PV DOWNY. That's what she said.

« Tu es certaine que nous devrions venir ici, Jynn? »

Krosis. Encore Krosis. C'est toujours lui qui parle lorsque tu mets les pieds dans un endroit qui semble dangereux. C'est encore et toujours lui qui joue les parents avec toi. C'est un esprit énervant, mais toujours bien utile, alors tu le laisses parler. Parler pour rien dire. Comme toi tu le fais.

« De quoi as-tu peur, satané esprit effrayé! » Beugles-tu, énervée.

Tes pas t'on mené ici, il y à de cela environ quelques minutes. Ton flair te disais bien de t'en éloigner, et Krosis, sous la forme d'un petit nuage presque transparent, ne faisait que valider ce que ton instinct te dictait. Mais tu étais tellement téméraire... tellement stupide. Tu continuais, tu avançais, en te moquant de tout ce qui t'entourait, en envoyant bouler la malédiction qui tombait sur ce lieu. Les fantômes? Et puis quoi encore? Quoi que... tu étais tout de même habitée de plus de 5 esprits, alors pourquoi les fantômes n'existeraient pas? Tant pis. Tu hausses les épaules nonchalamment et tu continues à avancer.

« Je te le jure, chère demoiselle, tu ne devrais pas être...» Dis l'esprit, se coupant la parole lui même, comme bloqué par quelque chose.

Inquiète, tu lèves la tête, et vois à l'horizon une silhouette qui marche péniblement. Une silhouette reluisante, blanche, cassée. Tes yeux deviennent rond. Ta mère? Le fantôme de ta mère? Choquée, inquiète tu recules, sans voir que tu te diriges vers l'étendue d'eau glacée. Tu mets une patte, puis tes quatre, et c'est lorsque l'ombre blanche disparaît au loin que tu vois que la glace sous ton être commence à être fragile. Tu n'as même pas le temps de dire merde que la glace craque et se fend, t'envoyant gentiment nager dans l'eau glacée.
Tu continues à nager, faire bouger tes pattes comme une démente, mais ton rythme ralenti. L'eau s'infiltre par ta gueule ouverte, qui tente tant bien que mal de chercher l'air, et tu sens que la fin est proche. Tu la sens, mais quelque chose te dis que non.

* Réveille-toi…. Maintenant !*

Quelque chose clochait peut-être ? Pour que même la voix, qui avant autant besoin de repos que la louve la réveille ! Cette dernière avait sombré sous le poids de Morphée quelques heures plutôt et on la forçait déjà à se lever !? C’est bien connu, la fatigue troublait la paix et la sérénité de la tricolore. Shutting Down était couchée en sphinx près d’un arbre centenaire, la tête fermement déposée sur ses antérieurs. Elle ouvrit lentement les yeux, dévoilant un regard noir et sordide qui semblait à première vue, ne pas être de bon augure. La tête toujours encrée au sol, la louve dévoila de magnifiques crocs près à tuer la personne qui l’avait réveillé…. Mais seulement, comment voulait-on tuer une conscience qui ne se taisait jamais ?


« QUOI ! Pauvre imbécile ! Ns’avions un marché non ? S’il n’est pas question de vie ou de mort, tu me laisse dormir merde ! C’pourtant pas bien compliqué, j’croyais que t’étais un être intelligent. »
*Je le suis, et la situation est peut-être d’ordre de vie ou de décès. Lève toi, grande paresseuse, et vas en direction nord-est !*

Cette voix ! Qu’elle l’énervait, cette fichue voix ! Mais cette dernière avait guidé mainte fois la louve sur le bon chemin. Shutting down releva sa lourde carcasse et pris sur le champ la direction indiquer, ce qui la mena sur des terres froides et douteuses. La bannie entendit quelques minutes plus tard le bruit saillant du verre qui se rompt sur le sol. Comme toujours, avant même que les événements ne se passe, la voix lui avait permis de l’en informer. La tricolore marcha lentement en direction du bruit, notamment un animal qui tentait péniblement de nager. En approchant, la louve resta à bonne distance.


« Son nom ?»
*Il s’agit de Jynn, Chef voleuse de l’Ouest. Elle a cinq ans et est maintenant dans un sérieux pétrin.*

La louve s’approchant de la prétendante à la vie, tranquillement, comme si rien ne l’a troublait.


« Besoin d’aide ?»

Tu pateauges, le coeur battant, tu commences à manquer d'air. Brillante comme tu es, tu aurais au moins pu appeler l'esprit Volsung, mais comme il n'y avais aucun ennemi... c'était raté. Tu lèves les yeux vers le haut et tente encore une dernière fois de sortir ta tête de l'étendu d'eau glacée. Réussite. Ta patte s'accroche à la croûte gelée et tu réussis à propulser ta tête hors de l'eau.

« Aidez-moi! » que tu cries, paniquée.

À peine as-tu eu le temps de prononcer ces deux mots que tu coules de nouveau, à pic. Bon sang, mais qu'es-ce que cette inconnue fabrique! Dans ta tête, ces mots résonnent, tu veux lui crier en pleine tête. Tu voudrais. Pour l'instant, si tu ouvres la gueule, c'est ton arrêt de mort. Tu secoues la tête, tu as la cervelle gelée, tu es morte de froid et elle n'a toujours pas bougé la patte.

« Mais bon sang, qu'es-ce que vous faites? Sortez la de là! » que dis l'esprit Krosis, sous sa forme nuageuse de tout à l'heure.

Ta patte sort de l'eau, et s'agrippe de nouveau a une parois. Alors que tu croyais de nouveau couler, et être la fin, quelque chose te tiens. L'espoir reviens de nouveau. De l'aide, oh mon dieu, enfin, de l'aide!

La louve paniquée criait à l’aide. Elle suppliait le destin, elle voulait rester vivante, ou du moins, ne pas mourir noyée… C’était une belle louve brune, taille fine au regard apeurée. Shutting Down s’approcha pour la happer par la peau du coup, cependant, à bout de force, la petite coula au fond. La tricolore, encore sec, leva les yeux au ciel dans un grondement de mécontentement, elle aperçue alors un petit nuage de fumer qui voltigeait au dessus du futur cercueil de Jynn. Après lui avoir donné l’ordre de faire quelque chose, Down s’assied calmement, les oreilles méchamment plaqué sur sa nuque.

« Et c’est quoi ça »
*C’est un des sept esprits qui habite la louve. Il se nomme Krosis, entité qui a le pouvoir de rendre invisible son maitre.*


Shutting Down se dit que quand faut y allez, faut y allez. Se préparent à plonger, la voix l’arrêta, lui affirmant qu’elle avait beaucoup plus de change de se noyer que de sauver l’étrangère.


*Et puis, de toute manière, elle va remonter dans trois secondes*



Tel que dit par le compagnon de la louve, la victime remonta faiblement à la surface, posant sa patte sur la bordure glacée et fine du lac. La tricolore lui attrapa la patte entre ses crocs et tira la rescapée. Lorsque le coup cette dernière était à porté de gueule, sa sauveuse lui happa la peau et la sortie de là, la trainant sur la glace, puis dans la neige.

Comme tu l'avais espérée, quelque chose te tiens par la patte et te tire hors de l'eau. Pas très agréable, mais la sensation est vite coupée et les crocs qui te tiraient hors de l'eau te tiennent désormais par la peau du cou, ce qui est nettement moins douloureux. Krosis, toujours aussi inquiet, virevolte à gauche et à droite en faisant de drôles de bruits, pendant que l'iconnue te tire loin de l'étendue d'eau. Tu tousses et crache une bonne gorgée d'eau, retrouvant l'air, qui gonfla un bon coup tes poumons. Lorsqu'elle te lâche, tu pousses un soupir et reste couchée sur le flanc, toussotant encore et encore, faisant éliminer l'eau qui s'était vilainement infiltrée dans tes voies respiratoires.

« Je déteste les lacs. Je les déteste tous autant qu'ils sont. » que tu dis, de ta voix éreintée.

Krosis, rassuré, décide de disparaître, et lorsque le petit nuage s'envole pour de bon, tu soupire. Il t'avait averti, et toi, comme une conne, tu t'étais foutue direct dans la gueule de la mort. Tu secouas la tête puis tentas tant bien que mal te de remettre sur tes pattes. Défaite. Tu ne réussis qu'à t'asseoir, toussant encore et toujours. Tu lèves ton regard brun foncé, et tu vois enfin le visage de l'inconnue qui t'as sauvé la vie. Un pelage assez semblable au tiens, en plus long, de magnifiques yeux, une belle louve en somme. Si tu avais pu rougir, tu te serais enflammée. Maintenant, tu avais l'air conne. Elle devait bien te trouver maladroite à mort.

« Euh... Merci de m'avoir sauvé. C'est... c'était gentil. » Bégayante, trébuchant sur les mots.

Tu te serais arrachée les oreilles. Reprend toi, franchement, déjà que tu touches le fond, tu es en train de t'arracher les dents sur la roche!