C'est toujours tres special (PV)

Cette journée de printemps semblait étrangement plus chaude que les précédentes. La température était montée en crescendo. Même sur les terres du Nord, où il faut un évènement vraiment exceptionnel pour que tout cela se fasse sentir. Pourtant, les chaleurs de sont pas des évènements si extraordinaires que ça. Elles reviennent tous les ans. Mais cela suffit. Malgré tout l'imminent respect de Heshvan pour les dames, son corps s'est mis en émoi. Avec la permission de son nouvel Alpha, Ethan, il put prendre le large. Ses sens le brûlait toujours pour autant. Malgré lui, il se trouvait comme tous les mâles de Roaring Wolf en cet instant. Enflammé d'un désir, il ne pouvait le nier, assez sexuel. Pourtant l'Arctique serrait les crocs et se concentra sur son environnement.

Il venait de pénétrer dans une forêt tropicale. Sans qu'il l'eut perçu, il s'était retrouvé en terres australes. Son inconscient ? C'était la seule explication. La chaleur était encore plus étouffante, l'humidité s'ajoutant au tout. Oreilles couchées sur sa nuque, Heshvan secoua la tête, mal à l'aise dans son épais pelage de loup arctique. Soudain, un bruit sourd et continu se fit entendre. Heshvan se redressa. Une source ? Assoiffé et avide de fraîcheur, Heshvan gravit quelques rochers et vit en contre-bas son Saint-Graal. En quelques bonds agiles, le loup arctique était plongé dans le bassin naturel au pied de la cascade, une superbe Voile de la Mariée. Soupirant, Heshvan nageait et se laissait arroser et masser par l'eau qui tombait du haut des rochers. Les oiseaux volaient par nués et piaillaient à tout va. L'Arctique rejoint la rive et s'allongea sous l'ardent soleil pour se sécher. Les pas de Tsiguane ne l’inquiétaient pas car silencieux, il ne les entendait point. Mais son odeur lui fit dresser les oreilles. Son regard bleu azur trouva rapidement la louve qui marchait vers lui. Muet, Heshvan ne dit rien. La louve australe n'échappait pas aux chaleurs. L'Arctique resta imperturbable, mais au fond de lui, ça cogitait.

Tsiguane s'avançait avec lenteur en direction de l'Arctique, la queue baissée comme pour défendre son jardin secret. Heshvan se contenta d'esquisser un léger sourire en réponse à celui de la louve australe. Rien sinon dans son expression ne trahissait son trouble. Tsiguane avait, comme la majorité des louves actuellement, une odeur fort alléchante, certes, mais ce n'était surement pas une raison pour un geste déplacé. Tsiguane s'abreuva, puis s'assit, prostrée. Un silence s'installa entre les deux loups, un silence juste troublé par la chute de la cascade et le piaillement de quelques oiseaux batifoleurs. Avec lenteur, Heshvan se leva et rejoins la louve. Malgré cette irrésistible attirance, il la rejoins et s'assit à ses côtés. Son regard bleu cherchant celui de sa congénère. Le loup blanc pris sa voix la plus douce pour ne pas prendre le risque d'apeurer son amie.

« Comment vas-tu Tsiguane ? »

La tension était à son comble, et pourtant, aucun des deux loups arctiques ne voulait la laisser transparaître sur son visage respectif. Tsiguane prit même une douce expression face au ton délicat et calme de Heshvan. L'Arctique était pourtant tout ce qu'il y avait de plus instable sur le moment. Pourquoi tout ces ressentis actuels étaient aussi intenses, lui qui en a pourtant vu des périodes de chaleurs ? Son ventre comme crispé d'envie, de peur, son besoin d'haleter pour évacuer la pression... Heureusement qu'il faisait chaud, ça passait plus inaperçu.

Le crépuscule pouvait cependant se faire ressentir. Heshvan observait l'horizon se rosir à la cime des arbres. Il va devoir rentrer dans pas si longtemps que cela. Mais l'Arctique ne se sentait pas de faire le retour de si tôt. Une irrésistible sensation le retenant auprès de la louve australe. Le Chef Mentor mis du temps avant de souffler une réponse à la Chef Guerrière:

« Comme toi, aussi bien qu'on puisse le songer. »Pourtant, presque rien n'allait. Heshvan le gentleman laissait place au Mâle qui sommeillait en lui. Une once de bestialité virile apparut dans son regard azuré, il ne tenait plus les rênes. Avec langueur, l'Arctique se rapprocha de la louve au pelage immaculé. Sa langue rose franchit ses babines et vint aplatir le poil de la joue de l'australe. Heshvan réitéra sa lèche plusieurs fois dans le plus grand des silences. Au fond de lui, les résistances tombaient une à une, chacune leur tour. Tsiguane comprendra-t-elle cette irrésistible attirance ? Au fond de chaque louve sommeille aussi cet instinct, celui de vouloir voir une lignée, la sienne prendre le chemin de la vie, celui de la perpétuation de l'espèce. Ressentira-t-elle cet instinct ?

La nuit commençait à voiler le ciel encore éclatent, d'une teinte rouge pourpre. Une brise très légère, mais fraiche, venant du Nord, c'était levée avec elle. Elle était appréciable, car l’ambiance lourde qui régnait encore fortement brouillait les idées de Tsiguane. La fière guerrière n'était plus sur des sentiers battus, mais belle est bien perdus au tréfonds de ses sentiments perturbé. Si bien que sa fragile stabilité ne tiendrais pas longtemps. Elle aller céder, elle le savais...

Elle le savais depuis quelque instant, ou peut être même la première fois qu'elle l'avait vue. Elle savait que quelque chose le rendait différent. Elle s’enivrait de son odeurs suave et musqué. Elle ce délectais de son comportement gracieux et honorable. Elle ne ce lassait plus de sa silhouette imposante et de sa beauté froide et provocante. Elle aimait savourer ses très rares mots... Tout chez lui l'attirait...
Mais dans un sens elle le détestait... Elle ne comprenais pas ce qu'il lui faisait vivre là. Sans rien sembler faire, il lui retirait tout sous moyen, la rendent aussi vulnérable qu'un esprit faible. Il lui ôtais toute armure, toute défense. Il la m’était à nue. A nue fasse à se sentiments. Et ça, elle ne pouvait le contrôler et elle lui en voulais pour ça. Elle n'avais jamais apprise à perdre le contrôle. Et c'était à la fois enivrant et frustrant...

Désespérément, elle essayait de ne pas laisser ressurgir ce flot d'émotion. Elle le contenait sur les dernières digues de ses volontés encore solide. En elle ce livrais une bataille, qu’aucune expression ne laissez transparaitre. Elle gardais le contrôle... elle gardait le contrôle jusqu’à ce qu'il... lui lèche tendrement la joue...

La promiscuité et toujours quelque chose d'important. A partir du moment ou ont touche une personne c'est qu'un sentiment, souvent commun nous réunis: l'amour, l'amitié, la haine et tant d'autre. Personne n'irais toucher un inconnus si la notion du respect et acquise...

Cette espace, cette dernière barrière venait d’être franchis par Heshevan. Normalement, elle aurait due le mordre, l'envoyer paitre. Mais elle en fus tout bonnement incapable. Ses jolie pattes n'était plus que coton, elle est luttait pour ne pas les laisser trembler. Dans la tétanie, elle ne réagit pas tout de suite. Puis...

« Heshevan... »

Ça n'avait été qu'un doux murmure, comme une prière. Elle plongeât alors ses yeux dans les siens, laissent enfin le tourbillon d'émotion transparaitre dans ses prunelles claire. Et sans pouvoirs ce retenir plus longtemps, elle enfouit son museaux dans le doux pelage du cou du grand mâle, dissimulent ses yeux, qui devrais briller d’incompréhension.

Tsiguane aurait pu avoir la réaction que Heshvan espérait au fond de lui. Qu'elle le rejette. Le repousse. L'envoie paître. Se mettent à ouvertement le haïr. Mais la Chef Guerrière du Sud n'en fit rien. Elle se laissa faire, docile. Sa voix était tremblante et chevrotante presque. Les regard se croisent. Un raz-de-marée d'émotions et de sentiments noyait le regard de la louve au pelage immaculé. Lorsque Tsiguane enfouit son museau dans le cou de Heshvan, ce dernier fut surpris par la soudaineté de cette action. Levant la tête pour lui faire une place, il l'enserra ensuite doucement dans le creux de son cou.

Bien que pousser par son instinct primaire, Heshvan était aussi soumit à ses ressentis. Lentement, il aplatit le poil de la nuque de Tsiguane, songeur, son regard azur s'assombrissant au fur et à mesure que le jour déclinait. Bientôt, il arborait un regard bleu royal. Ses deux iris détaillaient le corps fuselé de la belle qui s'étendait devant lui. Taillé pour la course. Quelle allure aura-t-il si cette nuit venait à aboutir ?

Lentement, l'Arctique se détacha de Tsiguane, se leva, le coeur battant à cent à l'heure, la respiration plus appuyée. Dans un très lent pas, il passa à côté de l'australe, sa langue traçant un chemin de feu sur le pelage blanc. Malgré son ardeur, le Mâle attendait. Le signe qui donnera l'accord total de Tsiguane.

Elle ce laissât bercer durant un long instant par la respiration du grand mâle. Sous ses paupière à demis close, elle vis le temps s’assombrir, signe que la nuit gagnais du terrain. Mais bon, elle avait d'autre problème, ses responsabilités était mise sur un tout autre plant en cette instant.
Elle frissonnais sous la douceur d'Heshevan qui lui léchait tendrement la nuque. Ainsi, elle ce sentait protégée de toute chose, de tout danger, y compris des responsabilités qui lui crouler constamment sur les épaules. Mais ce soir, la fière Chef guerrière de la meute du Sud, posait enfin les armes, laissent son lourd rôle derrière elle, le temps d'une soiré toujours trop courte. Ce livrant au bras d'Heshevan.

Elle ne le voyais pas, mais elle sentait son regard claire divaguer sur ses jolies courbe de femelle. Comme si sur leurs passage, ils laissaient une brulante marque. Tsiguane avait mal au reins, pour une raison qu'elle ne connaissait pas, ils semblaient enflammé d'une douleur agréable. Une douleur presque explicable.

Puis soudainement, le grand mâle blanc ce relevât doucement, poussent Tsiguane à en faire de même. Ses yeux au couleur Saphir ce posèrent sur lui, découvrant un véritable mâle. C'est sentiments n'était plus dissimulé, dans ses yeux au couleur bleu rois brillais une flamme de désire facilement détectable. Ce regard électrisa la jeune louve. Instinctivement sa queue ce panacha en une cascade de poils aussi blanc que doux. Son regard soudainement serin suivant la progression d'Heshevan, qui inévitablement, lèche après lèche, ce dirigeait vair ses reins. Elle ne le quitta pas un instant du regard, lui offrant donc, une silencieuse permission...

Le temps s'écoulait à une telle lenteur... Cette faille temporelle n'était pourtant qu'imaginaire, la nuit gagnait toujours du terrain. Heshvan se sentait fixé et épié par Tsiguane. Elle ne soufflait mot ou protestation. Enhardi par cette autorisation silencieuse, l'Arctique poussa un grognement de brute, mêlé pourtant à une certaine gêne, celle d'être ainsi misérablement poussé par un instinct primaire et stupide. D'un battement de cils, toutes ses hésitations s'envolèrent. Cet instant, beaucoup l'appelle une scène d'amour. Mais comment nommé celui-là ? Le nom serait trop barbare. Heshvan ne s'en doutait nullement et s'en fiche encore aujourd'hui. Il se contentait de reproduire ce qui dut être fait pour que Tsiguane, Colombine, Jérémiah, lui, et tous les autres loups, connus, inconnus, aimés ou mal-aimés de l'Arctique voient les cieux de Roaring Wolf.

Furtivement, comme penaud, Heshvan reprit sa place aux côtés de la belle australe. Seule son allure, la nuque courbée par le sol, le rendait coupable. Son regard avait retrouvé toute sa lucidité. Du bas, il observait la Chef Guerrière. Peut-être lui en tiendra-t-elle rigueur, peut-être pas. En tout cas, c'était fait. Silencieux, Heshvan fit quelques pas feutrés de loup vers l'avant et retourner laper l'eau qui s'écoulait non loin, histoire de garder une contenance. Il revint pourtant vite, singulièrement nerveux, lécher la joue de Tsiguane. Lui qui n'eut presque aucune hésitation, remise en question en plus de cinq années, était pris de terribles doutes après la magie de la Nature. Et cherchait le réconfort auprès de la louve arctique.
Comme un louveteau.

Tsiguane reprit en un court instant de réflexion toute sa capacité de songer qui a été anesthésiée lors de l'acte. La louve blanche prend une position dominatrice et fière. Se montra en cet instant forte et protectrice envers Heshvan qui apparaissait sous un jour enfantin et intimidé. L'Arctique reprit pourtant confiance sous les lèche de l'australe. Il prit l'état d'esprit de cette dernière et compris. Tsiguane observait la noire forêt qui protégeais leurs actions de cette nuit, Heshvan en profita et se coucha, le bas du corps en travers de ses pattes avants bien droites. Bientôt Tsiguane le rejoint, sa fine tête contre le puissant poitrail du Chef Mentor. Leurs regards azurés se croisèrent. Le silence fut briser par la belle australe, le nordique resta un long moment songeur avant que sa voix rauque ne réponde:

« Est-ce étonnant si je te dis à ce soir ? Un soupir échappa à l'Arctique. Si Colombine me savait père, je crois qu'elle serait si excitée que je devrais l'éduquer comme une Apprentie. Énième regard à la belle. Le soir de la chute de la météorite, c'est elle qui m'a répondu. »

Petite soeur. La seule personne qui lui reste à bien réfléchir. Père, Mère et Soul galopant sur les aurores boréales, Jérémiah les ayant surement rejoint... Que reste-t-il de la glorieuse famille de Chefs Combattants septentrionaux ? Un Chef Mentor et une Nourrice. Qui s'accroche mutuellement l'un à l'autre, même si Heshvan le montre nettement moins que sa soeur.

Lorsque Heshvan mena le chemin de la conversation sur sa fraternelle, le regard de Tsiguane prit une route radicalement différente, comme soudainement plus intéressée par la recherche d'une constellation dans le ciel obscur. Face à cette singulière réaction, les babines de Heshvan s'étirèrent en un large sourire, ce qui lui arrive déjà rarement et qui avait peu de chances de se produire ce soir. Cette nuit-là, une pointe de jalousie aurait-elle transpercé la belle australe ? Peu probable, ils venaient à peine de se rencontrer. Possessive la Chef Guerrière ? Elle ne le laisse pas paraître. Leurs iris se croisèrent à nouveau le temps d'un souffle. C'était bien une nuitée d'inquiétudes pour les deux loups blancs.

« Penses-tu... C'est tout ce qu'elle souhaitait pour moi. Et pour elle en même temps, même si elle ne l'avoue pas devant moi. Elle est Nourrice. »

Propos destinés à rassurer la belle. L'Arctique savait déjà ce que sa fraternelle valait pour réussir à calmer les plus perturbateurs de la crèche. Il connaissait surtout son désir d'enfant et la facilité à laquelle elle peut être berner par les plus sournois de l'espèce canine. Distraitement, Heshvan lécha la truffe de Tsiguane. Comme pour adoucir ses traits tendus.