Les derniers rayons du soleil éclairaient la plaine. Le ciel était traversé par ces rayons rouge-orangé, devenait de plus en plus sombre.
Rhil avait passé une bonne journée : une journée entièrement dédiée à chasser. Il avait attrapé près de sept proies, ce qui n’est pas si mal pour une saison aussi froide. Le chemin le plus court pour rentrer au camp était de passer par la forêt brumeuse. Cette forêt l’avait toujours intrigué : on ne voyait pas à plus de 2 mètres. On ne pouvait se guider qu’à l’odorat, et sans les marquages des territoires, tous les loups se retrouveraient chez leurs voisins.
Il commença à enterrer les proies qu’il reviendrait chercher plus tard et pénétra dans le labyrinthe de brume. Il emplit ses poumons de cette odeur particulière. Il évitait de justesse les gros chênes, qui selon les anciens guerriers de sa meute, étaient nés la même nuit que celle où les loups avaient été créés. Perdu dans ses pensées, Rhil ne sentit le loup ennemi que trop tard.