BLACKY&KANT ▬ the catalyst.

La nuit était tombée depuis plusieurs heures déjà, et la lune d'argent se dessinait bien haute sur le fond noir. Une fine silhouette a l'aspect d'ombre se faufilait a travers les bois, son ventre hurlant famine. Il savait chasser évidement, mais il manquait encore cruellement d'expérience. De plus, il était épuisé, le jeune loup au sombre pelage avait chercher durant une grande partie de la journée un repas, et voilà qu'une fois qu'il avait trouvé et tuer la bête, un fauve était venu lui prendre sa prise. Kant, car tel était son nom, avait préféré prendre la fuite à contre coeur, plutôt que de livrer un combat vouer à l'échec. Son regard ambre se dessinait dans la nuit comme deux étoiles tombés sur terre. Il était attentif aux moindres bruits, humait régulièrement l'air, encore à la recherche d'une proie à se mettre sous les crocs. Kant dénicha alors une perdrix qui fouillait dans les feuilles tombés sur le sol. A cette heure, la plupart des animaux dormaient, mais là il avait un coup de chance. Le jeune bannie s’aplatit au sol et rampa vers sa proie, il bavait d'avance de pouvoir enfin se repaitre de la chair tendre. Mais sa faim, le rendait impatient, Kant se jeta trop tôt sur sa proie, qui d'un battement d'aile s'envola dans les airs. Dans une dernière lueur de désespoir, le jeune animal bondit, tentant d'attraper au vol la perdrix, mais il retomba sur le sol, bredouille.

Il resta immobile pendant un long moment, observant autour de lui. Il laissa échapper un soupire de mécontentement et reparti le ventre vide. Il se glissa sous des bosquets, rampa parfois pour passer sous des troncs. Le regard d'ordinaire brillant du jeune animal n'était que nostalgique et abattu, alors que pourtant cette mentalité ne lui ressemblait en rien. Kant ne faisait même plus attention où il mettait les pattes. Le jeune loup croisa la route, pour sa plus grande malchance, sur un sanglier. Certes il avait faim, mais il était loin d'être fou, et le cochon était bien plus costaud que le bannie. Kant observa l'animal dans un silence de mort, en face le sanglier baissa la tête et gratta de sa patte le sol envoyant de la poussière et de la terre autour de lui. Le jeune loup noir recula et s'enfuit à travers bois, l'animal sauvage à ses trousses. Plus léger, le jeune lupin n'eut pas de mal à le semer, mais cette petite course, lui avait prit a peu près tous ce qu'il lui restait de force. Kant se retrouva acculer contre un gros bloc de pierre, il jeta un bref regard en arrière et constata que le sanglier après un grognement venait de rebrousser chemin. Le lupin leva les yeux en direction du rocher, une odeur suspecte y trainant, il remarqua alors la présence d'un louveteaux aussi noir qu'il pouvait l'être.