A la croisée des chemins.

Chapitre 1 : Le commencement.

On dit souvent que la naissance d'un être est la plus belle chose qui soit. Fondée une famille avec la personne qui nous est le plus cher, un rêve que toutes êtres humains désirent. Un rêve qui devient, la plupart du temps, réalité. Ce fut mon cas. Je suis née un 26 décembre 2050 à 01h30. Mes parents furent heureux. Je n'étais qu'un fragile petit nourrisson, j'avais tant de chose à voir, à apprendre. Pourtant, ce n'était pas là que commence mon histoire. Non. Elle commence bien plus loin dans le temps. À mes 13 ans.

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La sonnerie du réveille me sort de mes rêves. Je marmonne une phrase que moi seule peut comprendre. Je me lève éteignant au passage le réveil. Je me dirige vers la salle de bain pour me laver. J'enfile mes vêtements ensuite mes chaussures pour sortir dehors. Un temps superbe. Du soleil, aucuns nuages. Il ne fait ni trop chaud, ni trop froid. Je souris. Je dis à ma mère que je sors prendre l'air. Aussitôt dehors, je prends mon vélo et me dirige vers la forêt la plus proche. Celle où j'ai l'habitude d'aller. Samedi qu'on est. J'ai pourtant des devoirs à faire, mais ... Je n'ai aucune envie de m'y attarder. Je trouverais une excuse. Je le fais souvent. Les professeurs ne me croient plus. Peu importe. Je m'en fous.

Bien vite, j'arrive à destination. Je laisse mon vélo sur le côté. Je pénètre dans la forêt sans me soucier du reste. Tout est calme, c'est agréable. Un oiseau chante, j'essaye de le trouver. Je ne le vois pas. Dommage, j'aurais aimé le contempler. Je poursuis ma route. C'est le seul endroit où je me sens à l'aise. Loin de mes parents, loin des problèmes, loin des bruits. Je passe le trois quart de ma journée dans ces bois. De temps à autre, il m'arrive encore de m'assoupir pendant que j'observe les oiseaux. C'est agréable, vous savez. Je n'aime pas être enfermé à l'intérieur comme les autres adolescents qui passent leurs journées sur leurs ordinateurs. La beauté de la nature, rien de telle. Je souris de nouveau.

Je ne vois pas le temps passer. Le temps semble s'arrêter une fois que je mets les pieds dehors. Je regarde les alentours, rien. Il n'y a que moi et la nature. Je m'enfonce de plus en plus dans la forêt. J'aimerais me perdre pour ne plus pouvoir rentrer. J'aimerais qu'on me pense morte pour que je puisse vivre comme je l'entends. Mais tout cela m'est impossible, malheureusement. On me dit souvent égoïste. J'ignore pourquoi, mais je pense qu'au fond ils ont raison. Pourtant, je ne le suis pas, ou pas directement. Je n'abandonne jamais mes amis, que du contraire. Je suis toujours là pour eux, mais ... Je n'ai jamais trop aimé la compagnie des autres. Je vis dans mon monde. Mon univers est tellement plus réaliste et agréable que le monde dans lequel nous vivons actuellement.

Oui, notre monde en 2050. Il pourrit, les animaux sont étrange, adoptent un comportement des plus étranges. Avant, les loups fuyait en vous voyant, maintenant, ils vous sautent à la gorge. Regardez les droit dans les yeux et vous pourrez voir que la haine à consumer leurs âmes. Ils ne sont plus que l'ombre d'eux même. Une bête féroce et sans aucune pitié qui vous pourchassera tant que vous ne tomberez pas. Je suis déjà tombé sur un de ces fameux loups. Je n'ai pas eu peur, non, je m'en suis approché. Il semblait déboussolé comme si il était revenu à la réalité brutalement. Je m'en souviens. Il me regardait, il gémissait, il voulait que je l'aide. J'ai tenté de l'approcher, mais on m'a empêché. Une troupe d'hommes m'ont arrêté me disant que c'était une bête dangereuse. Ils l'ont tués.

Pourquoi tant de violence et de haine ? Je l'ignore. Ce jour-là, j'ai essayé de l'oublier. Il hante mon esprit. je me sens coupable, coupable de n'avoir rien fait. En bref, ma vie n'a rien de franchement exaltent. Je ne suis qu'une simple fille parmi tant d'autres. Oui, une fille parmi tant d'autres ...