silhouette noire à l'allure noble, oui le sang de la noblesse coulait dans les veines de cet être au sang mêlé. Lui fils d'une princesse et d'un vagabond dont il ignorait jusqu'au nom. La seule chose qu'il savait de son père, c'était qu'il lui ressemblait, en moins musclé. Kant car tel était le nom que son mentor lui avait donné, il était plutôt fière de son nom, et de sa lignée inconnue, idolâtrant son père. Le jeune loup noir trottinait dans la forêt, il était en quête de nourriture, et tomba sur un lapin. Enfin on ne peut pas dire tomber, car cela faisait un petit moment qu'il suivait la trace du gibier. Le banni s'allongea sur le sol, son regard ambre posé sur la proie, il se pourlécha les babines puis il se jeta sur le lapin, lui brisant la nuque rapidement. C'est alors, qu'il entra dans une sorte de transe, il voyait défiler devant son regard, la vie du lapin, elle avait été très courte, dommage pour lui et heureusement pour Kant. Le loup noir, s'aplatit au sol, étourdit par le film de la vie de sa proie. Une fois ses esprits retrouvés, il commença à dévorer son repas. Les oreilles tournants dans tous les sens, à l'affut du moindre bruit. Le jeune lupin dévora toute la chair, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que les os et la peau.

Le jeune mâle se lécha les babines pour retirer le sang coller, puis il s'éloigna un peu plus loin pour se reposer quelques instants sous un arbre. Ses recherches n'avançaient pas et il se retrouvait le plus souvent au point mort. Kant s'allongea sur le sol humide, il se roula dans les rares feuilles trainant au sol, son pelage sombre était tout poussiéreux et une multitude de brindilles et de saleté restaient accrochés dans sa fourrure. Mais cela gênait très peu le jeune mâle qui ne cherchait pas à plaire aux autres, lui il voulait simplement les dominer et les asservir à son propre compte. Le banni, s'amusait à mâchouiller une petite brindille entre ses crocs d'ivoires. Quand un bruit se rapprochant capta son attention, Kant se redressa, et se campa bien droit sur ses pattes. Il baissa la tête, le regard en direction de la source du bruit.

Fleck n'avait vraiment pas de chance aujourd'hui. La journée avait pourtant si bien commencé. Il s'était levé en même temps que le soleil, de très bonne humeur, et avait commencé sa quête de nourriture. Après s'être rempli la panse, il avait commencé à marcher sans but précis, sans destination prévue à l'avance. Il ne savait pas trop où il allait atterir à ce rythme là mais il s'en fichait. Il n'aimait pas rester sans bouger, sauf pour dormir bien sûr, on ne peut pas dormir en marchant, sauf en étant somnambule, ce qu'il n'était pas. Mais alors qu'il marchait tranquillement, il aperçut un groupe de loups, qu'il ne trouva pas très commodes sur le coup. Ils étaient un peu trop forts à son goût. Et bien sûr, en bon trouillard qu'il était, il se mit à galoper comme un lapin apeuré dès que l'un des loups sembla tourner la tête vers lui. Le loup en question eut à peine le temps d'apercevoir une ombre noire courir comme l'éclair. À force de fuir à chaque bruit suspect depuis sa jeunesse, il avait fini par devenir très fort dans ce domaine.
Au bout d'un moment, il finit par s'arrêter et jeta un coup d'œil autour de lui. Il avait atteri dans une grande forêt dont on ne voyait pas la fin. Et aucune trace de la bande de loups de tout-à-l'heure. Il soupira de soulagement et reprit sa marche silencieuse. Mais il se rendit vite compte qu'il aurait mieux fait de rester endormi aujourd'hui. En effet, il n'avait pas fait quelque mètres qu'il tomba nez à nez avec un loup, seul cette fois, mais qui n'avait pas l'air d'apprécier sa présence. Et l'option fuite n'était plus envisageable, il était trop fatigué pour ça et l'autre loup aurait vite fait de le rattraper. *C'est pas mon jour, on dirait...* Finalement, la seule option restante était de sympathiser, voir même de se soumettre en cas de besoin. Il n'avait franchement pas envie de risquer sa vie bêtement en essayant de l'attaquer, même si il avait l'air jeune, c'était même une raison de plus pour ne rien tenter. Il adressa un petit sourire crispé à l'inconnu, pour éviter qu'il ne le prenne pour un ennemi, ce qu'il ne souhaitait surtout pas, et, toujours très tendu, il déclara en bégayant légèrement, tout en cherchant un moyen de fuir en cas d'urgence :

"Bon... bonjour. Enchanté. À qui ai-je l'honneur ?"

Finalement, il avait beau essayer de faire comme si de rien n'était, on ne pouvait que s'apercevoir qu'il avait la trouille.

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Le jeune lupin attendait que les bruits se rapprochant, lui dévoilent enfin l'auteur. Celui-ci semblait se faire attendre, enfin disons plutôt que le banni à la fourrure noire se montrait d'une impatience démesurée. A vrai dire, c'était loin d'être l'une de ses qualités, et son jeune âge ne l'aidait en rien dans l'instant à faire disparaitre cette impatience. Kant attendait, sa queue touffue battant l'air de mouvements rapides. Enfin après une attente interminable pour le jeune mâle, un loup apparut. Il ne portait l'odeur d'aucune meute, ou du moins, il n'avait l'odeur d'aucun autre loup, donc soit il était solitaire, soit un banni solitaire. Mais cela revenait exactement au même. L'intrus, était aussi noir qu'il l'était et avait le même regard, enfin seulement la couleur. Sinon, l'étranger avait un regard qui semblait chercher la fuite, en bref le regard d'un lâche, tandis que Kant laissait transparaître un regard plus affirmé et agressif. Le loup en face puait la trouille a des kilomètres, un sourire moqueur et satisfait s'afficha sur les babines du jeune loup noir.

Kant observait le banni qui se tenait en face de lui, lui aussi observait, guettant le jeune lupin d'un oeil tout en regardant autour de lui. Sans nul doute, que ce froussard cherchait la voie la plus rapide pour fuir. Ce loup n'avait pas l'air d'avoir beaucoup de fierté et encore moins de courage, enfin bref. Kant avait aussi eu des moments où il avait été obligé de mettre sa fierté de côté, mais il n'en était pas fière loin de là. Il observait avec intérêt grandissant le loup qui se tenait face à lui. Ce banni était légèrement plus vieux peut-être de deux ou trois ans. Le loup noir était légèrement plus grand, et peut-être un peu plus musclé, quoique les deux lupins se valaient sur ce point. Le sourire crispé du plus vieux, faisait rire intérieurement le plus jeune. Kant releva la tête bien haut, les pattes droites et bien campés dans le sol, laissant ainsi apparaitre le sang noble qui coulait dans ses veines. L'autre bégayait tout en saluant le jeune lupin, et en lui demandant qui il était. Par provocation et un peu, bon même surtout, pour s'amuser, il fit un pas en avant dévoilant en même temps ses crocs d'ivoires brillants. Le grand noir avait tellement peur, que le jeune banni croyait qu'il allait s’effondrer sur le sol. D'une voix plus qu'arrogante et méprisante il répondit le regard brillant:

- On m'appelle Kant ! Quant à vous, cela doit être "Gros Trouillard".

Un rire moqueur s'échappa de la gorge du jeune banni à la fourrure noire.

Décidément, le loup en face de Fleck ne lui plaisait sur aucun point! D'abord, il était un peu trop grand, si on considérait qu'il était plus jeune de quelques années. Ensuite, il ne manquait pas d'air! D'accord, il était effrayé, mais tout le monde peut avoir peur un jour! Surtout lorsqu'on vient de courir pour échapper à d'autres loups... En réalité, il ne cessait de se trouver des excuses intérieurement, histoire de ne pas se prendre pour ce qu'il était réellement, c'est-à-dire un gros froussard apeuré au moindre bruit. Fleck aurait bien aimé calmer ses ardeurs en râlant, mais l'inconnu l'en dissuada bien vite en s'approchant et en dévoilant ses magnifiques et longs crocs bien pointus, ce qui voulait surement dire qu'il n'hésiterais pas à trancher la petite gorge de Fleck si l'envie lui en prenait. Son avis fut alors très partagé. D'un côté, ce loup l'humiliait, ce qui ne le dérangeait pas trop en temps normal, mais là, c'était abusif. De l'autre, il n'avait pas trop l'air de plaisanter. L'expression "Gros Trouillard" mit fin à ses tergiversions. Il regarda le dénommé Kant dans les yeux, sourcils froncés, et déclara, d'un ton qui se voulait aussi arrogant que celui de son interlocuteur , même si sa voix flanchait par moment:

"Soit, j'ai peut-être peur par moment, mais si je portais un nom pareil, je n'oserais même pas me regarder en face! Mon VRAI nom est Fleck, et franchement, je ne vois pas pourquoi vous prenez ces grands airs. Vous n'avez pas l'air plus fort que moi, à première vue."

Aussitôt dit, il le regretta. Il avait parlé trop vite, comme d'habitude. cependant, il continua à froncer les sourcils, tout en regardant le loup dans les yeux, mais plus sûr de lui. Maintenant qu'il avait trouvé une échappatoire, il pouvait très bien se permettre des "folies". Mais encore fallait-il que l'autre loup ne se jette pas sur lui pour l'égorger... il en frissonna de terreur rien que d'y penser...

[HRP: désolé si c'est pas assez long, j'étais pas très inspirée aujourd'hui ^^']

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Le loup aussi sombre que Kant tergiversait, il cherchait sans doute une réplique cinglante pour faire taire le jeune lupin. Certes le jeune bannis avait beau être arrogant et fière, si le loup qui lui faisait face était plus expérimenté, Kant n'aurait alors que très peu de chance de s'en sortir indemne, mais l'orgueil souvent mal placé du louvard faisait qu'il provoquait ses adversaires et arrivait assez facilement a l'ai irriter. La réplique du loup noir se faisait attendre, Kant gardait la tête bien haute, le regard toujours aussi provoquant et fière. Quand enfin le banni se décida a répondre, il remit a sa place le jeune mâle avant de donner son nom dans l'interminable monologue. Ainsi donc son nom était Fleck, Kant était étonné de la réponse si longue pour un trouillard et sa voix avait a peine flanchée. Mais le jeune lupin prit très mal la remarque sur son nom. Un grognement vexé s'échappa de la gorge du lupin qui dévoila encore un peu plus ses crocs d'ivoire brillants. D'une voix hargneuse il répliqua sans faiblir:

- Mon nom m'a été donné par une personne qui m'est chère ! Je t'interdis d'insulter ce nom qui fait de moi un être vivant. Mon nom est Kant, voilà qui je suis! Tâche de t'en souvenir, ou je ne cesserais de te le rappeler avant que le dernier souffle de ta vie ne s'envole !!

Kant laissa échapper un nouveau grognement. Il continuait de défier le banni face à lui, toute peur c'était envolé, son coeur s'accélérait. Il avait un honneur, et ce nom lui venait d'Agrippa, alors que pour tous les autres, il n'était que le "bâtard de sang-mêlé". Il n'était pas qu'une immonde créature qu'on laissait vivre parce qu'il fallait perpétuer la lignée royale. Kant posa son regard sur le loup noir en face de lui, et son regard brillant à la couleur d'or, fixait ce Fleck, l'air de dire: "Qui es-tu pour juger mon nom ainsi que ma personne ?"

Le dénommé Kant n'avait pas l'air très enjoué par la réponse de notre cher Fleck. Mais, en même temps, il s'attendait à ce genre de réaction, mais pas à ce point là... Et visiblement, il y avait eu confusion. Tout cela n'arrangeait pas ses affaires, il aurait mieux fait de se taire, une fois encore... Ou de préciser qu'il n'avait en rien eu l'intention de l'insulter, ce n'était pas son genre. Lui, il râlait et était chieur, certes, mais ça s'arrêtait là. Pourquoi insulterait-il quelqu'un ouvertement, ça n'avait aucun sens! Sauf si il le pensait, mais là, Kant ne lui avait encore rien fait... À part lui flanquer une sacrée trouille. Mais ça, il avait l'habitude, à force. Et d'ailleurs, il faisait encore plus peur maintenant. Autant le calmer et dissiper le malentendu. Il s'efforça de rester lui même calme, malgré sa peur qui augmentait petit à petit.

"Ouaw! Du calme! Je ne vous ai jamais insulté... Pourquoi l'aurais-je fais ? Je ne suis pas idiot... C'est le nom que vous m'avez attribué que je critiquais, non le votre... Qui voudrait porter un nom pareil? Quel honte!"

Ouf! Il avait échappé de peu à une catastrophe certaine. de quoi rendre notre petit Fleck d'autant plus nerveux. Ça devait d'ailleurs se lire sur son visage, et à son air crispé. Heureusement pour lui, il avait l'esprit vif et savait déjà comment fuir en cas de pépin. Il eut un petit rire nerveux et totalement involontaire. Il fallait vite qu'il change de sujet avant que la situation dégénère. Il essaya, du mieux qu'il put, d'avoir l'air amical.

"Et sinon, dites-moi, que faites-vous par ici? Voua appartenez à une meute?"

Il espérait que non... Il ne manquerait plus que ça, tient! Il regretta de nouveau ce qu'il avait dit car le loup en face de lui n'aurait peut-être pas pensé à ce genre de "détail" gênant... Il allait devoir être méfiant.

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Kant continuait de défier Fleck, ce dernier regardait le jeune banni, et ne semblait pas ou que très peu étonné de la réaction, certes légèrement abusive du banni au sombre pelage. Mais une confusion s'installa entre les deux êtres. Fleck tenta de calmer le plus jeune. Ce loup, selon le louvart, était un spécialiste dans l'art d'amadouer son adversaire, il parvenait à calmer et ne cherchait que ça en faite, en plus d'un échappatoire simple et efficace. Kant se redressa, il était plus calme, et toute lueur de provocation avait disparut de son regard brillant, du moins pour l'instant. Le jeune lupin détourna le regard, vexé de s'être trompé, mais son orgueil était l'empêchait de reconnaître qu'il avait tort, enfin de l'avouer à son adversaire. Le louvart leva son regard enfantin sur le lupin noir qui l'observait également, Kant fit un pas en avant, tout en se décalant légèrement sur le côté. Il comptait abréger au plus vite cette conversation inutile et aller trouver mieux pour s'amuser.

Cependant, Fleck semblait vouloir continuer de parler. Le jeune banni leva son regard sur son congénère, légèrement intrigué. Celui-ci tentait de grappiller des informations sur le jeune mâle. Le banni parlait d'une voix amicale et pourtant, Kant n'arrivait pas à lui faire confiance. D'une voix toujours vexée et agacée, il rétorqua:

- Cela ne te regarde pas.

Kant laissa passer un silence de mort tout en fixant avec froideur le loup noir. Un soupir énervé s'échappa de sa gorge avant qu'il ne réponde à la seconde question.

- Évidemment que non, de toute manière je ne suis qu'un pariât et je me suis fait bannir par mon frère. Je n'ai plus le droit d'intégrer de meute.

Kant se surpris lui même à en dévoiler autant à ce froussard alors qu'il ne le connaissait à peine depuis quelques minutes. A vrai dire, c'était pour l'instant le seul loup qui tentait de se soumettre à lui et ne cherchait pas le combat où à le virer.

Le loup avait fini par se calmer. Et pourtant, il n'avait rien dit. Peut-être était-il trop fier pour admettre qu'il s'était énervé pour rien. Fleck avait l'habitude de ce genre de loup, qui ne supportent guère que quelqu'un d'autre leur annonce une vérité difficile à supporter, du moins pour eux. Pourtant, admettre que l'on avait tort n'était pas si compliqué. Mais bon, lui n'avait aucune leçon à donner, il croyait lui-même avoir constament raison. Le jeune loup semblait vouloir partir. Mais Fleck ne voulait pas qu'il s'en aille. Pourquoi? Parce qu'un "ennemi" ou une personne qui ne vous veut pas forcément du bien dans la nature, ça a de quoi vous rendre paranïque pour un bon bout de temps. Mais Kant ne semblait pas coopératif. Tout de suite, Fleck reconnut dans sa façon de parler une sorte de rancoeur, signe qu'il avait eu une vie plutôt difficile. Il n'avait pas tort, car, d'après la réponse que lui avait donné Kant à sa seconde question, il était banni. Etrange coïncidence. Deux bannis au même endroit, au même moment. Mais le loup en face de Fleck l'ignorait: C'était un bon point. Ce détail, pourtant de peu d'importance pour certains, pourrait se révéler utile. IL pourrait aisément mentir et dire qu'il fait partie de la meute à qui appartiennent ces terres, voir même y exercer une fonction importante, et ainsi échapper aux ennuis. KAnt aurait-il le cran de se mettre toute une meute à dos pour simplementrégler ses comptes? Peut-être, mieux valait vérifier auparavant. Mais il garda l'option dans sa tête, au cas où... Mais la réponse s'était faite attendre, et la confiance ne se lisait pas dans les yeux du jeune loup. Il n'avait pas tort, faire trop vite confiance à quelqu'un n'était pas une bonne idée. Les plus intelligents étaient souvent les plus méfiants. Mais, durant le silence de mort qui avait précédé la réponse tant attendue, il avait bien cru qu'il allait se jeter sur lui. La situatio pourrait s'avérer amusante. Mais quelque chose lui trotait encore dans la tête...

"Oh, je vois. Vous voulez en parler peut-être? A moins que votre lourd secret soit difficile à supporter..."

Si il avait dit cela, ce n'était pas par hasard. Si Kant ne souhaitait pas parler de son passé, cela voulait sûrement dire qu'il n'avait pas si mauvait fond. Si, au contraire, il se vantait de ses "exploits", Fleck se mettrait à détaller, car on ne se vante généralement pas de tuer des amis, sauf si on est sadique, ce qui est généralement mauvais pour la survie. Ou alors, il pourrait lui parler de ses malheurs, et là peut-être que ce serait un signe, même infime de confiance.

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Kant restait immobile, le loup noir en face de lui le fixait, ce qui rendait le jeune mâle légèrement mal à l'aise, les rôles semblaient s'inverser. Car le loup en face ne voulait pas le laisser spécialement partir et comptait poursuivre la conversation, tandis que l'objectif du louvart était de couper court à la discussion et s'éclipser. Fleck semblait réfléchir à la réponse qu'il comptait donner, alors que Kant avait baissé le regard, il gardait rancœur envers son frère, de l'avoir ainsi jeter du clan, écarter du pouvoir, et sans aucun doute que si le jeune mâle avait causé trop d'ennui, il aurait été mis à mort sans même avoir le temps de se défendre. Le banni leva les yeux vers son interlocuteur qui tentait d'obtenir un peu plus d'information sur le passé du jeune animal. Il parlait de lourd secret, alors qu'en faite ce n'était pas si difficile à supporter. Kant avait juste voulu prendre la place du leader, place qu'occupait son frère ainé, pour renverser la situation, et faire taire le clan qui ne cessait de le traiter de "pariât", de "bâtard" ou même de "prince de sang-mêlé", l'obligeant à faire les plus basses besognes pour le compte du clan. Alors que son frère, qui portait le même sang que lui, était mit sur un trône et était adulé par la meute. La seule différence entre les deux frères étaient que l'un était né en premier.

Un sourire moqueur s'afficha alors sur les babines du louvart au sombre pelage. Il leva les yeux, posa son regard doré sur le loup noir. Kant se racla la gorge et se redressa laissant ainsi apparaître son sang noble.

- Un lourd secret ?! Je ne vois pas de quoi tu parle ...

Le regard brillant, Kant poursuivit:

- Je n'ai tué personne ! Je suis juste un "pariât", un "bâtard" ou un "prince de sang-mêlé". De là où je viens, on tue les sang-mêlé, car ils sont considéré comme impur. J'ai le même sang que mon frère, pourtant lui, jouit d'une place de choix au sein de la meute, il est l'héritier, tandis que moi, je ne suis rien pour ce clan, condamné à faire les pires tâches et servir de défouloirs au reste du clan !

Kant baissa la tête et attendit une réponse du loup noir. Son regard brillant laissait entrevoir de la haine envers son frère aîné, mais le lupin au sombre pelage tentait, sans doute vainement, de le dissimuler à son interlocuteur.

Etrange... C'était le seul mot qui lui venait à l'esprit. Il ne trouvait rien d'autre à penser. Certes, il y avait plus étrange que cela, mais ça n'en restait pas moins intriguant. Et quelle déveine! Fleck en avait presque mal pour lui. Une telle malchance pour un seul individu... Mais il n'allait tout de même pas avoir pitié de lui! Lui aussi avait subi des persecussions et il s'en était relativement bien tiré... Mais si le regarder d'un air moqueur et parler de son passé pouvait délivrer Kant d'un petit poids, alors Fleck n'était en rien contre. Car, même si son comportement laissait penser le contraire, il avait bon fond et, peut-être que si on lui avait laissé une chance et si on avait essayé de le comprendre, il aurait pu devenir un meilleur loup... Mais rassasser les erreurs du passé n'est pas bon pour la santé mental et il s'obligea à songer à autre chose. Mais, malgré ses efforts, il se ressassa de nouveau son passé, et plus précisément une petite partie de ce fameux passé. Une partie, certes peu désagréable, mais un moment où il avait enfin mesuré à quel point il est impossible de changer d'orientation sexuelle... Intrigué, il s'assit en face de Kant et lui posa une question qui dut surement surprendre le jeune loup:

"Dis-moi... Tu dis que tu es un "sang-mêlé", n'est-ce pas? Je comprends à quel point tu dois haïr ton frère, mais pourrais-tu répondre à une question, cher Kant? Tes parents... Comment s'appellent-ils? Et ils ne t'ont pas aidé dans ces durs moments?"

Il s'étonna lui-même d'avoir eu l'audace de poser une telle question en demandant au jeune loup de poursuivre ses confidences. Tout comme il se rendit compte qu'il avait abandonné les vouvoiements. Mais ce lupin l'intriguait et il voulait en avoir le coeur net. Il avait pris une expression songeuse et réfléchissait intensément, comme si quelque chose lui avait échappé.

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Kant fixait le sol désormais, encore choqué de se confier ainsi, mais ressassant son passé et proférant intérieurement des injures à l'encontre de son frère ainé. Jamais il ne pourrait lui pardonner, et entre les deux frères un lien s'était brisé, explosé en des centaines de milliers de morceaux. Mais d'un autre côté il n'avait jamais été proche de son frère. Le grand loup noir en face de lui, le dévisageait, il semblait lui aussi réfléchir, peut être avait il connu un passé similaire à celui du jeune louvart. Fleck ne semblait plus avoir peur, puisque celui-ci s'assit en face du jeune loup noir. Kant leva les yeux sans bouger d'un poil pour autant, il observait son interlocuteur. Le jeune banni ne savait pas trop quoi penser, ce Fleck était-il vraiment intéressé par le passé du jeune mâle ou bien n'était ce que pour le manipuler et ainsi profiter de sa jeunesse pour servir les intérêt du grand mâle. D'ailleurs celui ci posa une question étrange et complètement déplacé puisqu'il ne connaissait que très peu le louvart au sombre pelage. Kant s'assit à son tour gardant la tête baissé, il détourna son regard ambre et laissa échapper un soupire mauvais avant de rétorquer avec une froideur non dissimulé:

- Tssss ... Mes parents. Ma mère a été banni de sa meute par mon grand-père car elle avait eu une liaison avec un vagabond. J'ai été élevé par Agrippa avec Mohini, mais comme c'était un sang-mêlé aussi, il nous comprenait mais il nous as déjà sauvé la vie et s'est occupé de nous, et comme il était assez âgé se mettre le clan à dos n'était pas une super idée. En ce qui concerne mon père, je ne l'ai jamais connu, on m'a juste dit que je lui ressemblait et que son sang était maudit.

Kant fit une pause et inspira profondément:

- J'ai entendu des rumeurs comme quoi un grand loup noir qui correspond plus ou moins à ce que je recherche serait dans les environs. Je ne l'ai pas rencontré et je pense qu'il m'évite. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot !

Kant leva la tête et posa sur Fleck sont regard ambre avec une lueur de détermination.

Au début, Fleck pensa que Kant n'allait pas lui répondre, étant donné la façon dont il avait réagi. Mais, finalement, il lui répondit et, dans la tête de Fleck, ce fut comme un déclic, un choc violent à l'intérieur. Il fut tellement surpris qu'il sursauta violemment, les yeux écarquillés. Tout cela, ce que Kant lui racontait... ça lui rappelait de vagues souvenirs, remontant d'il y a 1 an... Mais alors ça voulait dire que... Non! Impossible! Tout de même pas! Et pourtant, ça semblait clair comme de l'eau de roche... Il s'était toujours considéré comme lui-même maudit et, il devait l'admettre, tous les deux se ressemblaient beaucoup... Tout de suite, il se mit à imaginer une scène étrange, où il portait une sorte de masque noir sur le visage, une longue cape de couleur identique, et qu'il portait une sorte de sabre laser, et où il déclarait d'une voix grave et résonnante : "Kant... Je suis ton père!". Quelle étrange vision... Rien que d'y penser, il se mit involontairement à pouffer de rire. Aussitôt, il regarda le jeune loup et lui dit, d'un air désolé :

-Excuse-moi, je suis sincèrement navré... J'ai pensé à quelque chose de drôle. Mais, tu sais, tu ne devrais peut-être pas te faire autant d'illusions sur ton père. Il n'est peut-être pas celui que tu crois, après tout, tu ne l'a jamais rencontré.

Il lui sourit amicalement, une petite lueur malicieuse dans les yeux. Puis, il reprit :

-Peut-être devrais-tu abandonner tes recherches... Tu risquerais d'être déçu... Je comprends que tu veuilles à tout prix le retrouver mais peut-être que lui ne veut pas te rencontrer, ou qu'il n'est pas au courant de ton existence. Cette nouvelle risquerait alors de lui faire un sacré choc.

[Désolé du retard ^^']

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» Fleck, un petit chieur