Nouvelle espoirs (pv pour Hes' et quelque Sudien si ils le shouaitent )

Le silence était de mise sur le territoire septentrional. Le camp était calme, seulement troublé par les jeux des louveteaux. Heshvan, posté à l'entrée de sa tanière, dévisageais de loin Colombine au travail, en train de veiller sur un petit groupe dont bientôt l'âge les transformera en Apprentis. L'Arctique songeait, son regard azur dans le vague. Bientôt, il sera père. L'accouchement de Tsiguane ne devrait tarder. Inconsciemment, Heshvan se leva et marcha entre les différentes tanières, souriant à leurs occupants. Soudain, le Chef Mentor passa devant un loup âgé. Celui-ci le transperça de son regard ambre. Si Heshvan était un sensible, il aurait dégainé les crocs en un rien de temps. Mais il se contenta de tracer sa route après un salut respectueux mais aussi froid que le regard ambré qui le suit dans sa marche.

Beaucoup rirait de cette esquive. Car aucun n'en connaîtrait la raison véritable. Quelques personnes ont connaissance de la triste histoire de l'Arctique. Parmi eux, les vénérables anciens, loups âgés qui n'ont pas entendu l'histoire, mais qui l'ont vu de leur propre yeux et l'ont raconté aux louveteaux pour leur montrer le courage exemplaire de la famille, soi-disant. Heshvan aurait préféré que sa vie reste la sienne et ne soit divulguer au grand nombre, mais le mal était fait. Un mal justifié à présent pour les anciens. Quelle imprudence de mettre enceinte une louve ! Si celle-ci était du Nord, encore, cela pouvait s'arranger. Mais une australe ! Aucun des vieux loups à présent n'adressait la parole à Heshvan qui était venu leur quérir un conseil quelques jours plus tôt. Mais bien sûr, ils ne connaissent pas les détails ! Pour des personnes âgées dont toute leur vie, leurs actions au sein de la meute furent reconnus, c'est bien les services rendus qui font un loup. Non son caractère. Il n'est nécessaire de connaître celui-ci. Seront-il étonné de voir Heshvan se diriger vers les terres australes ? Certainement. L'Arctique compte s'occuper des Apprentis septentrionaux mais aussi assumer son rôle de père auprès de Tsiguane et de la meute du Sud. Peut-être cette dernière est-elle plus tolérante. Alors que la frontière du Nord disparaissait dans son dos, le Chef Mentor nordique entendit un hurlement. Plusieurs en faite. Ils venaient du Sud et pressaient des loups de les rejoindre. En pressait un en particulier. Heshvan démarra au quart de tour, bondissait au-dessus des troncs d'arbres de la Forêt Brumeuse, survolants les mares de grenouilles sous leurs coassements indignés. Soudain, la frontière Sud. La Forêt Changeante. En son coeur protégé, les hurlements se poursuivaient. Après une courte hésitation, Heshvan s'élança à nouveau.

Les hurlements se poursuivaient, le guidaient. Heshvan suivait le même chemin forestier, rien ne changeait sur son passage. Comme si la forêt acceptais son intrusion et le laissait rejoindre la meute qu'elle abrite. Soudain, une petite clairière, avec en son centre un immense et majestueux arbre centenaire. Un superbe chêne. Tout autour, des loups, des austraux. C'était eux qui l’appelaient. Heshvan resta surpris. Au Nord, cela n'aurait jamais lieu. L'Arctique se ressaisit, bomba légèrement le poitrail, et sortit en trottinant d'entre deux buissons. L'une des Guerrières cessa de hurler pour le regarder. Heshvan soutint simplement son regard. Ne parvint pas à esquisser ne serait-ce un demi-sourire, ce que lui accorda pourtant la louve. Elle savait qui il était, du moins, s'en doutais. Heshvan traversa le petit groupe qui était devenu silencieux, arriva à l'entrée du trou dans lequel la Guérisseuse et sa douce étaient terrées. Après un instant d'immobilité, le massif loup du Nord s'engouffra dans la tanière de fortune. Ses yeux clairs s'habituèrent rapidement à l'obscurité. Son pelage immaculé se couvrait progressivement de terre alors qu'il s'enfonçait entre les racines. Rapidement, Heshvan arriva dans la "salle". La Guérisseuse d'abord il vit. Celle-ci compris qu'il était le futur père et s'écarta, dévoilant Tsiguane. Cette dernière était allongée sur un modeste lit de mousse, le ventre enflé et contracté. Le travail était déjà amplement entamé. Lentement et en silence, Heshvan s'approcha, s’allongea derrière la tête de Tsiguane pour que celle-ci puisse reposer sa nuque sur l'épaule du Mâle. Le nordique lui lécha tendrement une oreille puis l'épaule, son regard azur insufflant ce qu'il pensait. Du courage.

Heshvan stressait. Oui, il flippait, suait d'angoisse. Et si ça dérapait ? Et si la Guérisseuse se trouvait à court d'aide pour Tsiguane ? L'Arctique avait bien observé la soudaine confiance qui était apparue sur les traits de Tsiguane, cette expression qu'il a toujours connu. Il a fallu que l'adrénaline change simplement de corps. Sa tête reposant sur l'épaule de Tsiguane, il parvenait à dissimuler toute sa tension en un simple souffle haché et court, qui pouvait être mis sur le compte de sa longue course à travers le territoire neutre.

Un couinement fendit l'air. Puis un véritable hurlement, qui pousse Heshvan à coucher ses oreilles sur sa nuque. Son regard azuré était voilé, il était sourd aux hurlement de joie poussés par les Guerrières à l'entrée de la tanière. Son visage était simplement tourné vers le flanc de Tsiguane, qui accueillait à présent la truffe avide du premier né, entre autre de la première née. Elwë déjà apaisait son dur monde d'une rasade de premier lait chaud et défendeur. Une petite dizaine de minutes s'écoula. La Guérisseuse s'était éloignée, laissait les parents dans leur cocon bien que veillant encore sur l'accouchement du coin du regard. Elle donnait rapidement les nouvelles à une des Guerrières postées à l'entrée. Heshvan profita de cette intimité nouvelle. D'une lèche tendre, il salua sa petite fille, le coeur bondissant derrière l'oreille de Tsiguane, ému. Peut-être que la venue au monde de ce petit ange n'était le fruit que de l'instinct. Peut-être y a-t-il eu des doutes. Mais l'Arctique ne se sentait de s'éloigner une seule seconde volontairement de cette enfant. C'était LA sienne, c'était LEUR fille, à Tsiguane et à lui, et à personne d'autre.

Heshvan revint à la réalité. Ce n'était point terminé. Vivement, l'Arctique encouragea la belle Chef Guerrière australe. Son ventre n'était plus si enflé que cela. Un ou deux louveteaux, tout au plus. Un doux murmure s'insuffla dans les oreilles de Tsiguane, bravant son halètement puissant. Tiens bon. Courage. Et passons.

Au loin le hurlement des guerrières et de la chasseuse ce firent entendre en réponse du minuscule glapissement d'Elwe. A la surface c'était la joie générale. En temps normal, cela aurait fait sourire Tsiguane, mais là, c'était bien différent. Les contraction ce poursuivait généreusement, cherchant une nouvelle fois à donner la vie. Mais la jeune femelle savait à présent ou fouiller en elle et le travail ce simplifiât. Mais rien ne restait facile néanmoins. Mais la petite boule de poils brulante collé à son flanc lui redonnait courage, elle ce devais de donner un espoirs à cette deuxième vie qui luttait déjà pour entré de par ce monde. Le cœur emballé d'Heshvan prouvais que, malgré tout ce qu'il pouvais dissimuler, son état de stress était au plus au point. Tsiguane le comprenais que trop bien, à son stade, il ne pouvais pas faire grand chose d'autre que de la soutenir et sa lui suffisait amplement.

A nouveaux tout deviens flou et la douleur s’amplifiât, comme un incendie qui ce propage rapidement, brulant tout sur son passage. Nerveuse, les paupières close, la jolie louve blanche mordis la poussière sur le sol, cherchant quelque chose ou évacuer sa douleurs. Elle réussit à alter quelque seconde avant que tout ne la submerge presque immédiatement. Comme la fois précédente, ses pattes battirent follement le vide, raclant la terre et le lit feuille. Puis tout ce terminas...

Elle restât un instant immobile, vidée de ses forces, avant de ce redresser vair cette nouvelle boule de poils qui couinais déjà, l'appelant aussi fort qu'elle le pouvait.

Ainsi fus née, la belle Antra.

Avec autant de douceur que le pouvais une mâchoire lupine, Tsiguane la pris comme elle l'avais fait avec Elwe et l’apportât au creux de son ventre, s’empressent de la lécher pour la sécher afin qu'elle ne prenne pas froid. Quant les deux petiotes furent sèches et gavée de lait maternel, elles s’assoupirent bien vite. La vie était épuisante, surtout pour de si fragile êtres.

Tsiguane ce laissât alors aller contre Heshvan, léchant son long pelage blanc avec tendresse. Les mots était inutile, seule les émotions contant à présent. Dans un profond silence elle posa des yeux doux, mais fatigué sur lui. En toute simplicité elle lui offris un sourire tendre et sincère, avant de laisser retomber sa tête, exténuée.

Au loin, les hurlements avait repris de belle.

Tsiguane s'exhortait au courage avec l'aide de simples présences. Heshvan et Elwë étaient bien matérialisés contre elle. Le Chef Mentor du Nord se surprit pourtant à songer à des présences certainement immatérielles. Les parents de Tsiguane la regardait-elle mettre au monde ses louveteaux ? Étaient-ils fiers de la voir ainsi s'accrocher à donner la vie ? Les yeux azurs de l'Arctique se voilèrent encore tandis qu'il serrait légèrement la louve entre ses antérieurs. Pour la maintenir en place. Soul observait-il l'ajout d'oncle à son statut de beau-frère inconnu ? Père et Mère étaient-ils eux aussi fiers de voir leur fils devenir père ? Les yeux de Heshvan se posèrent sur Elwë qui continuait de se rassasier. Le blanc pelage de ses parents, héritera-t-elle des saphirs de leurs yeux ?

Soudain, plus un geste. L'Arctique se "réveilla". Tsiguane se redressa après un bref instant pour présenter Antra à son aînée. C'était terminé. Enfin. De nouveaux cris de joie au dehors, le Chef Mentor était revenu sur terre. Le poil de son poitrail était lissé soigneusement. Tsiguane trouvait encore cette force quelque part en elle. Les regards se croisent avec intensité. Les sourires s'échangent avec bienveillance. Heshvan bomba son poitrail et arrondit son épaule, un doux coussin pour la nouvelle mère. La nouvelle génération vit alors son entourage visité de la Guérisseuse. L'Arctique vit presque rouge. Il lui fallu un instant avant de pouvoir accepter la présence de la soigneuse auprès de ses deux filles. Elle vérifiait juste leur état de santé. Elles allaient parfaitement bien, pouvait-elle les laisser à présent ?

Heshvan ébroua son cou et sa tête, perplexe. Rares étaient ses instants où ses pensées sont à la limite de franchir ses babines. Des hormones spéciales papa, ça existe ? Le nordique en doutait. Même si durant sa vie, il avait observé de drôles de comportements durant les naissances. Chef Mentor de son état, il avait parfois assister à des mises-bas. Chaque loup nouveau père avait ses réactions. Trop ému pour souffler mot. Ou au contraire palabrant sur la force de sa chère et tendre, de la vigueur de ses fils et filles nouveaux-nés. Ou encore angoissé jusqu'à la moelle de n'être un bon paternel. Ou, pour finir, un peu comme Heshvan, possessif, protecteur, désireux de la force d'un cocon autour de sa nouvelle famille durant ne serais-ce que quelques minutes bienfaitrices.

La soirée était déjà bien avancée. La Guérisseuse qui s'était miraculeusement éclipsée avait refait son apparition. Sa voix brisa la magie de l'instant.

« Vous devez être affamés. Je peut demander à ce qu'on aille vous chercher un lapin. Heshvan ne perdit une miette de son expression neutre, peu avenante et presque froide. Sa voix rauque ne manquait pourtant d'aucun respect, profondément grave et calme.

Je vous en prie. Tsiguane devait être affamée. Et puis quand bien même, lui aussi, l'envie de casser la croûte le tordait à présent. La soigneuse sourit brièvement aux nouveaux parents, sortit commander le souper. L'Arctique en profita pour glisser quelques mots à l'oreille de la Chef Guerrière australe.

Notre cocon est compromis. »